50 MILLIONS DE VIES SAUVÉES, SELON LE RAPPORT 2022 SUR LES RÉSULTATS DU FONDS MONDIAL
Author:
Aidspan
Article Type:Article Number: 3
Les investissements dans la lutte contre les pandémies de VIH, tuberculose et paludisme depuis plus de 20 ans portent des fruits
RÉSUMÉ Au cours de la semaine précédant la septième Conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial a publié son Rapport 2022 sur les résultats. Ce Rapport montre que les progrès ont repris après les revers dus à la COVID-19, et que les investissements dans la lutte contre les pandémies ont porté des fruits. Toutefois, nous sommes encore loin de l’atteinte des cibles des Objectifs de Développement Durable.
Le 12 septembre, une semaine avant le début de la Septième Conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial a planté le décor en publiant son Rapport 2022 sur les résultats et en démontrant par ce moyen pourquoi investir dans le Fonds mondial produit un impact.
Selon le Rapport sur les résultats, en 2021, le Fonds mondial a fourni 30 % ,76 % et 63 % de l’ensemble des financements internationaux consacrés au VIH, à la tuberculose et au paludisme respectivement. En juin 2021, 72% des investissements du Fonds mondial étaient destinés à l’Afrique subsaharienne, 19% à l’Asie et au Pacifique, 3% à l’Europe de l’Est et à l’Asie centrale, 3% à l’Amérique latine et aux Caraïbes et 2% à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Cependant, en 2020, la pandémie de COVID-19 a eu un effet dévastateur sur la lutte contre les trois maladies, entraînant le déclin des résultats programmatiques clés dans le domaine du VIH, de la tuberculose et du paludisme pour la première fois dans l’histoire du Fonds mondial. Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé les pays où le Fonds mondial intervient, le partenariat a rapidement mis en place une réponse visant à fournir des ressources supplémentaires. Cette année, le nouveau Rapport montre que ces investissements ont porté leurs fruits et que la reprise est en cours.
Selon le Rapport, à la fin de 2021, les programmes soutenus par le partenariat du Fonds mondial avaient permis de sauver 50 millions de vies. Depuis 2002, les investissements dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, associés au renforcement des systèmes de santé, ont permis de réduire de plus de moitié le taux de mortalité combiné des trois maladies.
Figure 1. Espérance de vie dans 15 pays d’Afrique subsaharienne
Augmentation de 2002 à 2019
Chaque vie sauvée, chaque infection évitée, a un effet multiplicateur sur les familles, les communautés et des nations entières. Le Fonds mondial poursuit en faisant l’éloge des divers acteurs qui composent le partenariat du Fonds mondial – communautés, gouvernements, secteur privé, société civile et partenaires techniques – et qui sont indispensables au succès de l’organisation.
Points saillants du Rapport
Le Fonds mondial fournit 30% du financement international des programmes de lutte contre le VIH. Dans les pays où le Fonds mondial investit, les décès liés au sida ont diminué de 70 % entre 2002 et 2021. Le pourcentage de personnes ayant besoin d’une thérapie antirétrovirale (TAR) qui en bénéficient effectivement a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, passant de 23 % en 2010 à 75 % en 2021. Lorsque la COVID-19 a interrompu les services de lutte contre le VIH, le partenariat du Fonds mondial a mis en place des mesures pour atténuer son impact grâce à un flux de financement supplémentaire, notamment le mécanisme de riposte à la COVID-19 (C19RM). Dans les pays soutenus par le Fonds mondial, les services de dépistage du VIH pour les groupes en ayant le plus besoin ainsi que les services de prévention ont commencé à se rétablir en 2021.
VIH: Principaux résultats en 2021
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Le Fonds mondial fournit 76 % du financement international des programmes de lutte contre la tuberculose. Dans les pays où le Fonds mondial investit, les décès dus à la tuberculose (hors PVVIH) ont diminué de 21 % entre 2002 et 2020. En collaboration avec les partenaires techniques et les pays chargés de la mise en œuvre, le Fonds mondial continue d’être le leader en ce qui concerne les approches visant à accélérer le dépistage et le traitement de la tuberculose et à identifier davantage de personnes atteintes de tuberculose “manquantes”. Grâce au partenariat du Fonds mondial, les programmes de lutte contre la tuberculose ont commencé à se rétablir en 2021 de l’impact de la pandémie de COVID-19, avec des gains dans le nombre de personnes sous traitement antituberculeux.
Turberculose : Principaux résultats en 2021
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Le Fonds mondial fournit 63 % du financement international des programmes de lutte contre le paludisme. Dans les pays où le Fonds mondial investit, les décès dus au paludisme ont diminué de 26 % entre 2002 et 2020. En 2021, les progrès se sont poursuivis dans l’offre de services de prévention du paludisme, notamment les moustiquaires et la chimioprévention du paludisme saisonnier à un plus grand nombre de personnes exposées à la maladie. En 2021, les programmes financés par le Fonds mondial se sont remis des baisses enregistrées en 2020, avec des gains enregistrés dans le dépistage et le traitement du paludisme.
Paludisme: Principaux résultats en 2021
12,5 millions de femmes enceintes ont bénéficié d’un traitement préventif contre le paludisme, ce qui a permis de sauver des vies et d’éviter des complications à la naissance.
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Renforcement des systèmes de santé
Des systèmes de santé résilients et pérennes soutiennent la détermination du Fonds à vaincre les maladies infectieuses actuelles et à faire face aux menaces futures. Le Fonds mondial est le plus grand fournisseur multilatéral de subventions pour le renforcement des systèmes de santé. Sur la période de mise en œuvre 2021-2023, il a prévu d’investir 4,9 milliards de dollars, soit 1,5 milliard de dollars par an, dans les systèmes de santé formels et communautaires par le biais de subventions de base et du C19RM – soit environ un tiers de ses investissements totaux.
Au cours de la période d’allocation 2020-2022, le Fonds mondial a investi 16 millions de dollars pour aider la société civile et les communautés les plus touchées par les trois maladies à participer et à s’engager au sein du Fonds mondial et dans les processus nationaux connexes tout au long du cycle de subvention. Ces actions comprennent le dialogue pays, l’élaboration des demandes de financement, l’octroi des subventions, ainsi que la mise en œuvre et la supervision des subventions.
Dans de nombreuses zones rurales, les agents de santé communautaires constituent la pierre angulaire du système de santé conventionnel. Leur rôle vital dans les communautés est devenu encore plus perceptible pendant la pandémie de COVID-19 et, en conséquence, le Fonds mondial a doublé son investissement dans les systèmes d’agents de santé communautaires pour le cycle de financement actuel, le portant à 377 millions de dollars. Il a pour objectif d’augmenter davantage ses investissements dans ce domaine.
Compte tenu du rôle essentiel que jouent les systèmes communautaires dans la lutte contre les maladies infectieuses, et de l’importance de la lutte contre les violations des droits humains et la violence sexiste, le Fonds mondial, dans le cadre des investissements du mécanisme C19RM, accorde un soutien particulier aux initiatives dans ces domaines.
COVID-19 et autres crises
Pour mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces pour la santé publique et faire face aux nouveaux dangers pour la sécurité sanitaire mondiale, le Fonds mondial doit atteindre les personnes les plus vulnérables en leur offrant des services de prévention et de traitement, où qu’elles se trouvent. Cela signifie qu’il doit accorder une plus grande attention aux contextes d’intervention difficiles, c’est-à-dire aux pays ou régions qui subissent des épidémies de maladies infectieuses, des catastrophes naturelles, des conflits armés, des troubles civils, une faible gouvernance, des crises liées aux changements climatiques et/ou des déplacements massifs de population.
Le Fonds mondial a réagi rapidement face à la COVID-19 en apportant un financement important aux ripostes des pays par le biais du mécanisme C19RM et en mettant à profit son expertise et ses solides réseaux mondiaux. Depuis mars 2020, le Fonds mondial a investi plus de 4,4 milliards de dollars dans la lutte contre la pandémie et l’atténuation de son impact sur le VIH, la tuberculose et le paludisme, tout en autorisant des flexibilités concernant la reprogrammation des activités de subventions existantes. Ce financement a permis aux pays d’adapter rapidement les programmes existants, d’acquérir des équipements de protection individuelle, des diagnostics, des traitements et des fournitures médicales et de déployer des campagnes de prévention. Grâce à cette réponse rapide, on a pu éviter le pire des scénarios, à savoir une recrudescence importante des décès et des cas pour les trois maladies.
Figure 2. COVID-19: allocations aux mécanismes de riposte par type d’intervention, en juillet 2022