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Une action spéciale est nécessaire pour combler l’écart “scandaleux” entre les adultes et les enfants en matière de VIH.
OFM Edition 133

Une action spéciale est nécessaire pour combler l’écart “scandaleux” entre les adultes et les enfants en matière de VIH.

Author:

Aidspan

Article Type:
NOUVELLES

Article Number: 6

Lancement d'une nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d'ici 2030

RÉSUMÉ Trois agences des Nations unies (ONUSIDA, UNICEF et OMS) ont saisi l'opportunité de la conférence interne sur le sida de Montréal pour annoncer le lancement d'une nouvelle coalition visant à mettre fin au sida chez les enfants d'ici à 2030 et, ce faisant, à remédier à l'une des disparités les plus flagrantes de la riposte actuelle contre le sida. L'Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d'ici à 2030 repose sur un partenariat qui sera actif dans 12 pays africains au cours de sa première phase. Elle sera officiellement lancée en Afrique, au Nigéria, en octobre 2022.

Lors de la Conférence internationale sur le sida qui s’est tenue à Montréal cette semaine, des personnalités de premier plan se sont réunies pour annoncer le lancement d’une nouvelle initiative visant à lutter contre l’une des inégalités les plus choquantes de la riposte actuelle contre le sida: la différence entre les adultes et les enfants en ce qui concerne l’infection à VIH.

À l’échelle mondiale, seule la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement vital. Trois agences des Nations unies, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont regroupé leurs partenaires dans une nouvelle alliance visant spécifiquement à lutter contre le sida pédiatrique, à assurer l’accès aux médicaments vitaux et à prévenir l’infection à VIH chez les enfants.

Dans le monde, seule la moitié (52%) des enfants vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement vital, loin derrière les adultes dont les trois quarts (76%) reçoivent des antirétroviraux, selon les données qui viennent d’être publiées dans le Rapport mondial 2022 sur le Sida de l’ONUSIDA. Préoccupée par le ralentissement des progrès en faveur des enfants et par l’écart qui se creuse entre les enfants et les adultes, la nouvelle Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici à 2030 veillera à ce qu’aucun enfant vivant avec le VIH ne soit privé de traitement d’ici à la fin de la décennie et assurera la prévention de nouvelles infections à VIH chez les nourrissons.

Outre les agences des Nations unies, l’Alliance comprend des mouvements de la société civile, notamment le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, les gouvernements nationaux des pays les plus touchés ainsi que des partenaires internationaux dont le Fonds mondial et le Fonds d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR). Douze pays ont rejoint l’alliance dans sa première phase: L’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

L’Alliance a procédé à une vaste consultation des parties prenantes au terme de laquelle elle a défini les quatre axes d’intervention collective suivants :

  1. Combler l’écart en matière de traitement pour les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et optimiser la continuité du traitement ;
  2. Prévenir et détecter les nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes ;
  3. Assurer l’accès au dépistage, à un traitement optimisé et à des soins complets pour les nourrissons, les enfants et les adolescents exposés au VIH ou vivant avec le virus et
  4. Traiter les questions relatives aux droits, à l’égalité des sexes et aux obstacles sociaux et structurels qui entravent l’accès aux services.

L’Alliance a pu saisir l’opportunité de la présence à la conférence de participants affectés pour recueillir leur témoignage et donner un visage humain à la question. Limpho Nteko, du Lesotho, a raconté comment elle avait découvert sa séropositivité à l’âge de 21 ans, alors qu’elle était enceinte de son premier enfant. Cette découverte l’a amenée à travailler pour le programme pionnier mothers2mothers, dirigé par des femmes. Elle a souligné que la mise en place d’un leadership communautaire est la clé d’une riposte efficace.

” Nous devons tous ensemble collaborer pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030 “, a déclaré Mme Nteko. “Pour y parvenir, nous avons besoin d’une génération de jeunes gens en bonne santé et éclairés, qui ne craignent pas de parler du VIH et de rechercher les services et le soutien dont ils ont besoin pour se protéger et protéger leurs enfants du VIH. mothers2mothers est parvenue à éliminer virtuellement la transmission du VIH de la mère à l’enfant pour les clientes enrôlées dans l’organisation pendant huit années consécutives – montrant ainsi ce qui est réalisable lorsque nous donnons aux femmes et aux communautés la possibilité de créer des solutions adaptées à leurs réalités.”

L’Alliance sera en place pendant les huit prochaines années, jusqu’en 2030, avec pour objectif de s’attaquer à un problème qui fait ressortir les divergences de la riposte au sida de manière poignante. Mais les membres de l’Alliance sont confiants et unanimes sur le fait que ce défi est surmontable grâce au partenariat.

“L’écart important qui existe entre les enfants et les adultes en matière de couverture des traitements est un scandale”, cette alliance nous permettra de transformer ce scandale en action. En combinant de nouveaux médicaments améliorés, un nouvel engagement politique et l’activisme déterminé des communautés, nous pouvons être la génération qui mettra fin au sida chez les enfants. Nous pouvons remporter cette victoire – mais nous ne pouvons y parvenir qu’ensemble.”

Winnie Byanyima, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

“Malgré les progrès réalisés dans la réduction de la transmission verticale, le renforcement du dépistage et du traitement, et l’élargissement de l’accès à l’information, les enfants de par le monde ont toujours beaucoup moins de chances que les adultes d’avoir accès aux services de prévention, de prise en charge et de traitement du VIH. Le lancement de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est une importante avancée – et l’UNICEF s’engage à travailler aux côtés de tous ses partenaires pour un avenir sans sida.”

Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF

“Aucun enfant ne doit naître ou grandir avec le VIH, et aucun enfant séropositif ne doit être privé de traitement. Le fait que seulement la moitié des enfants séropositifs reçoivent des antirétroviraux est un scandale, et une tache sur notre conscience collective. L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants constitue une opportunité de renouveler notre engagement envers les enfants et leurs familles, de nous unir, de parler et d’agir avec détermination et de manière solidaire avec toutes les mères, tous les enfants et tous les adolescents.”

Dr Tedros Adhanom Gheberyesus, Directeur général de l’OMS.

Le Ministre de la santé du Nigéria, le Dr Osagie Ehanire, s’est engagé à “changer la vie des enfants laissés de côté” en mettant en place les systèmes nécessaires pour permettre aux services de santé de répondre aux besoins des enfants vivant avec le VIH. Il a annoncé que le Nigéria accueillera le lancement politique de l’alliance en Afrique dans le cadre d’une réunion ministérielle en octobre 2022.

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