Augmentation des promesses concernant les réserves
Author:
Aidspan
Article Type:Article Number: 5
La transparence dans l'utilisation planifiée et réelle des réserves est capitale.
Le Comité stratégique a demandé au Secrétariat de faire le point sur la question des réserves lors de sa réunion de mars. Dans le cadre de la septième reconstitution des ressources, les promesses de dons totales pour les réserves bilatérales à ce jour ont augmenté à environ 700 millions de dollars, ce qui représente une progression d'environ 40 % par rapport aux réserves prévues dans le cadre des promesses de dons de la sixième reconstitution des ressources. Au moment où le cycle de subvention 7 démarre, le Fonds mondial veut s'assurer que ces subventions sont alignées sur la stratégie du Fonds mondial et sur les stratégies nationales soutenues par les subventions du Fonds mondial. Cette démarche nécessitera de la transparence et une coordination efficace au niveau des pays.
Contexte
Dans le cadre de la septième reconstitution des ressources, les promesses de dons totales au titre des réserves bilatérales s’élèvent à ce jour à environ 700 millions de dollars, ce qui représente une augmentation d’environ 40 % par rapport à celles qui ont été faites dans le cadre de la sixième reconstitution des ressources. Au moment où le cycle de subvention 7 (GC7) démarre, le Fonds mondial veut s’assurer que ces subventions sont alignées sur la stratégie du Fonds mondial et sur les stratégies nationales soutenues par les subventions du Fonds mondial. Cette démarche est d’autant plus importante qu’il existe des contraintes sur les autres ressources et que les pays sont confrontés à des défis constants.
Le Comité stratégique (CS) a demandé au Secrétariat de lui faire le point sur les réserves lors de sa réunion de mars. Le présent article résume la mise à jour du Secrétariat et les réactions des parties prenantes.
Enjeux
Comme l’a expliqué Dianne Stewart, responsable des relations avec les bailleurs du Fonds mondial, l’objectif des bailleurs de fonds lorsqu’ils s’engagent à réserver des fonds est de disposer des ressources financières nécessaires pour fournir une assistance technique directe aux programmes de lutte contre les maladies afin de faciliter une mise en œuvre plus efficace et plus efficiente au niveau des pays. Cela dit, la manière dont les réserves sont gérées varie. Les gouvernements donateurs ont tendance à canaliser les fonds par l’intermédiaire de leurs programmes bilatéraux visant les interventions sur lesquelles les bailleurs de fonds souhaitent que le Fonds mondial travaille. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en est un bon exemple : une partie de la réserve américaine est canalisée par le Fonds d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) afin de soutenir les activités du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et la mise en œuvre des programmes du Fonds mondial dans les pays sélectionnés.
La première question qui se pose est la suivante: tous les montants annoncés (chaque centime) doivent-ils passer par le processus d’allocation du Fonds mondial? Du point de vue du Fonds mondial, la question n’est pas celle du pourcentage qui devrait lui être attribué, mais plutôt celle du risque qu’une partie des montants réservés qui seront affectés aux programmes bilatéraux ne soit pas utilisée pour soutenir les interventions du Fonds mondial, même si c’est l’intention du bailleur de fonds.
Un autre problème est que l’utilisation des réserves parallèlement aux programmes soutenus par le Fonds mondial rend la coordination au niveau national encore plus nécessaire; et la coordination constitue déjà un défi dans de nombreux pays.
Compte tenu de l’augmentation considérable du montant total des réserves, le comité stratégique veut s’assurer que ces réserves sont utilisées de manière à contribuer à la réussite de la stratégie du Fonds mondial et souhaite par conséquent définir des paramètres pour l’utilisation des réserves à l’avenir.
Un dialogue solide a toujours existé et continuera d’exister entre les bailleurs de fonds qui fournissent des réserves et le Secrétariat. Une table ronde est organisée avec les bailleurs de fonds pour leur permettre d’exposer leurs intentions concernant l’utilisation de ces fonds. Les bailleurs discutent, donnent des conseils sur les priorités, les lacunes et les faiblesses de la mise en œuvre et les domaines dans lesquels ils estiment pouvoir apporter le meilleur soutien; ils discutent également de la manière dont ils peuvent se compléter mutuellement sur le plan géographique.
En cas de non-utilisation intégrale des montants réservés par les pays, certains bailleurs de fonds ont, par le passé, versé les sommes restantes au Fonds mondial avant la fin du cycle de subvention, et l’on espère que cette pratique se poursuivra.
La clé du succès est la transparence dans la manière dont les montants réservés sont utilisés.
Statut des promesses
Alors que les allocations n’ont enregistré qu’une hausse modeste, les réserves ont fortement augmenté lors de la septième reconstitution des ressources, comme le montrent les figures ci-dessous. Vous pouvez voir ici la différence entre les contributions annoncées dans le cadre des deux reconstitutions (figure 1), et la comparaison des réserves dans le cadre des deux reconstitutions (figure 2).
Figure 1: Comparaison entre les promesses des sixième et septième reconstitutions des ressources
Source: Secrétariat du Fonds mondial
Figure 2: Réserves des sixième et septième reconstitutions des ressources
Source: Données du Trésor, Relations extérieures; chiffres définitifs des réserves au 22 novembre 2022.
Résumé du paysage des réserves du cycle de subventions 7
Bien que les détails soient encore en cours de finalisation, on observe des différences significatives entre les réserves (tableau 1).
Tableau 1: Aperçu des réserves du cycle de subventions 7