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Le Gouvernement Canadien devra assumer la plus grande part de responsabilité
OFM Edition 133

Le Gouvernement Canadien devra assumer la plus grande part de responsabilité

Author:

Javier Hourcade Belocq

Article Type:
Opinion

Article Number: 8

Comment cette situation a-t-elle pu se produire en 2022, près de quarante ans après nos premiers travaux sur le VIH et le sida?

RÉSUMÉ L'échec lamentable du gouvernement canadien à délivrer des visas à de nombreux délégués n’est pas de nature à faire entendre les voix des activistes qui méritent le plus d'être entendus.

La Conférence Internationale sur le SIDA 2022 s’achèvera dans une heure. Un évènement marqué par le scandale au sujet des visas. Je ne crois pas que la responsabilité incombe exclusivement au gouvernement canadien, mais ce dernier doit en assumer la plus grande part.

Il est absolument inadmissible que le pays hôte ne dispose pas d’un système approprié et de visas, au moins pour les délégués, dont plusieurs sont boursiers et ont bénéficié de leur financement. Le gouvernement actuel a réagi tardivement, et pour certains il était trop tard…..

La Société internationale du sida (IAS) doit être mieux équipée pour l’organisation de ces événements. Elle organise ces conférences depuis des décennies, c’est  sa raison d’être et son gagne-pain. C’est un rôle crucial qui doit être rempli avec plus de savoir-faire et des performances et résultats bien meilleurs.

Ni les interlocuteurs du gouvernement hôte, ni l’IAS, ne comprennent parfaitement la procédure à suivre pour le traitement d’un visa. Ils ont une perspective eurocentrique et nord-centrique: ils privilégient des passeports qui ne nécessitent pas de visa, comme s’il existait deux mondes, avec peu d’empathie pour les personnes victimes d’incompréhensions consulaires. Et beaucoup de personnes semblent faire preuve de nombrilisme. Nous pensons donc que la situation ne changera guère pour la conférence de l’IAS en Australie l’année prochaine et en Allemagne l’année suivante.

Même si le nombre de participants à la conférence était moindre (passant de 10 000 à 8 000), le Centre de conférences de Montréal  était en effervescence avec des milliers d’embrassades de personnes qui ne s’étaient pas vues depuis des années ainsi que des débats passionnés dans les réunions et les sessions. Et des protestations, naturellement.

Parmi les nombreuses contributions scientifiques, communautaires et politiques, on peut citer des discussions sur: les stratégies d’autodiagnostic qui nous permettront de réduire de toute urgence le nombre de nouvelles infections; la possibilité d’utiliser des injections à absorption lente et à longue durée de vie, probablement prêtes à être utilisées comme prophylaxie pré-exposition (PrEP); et les efforts fournis récemment en vue de mobiliser 18 milliards de dollars pour le Fonds mondial.

Il est certain que nous n’obtiendrons pas d’argent sans les ressources nécessaires pour financer les nouveaux outils, la prévention et éviter les décès liés au sida. Tout cela sur fond de COVID-19 et de crise financière mondiale due à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il ne reste que six semaines pour inciter tous les bailleurs de fonds à augmenter leur financement à la septième reconstitution des ressources.

Il y a véritablement matière à réflexion, pour l’avenir. Ces conférences n’ont pas perdu la mystique ou la magie traditionnelle, dont la société civile et les communautés sont les principaux artisans. Pour ceux qui sont restés chez eux contre leur gré, soyez assurés que nous avons rendu votre sacrifice visible. Tout ne fait que commencer. Il n’y a pas de recul possible.

PS: Nous exprimons notre reconnaissance à la société civile canadienne

 

 

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