UNE NOUVELLE STRATÉGIE AVEC DEUX POINTS FOCAUX: LES PAYS DUREMENT TOUCHÉS À FAIBLE REVENU ET LES POPULATIONS VULNÉRABLES
Author:
David Garmaise
Article Type:Article Number: 4
RÉSUMÉ Obtenir un impact maximal contre le VIH, la tuberculose et le paludisme est l'un des quatre objectifs de la nouvelle stratégie 2017-2022. Le Fonds mondial explique que cet objectif sera axé à la fois sur les pays durement touchés à faible revenu et les populations vulnérables.
« Des approches novatrices pour répondre aux besoins variés des pays sont essentielles pour accélérer la fin de l’épidémie. » C’est le slogan du Fonds mondial pour décrire le premier objectif de sa nouvelle Stratégie : Obtenir un impact maximal contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Le Conseil a adopté une Stratégie pour 2017-2022 lors de sa réunion à Abidjan les 26-27 avril. (Voir l’article dans ce numéro.)
Il y a cinq objectifs opérationnels dans le cadre du premier objectif stratégique, comme suit:
- Renforcer les interventions aux résultats avérés avec un accent particulier sur les pays les plus frappés par les maladies et les moins à même de payer, et sur les populations-clés et vulnérables que les trois maladies touchent de façon disproportionnée.
- Faire évoluer le modèle et processus d’allocation pour plus d’impact, y compris des démarches novatrices qui diffèrent selon les besoins des pays.
- Soutenir le succès de la mise en œuvre du programme basé sur l’impact, l’efficacité, l’analyse des risques, et un bon rapport coûts-bénéfices.
- Améliorer l’efficacité dans les contextes d’intervention difficiles grâce à l’innovation, une plus grande souplesse et le partenariat.
- Appuyer les réponses pérennes qui favorisent le contrôle des épidémies et le succès des transitions.
Cet article résume brièvement chaque objectif opérationnel.
Renforcer les interventions fondées sur des résultats avérés
Le Fonds mondial va concentrer son action sur les besoins les plus importants, ce qui, par conséquent, devrait avoir le plus grand potentiel d’impact. Pour ce faire, le Fonds investira la majorité de ses ressources dans les pays les plus frappés par les maladies et les moins à même de payer pour soutenir les programmes de santé.
Dans le même temps, selon la Stratégie, le Fonds ciblera les populations-clés et vulnérables qui sont touchés de manière disproportionnée par les trois maladies. À cette fin, le Fonds investira, entre autres, dans des systèmes de données pour ces populations ; dans le renforcement des systèmes communautaires ; et sur les questions de politiques et obstacles aux droits de l’Homme.
L’investissement dans les systèmes communautaires est conçu pour permettre aux communautés de faire plus de plaidoyer, de suivre la mise en œuvre du programme, et d’offrir des services.
Fait important, la stratégie ajoute qu’en réfléchissant préalablement et efficacement avec les pays sur la question de la pérennité des programmes, «Le Fonds mondial veillera à ce que les programmes essentiels ciblant les populations-clés et vulnérables soient maintenus, même après qu’un pays aura effectué sa transition du soutien du Fonds. »
Faire évoluer le modèle d’allocation
Le Fonds mondial estime que la méthode d’allocation mise en place pour 2014-2016 a généralement réussi à allouer des ressources là où elles étaient nécessaires et à accroitre l’impact des subventions du Fonds. La Stratégie demande quelques améliorations pour simplifier la méthodologie et permettre une plus grande souplesse dans son application. (Voir l’article dans ce numéro du GFO en anglais sur la méthode de répartition adoptée par le Conseil.)
Soutenir la mise en œuvre du programme
La Stratégie dit que le Fonds mondial adoptera une approche différenciée à la fois au niveau national et au sein du Secrétariat visant à atténuer les risques tout en augmentant en même temps l’impact, l’efficacité et le rapport coûts-bénéfices.
La stratégie explique que, au niveau des pays, cela peut signifier que le Fonds «investit via des subventions sous-nationales dans les grands Etats fédéraux, adopte un système de rémunération selon les résultats dans certaines situations, ou fournit un financement direct à l’appui d’une stratégie nationale dans d’autres. » Une politique différenciée sur le cofinancement veillera à ce que les éléments programmatiques pris en charge par le Fonds mondial changent lorsque le pays se rapproche de la transition. Et pour les pays approchant la transition, l’objectif sera de les amener à investir davantage dans les programmes souvent négligés, telles que les interventions de prévention pour les populations-clés et vulnérables. (Voir l’article de l’OFM dans ce numéro sur la politique relative à la pérennité, la transition et le co-financement adoptée par le Conseil.)
Améliorer l’efficacité dans les contextes d’intervention difficiles
Le Fonds mondial vise à garantir une plus grande souplesse et une intervention plus rapide pour répondre aux besoins des personnes dans des contextes d’intervention difficiles, comme notamment les réfugiés et les personnes déplacées. Dans les contextes d’intervention difficiles touchés par l’instabilité chronique, le plan est d’utiliser les investissements du Fonds mondial pour accroître l’accès aux services, et aussi pour renforcer les systèmes communautaires et de santé. (Voir l’article en anglais dans ce numéro du GFO sur la politique concernant les contextes d’intervention difficiles adoptée par le Conseil.)
Appuyer les réponses pérennes
La stratégie demande que le Fonds mondial soutienne les pays dans le maintien des programmes sur les maladies et pour progresser vers une couverture maladie universelle. Le Fonds travaillera avec les pays pour, entre autres, accroître la mobilisation des ressources nationales, renforcer les systèmes de santé et communautaires, et supprimer les obstacles politiques et juridiques aux services.
La Stratégie du Fonds Mondial 2017-2022: Investir pour mettre fin aux Epidémies, Document du Conseil, GF-B35/02, est disponible sur www.theglobalfund.org/en/board/meetings/35