Le 18 février 2025, l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni ont annoncé qu'ils collaboreraient à l'organisation de la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial afin de collecter des fonds pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ils ont fait cette annonce à Johannesburg lors du lancement du
dossier d'investissement du Fonds mondial, un plan visant à collecter 18 milliards de dollars pour le cycle 2027-2029. Le plan d'investissement contient des objectifs ambitieux visant à sauver 23 millions de vies, à réduire de 64 % le nombre de décès dus à ces maladies et à renforcer la sécurité sanitaire mondiale. Cette annonce a eu lieu parallèlement à la première réunion des ministres des affaires étrangères du Groupe des vingt (G20) à Johannesburg, qui s'est tenue pour la première fois en Afrique, soulignant l'importance accordée par le groupe à la coopération mondiale, à l'équité et au développement durable. La réunion de deux jours des ministres des affaires étrangères du G20 constitue une plate-forme où les dirigeants discutent des questions politiques mondiales, passent en revue les principales réalisations de la présidence sud-africaine du G20 et réfléchissent à l'impact du G20 au cours des 20 dernières années.
L'impact du Fonds mondial sur le renforcement des systèmes de santé
Le Fonds mondial aide les pays à renforcer leurs systèmes de santé, à améliorer les services et à utiliser des technologies de pointe tout en minimisant l'impact des maladies. Depuis sa création en 2002,
le Fonds mondial a joué un rôle crucial en sauvant 65 millions de vies en finançant des initiatives sanitaires qui fournissent des outils et des services vitaux pour prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH, la tuberculose et le paludisme. Par exemple, en Zambie, l'espérance de vie est passée de 43 ans en 2002 à 58 ans en 2021, en grande partie grâce à la diminution des décès causés par le sida, la tuberculose et le paludisme. En outre, d'autres pays qui ont bénéficié du soutien du Fonds mondial ont connu des avancées significatives en collaborant à la lutte contre ces maladies et à l'amélioration de la santé en général. Pour se préparer à d'éventuelles pandémies, l'organisation prévoit d'allouer environ un tiers des fonds demandés à des infrastructures sanitaires essentielles, notamment des réseaux de laboratoires, la surveillance des maladies et la formation du personnel de santé.
L'Afrique du Sud et le Royaume-Uni s'unissent pour une solidarité mondiale en matière de santé
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a souligné l'importance de la coopération internationale dans les initiatives de santé. « Notre quête de la santé mondiale est une entreprise collective », a-t-il fait remarquer. « Notre partenariat avec le Fonds mondial a été crucial pour préserver des vies et renforcer les systèmes de santé dans notre pays et sur notre continent. L'accueil conjoint de la reconstitution des ressources du Fonds mondial s'inscrit parfaitement dans le cadre du leadership de l'Afrique du Sud au sein du G20 cette année, car un investissement substantiel dans la santé représente l'un des meilleurs moyens de promouvoir la solidarité, l'égalité et le développement durable ».
Par cet accord, le Royaume-Uni a réaffirmé son engagement à éliminer ces maladies mortelles. Au cours des vingt dernières années, le Royaume-Uni a été l'un des principaux donateurs du Fonds mondial, contribuant par milliards au financement de traitements vitaux, d'efforts de prévention et de programmes de santé menés par les communautés. Le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, a souligné la nécessité d'une action continue en déclarant : « Le Royaume-Uni est honoré de s'associer à l'Afrique du Sud en tant que coorganisateur de la reconstitution des ressources du Fonds mondial. Au cours des deux dernières décennies, le Fonds mondial a contribué à sauver 65 millions de vies. Néanmoins, les défis posés par le sida, la tuberculose et le paludisme persistent, car la stigmatisation, la résistance aux antimicrobiens et la crise climatique entravent nos progrès vers l'éradication. Le Royaume-Uni est déterminé à relever les défis mondiaux en matière de santé, non seulement parce que c'est le bon choix moral, mais aussi parce que cela fait avancer notre Plan pour le changement au Royaume-Uni en promouvant la stabilité et le développement dans le monde ».
Renforcer le leadership en matière de santé mondiale
Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, a félicité l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni pour leur engagement ferme en faveur de l'amélioration de la santé mondiale. Il a souligné qu'un financement continu est nécessaire pour lutter contre des maladies comme le VIH, la tuberculose et le paludisme. Selon M. Sands, les deux pays jouent un rôle clé en veillant à ce que la santé soit accessible à tous et en renforçant la capacité du monde à répondre aux menaces sanitaires urgentes. M. Sands a également souligné que des dirigeants tels que le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le premier ministre britannique Keir Starmer font pression en faveur d'une coopération mondiale pour faire des soins de santé une priorité absolue et créer un monde plus juste et plus sain.
Le ministre sud-africain de la santé, Aaron Motsoaledi, a rappelé l'importance des efforts en cours pour prévenir et traiter les maladies. Il a insisté sur le fait que les collaborations, notamment avec le Fonds mondial, ont permis de réduire considérablement les taux de VIH et de tuberculose en Afrique du Sud. Au cours des dernières décennies, le pays a enregistré une baisse de 75 % des nouvelles infections par le VIH, tandis que les cas de tuberculose ont chuté de plus de 66 %. Néanmoins, M. Motsoaledi a souligné qu'un soutien continu est essentiel, en particulier pour les groupes les plus à risque. Il a évoqué la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial, qui aura lieu prochainement, comme une occasion cruciale pour les pays de s'unir, de renforcer leurs engagements et de faire progresser les progrès déjà accomplis.
Outre les efforts des gouvernements, le succès de la huitième reconstitution dépendra de la participation active du secteur privé et des organisations de la société civile. Les contributions du secteur privé sont devenues de plus en plus importantes pour financer des solutions de santé innovantes, améliorer la disponibilité des traitements et créer de nouvelles technologies pour lutter contre les maladies infectieuses. De leur côté, les organisations de la société civile ont joué un rôle clé en préconisant des réformes politiques, en mobilisant les communautés et en veillant à ce que les ressources essentielles parviennent aux populations les plus marginalisées. Un aspect essentiel de cette reconstitution sera de veiller à ce que les investissements produisent des résultats concrets, notamment en ce qui concerne la lutte contre les disparités en matière de santé. Les experts soulignent la nécessité de canaliser les fonds vers le renforcement des systèmes de santé, l'amélioration des capacités locales et la garantie de l'accès des communautés vulnérables aux interventions essentielles.
Regarder vers l'avenir
Alors que le monde se prépare à la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial, l'accueil conjoint de l'initiative par l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni représente une étape cruciale dans le maintien du financement de la santé mondiale et des stratégies d'intervention. Avec des milliards de dollars en jeu, le résultat de cette initiative de financement influencera de manière significative la capacité mondiale à stopper les nouvelles infections, à fournir des traitements vitaux et à améliorer les systèmes de santé, en particulier dans les régions à risque. Dans les mois à venir, les parties prenantes, notamment les gouvernements, les donateurs et les défenseurs des droits de l'homme, collaboreront pour rallier des soutiens, obtenir des promesses de financement et s'efforcer d'atteindre des objectifs financiers ambitieux.
La huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial est un tournant important pour toutes les parties prenantes, qui doivent unir leurs efforts dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les dirigeants mondiaux, les organisations de la société civile et les partenaires du secteur privé ont tous un rôle important à jouer pour en assurer le succès. En continuant à faire équipe et à investir dans les programmes de santé, l'objectif d'un monde sans ces maladies mortelles se rapproche de la réalité.