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S’ÉPANOUIR FACE À L’ADVERSITÉ
OFM Edition 134

S’ÉPANOUIR FACE À L’ADVERSITÉ

Author:

Aidspan et l’Alliance pour la santé publique (Ukraine)

Article Type:
NOUVELLES

Article Number: 8

Le programme multi-pays pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale a mis au point de nouvelles réponses pour s'adapter aux circonstances extraordinaires

RÉSUMÉ Une correction et des informations supplémentaires concernant l'un des programmes multi-pays du Fonds mondial, le Programme multi-pays pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale.

Dans le numéro 414 de GFO, nous avons publié un article intitulé Un programme régional du Fonds mondial au milieu de la guerre en Europe de l’Est. Malheureusement, il présentait des informations incomplètes sur la situation du programme multi-pays du Fonds mondial en Europe de l’Est et en Asie centrale (EECA). Son récipiendaire principal, l’Alliance pour la santé publique (APH, Alliance for Public Health), une fondation caritative internationale basée en Ukraine, décrit le programme et ses réalisations de manière plus détaillée ci-dessous.

Malgré les circonstances de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’objectif d’APH est de contribuer de manière significative à la pérennité des services de lutte contre le VIH pour les populations clés (KPs) de la région EECA (Europe de l’Est et Asie centrale) tout en atténuant l’impact de la guerre. Elle a dû faire preuve de flexibilité dans ses pratiques de travail pour garantir ce résultat dans les pays de cette région, touchés de diverses manières par l’agression militaire russe. Comme nous le savons pour avoir suivi les informations, les voisins les plus proches de l’Ukraine ainsi que d’autres pays d’Europe ont ouvert leurs portes aux Ukrainiens déplacés et aux réfugiés (qui sont membres de vastes programmes de thérapie antirétrovirale (TAR) et de réduction des risques) dont les maisons ont été détruites et qui demandent l’asile.

Au milieu de la tourmente de l’invasion, APH a non seulement été en mesure de maintenir la prestation de services mais, plus important encore, a également développé de nouvelles mesures de réponse.

À propos du programme

Le programme multi-pays est un projet régional de trois ans intitulé Durabilité des services pour les populations clés dans la région de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale (EECA) (#SoS_project 2.0). Il couvre 15 pays de la région avec la pérennité des services de lutte contre le VIH et la tuberculose, les droits humains et la numérisation des services. La liste complète des partenaires du consortium de ce programme multipays EECA pour 2022-2024 est disponible sur le site web d’APH. Le programme est coordonné par APH en partenariat avec la plus grande organisation de patients en Ukraine CO “100% Life“, en collaboration avec l’Association des personnes vivant avec le VIH en Asie centrale et le Réseau communautaire régional de lutte contre la tuberculose et le VIH en Europe du Sud-Est (RCN SEE), le Bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre PAS en Moldavie, l’Association eurasienne de réduction des risques (EHRA), la Coalition eurasienne sur la santé, les droits, le genre et la diversité sexuelle (ECOM), le Réseau eurasien des femmes sur le sida (EWNA), le Réseau eurasien des personnes qui consomment des drogues (ENPUD), la Coalition eurasienne des populations clés (EKPC) et le Groupe régional d’experts (REG) sur la migration et la santé dans la région EECA. En outre, des organisations nationales étatiques et non gouvernementales représentant les intérêts des groupes de population vulnérables au VIH, ainsi que des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), participent à la mise en œuvre du programme.

Activités depuis l’occupation russe de l’Ukraine

Le programme régional n’est en place que depuis six mois, mais il a déjà surpassé le plan de travail prévu. Voici quelques points saillants de son travail :

  • Le programme a réduit ses activités en Russie et a commencé ses opérations au Tadjikistan (un pays qui n’était initialement pas inclus dans le projet). Au Tadjikistan, son action est coordonnée avec les parties prenantes nationales et a été établie comme une réponse durable au VIH dans les villes de Dushanbe, Khorog et Kuliab.
  • SoS 2.0, qui bénéficie d’une position unique en tant que programme régional, a mis en place une composante visant à soutenir le plus grand flux de réfugiés au monde qui sont des patients sous traitement antirétroviral et/ou sous traitement de substitution aux opiacés (TSO). Le 1er mars, en réponse à l’agression militaire à grande échelle de la Russie en Ukraine, un programme d’urgence régional visant à soutenir les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays a été lancé avec le service de coordination #HelpNow ; des hubs ont été soutenus dans trois pays (Allemagne, Moldavie et Pologne), la plateforme en ligne de médecins ukrainiens offrant des consultations de télémédecine a été lancée et des abris ont été créés. À ce jour, plus de 6 000 demandes de TAR et de TSO ont été traitées.
  • Les pays d’Europe du Sud et de l’Est (ESE) ont tenu des discussions essentielles sur la réduction du prix des TAR et le déploiement de la prophylaxie pré-exposition (PrEP). En juin, une réunion à Skopje pour discuter des plans régionaux d’activités et de la coopération entre pays a permis aux partenaires d’élaborer des stratégies communes adaptées aux pays sur la réduction du prix des médicaments antirétroviraux (ARV) et l’élargissement de l’accès à la PrEP dans les pays des Balkans.
  • Afin d’envisager et de cartographier le paysage modifié par l’invasion russe et son impact sur la région EECA et de planifier les changements nécessaires à la mise en œuvre du programme, les partenaires se sont réunis à Vilnius en juillet 2022 pour discuter des stratégies d’intervention à l’échelle de la région en matière de défense du budget et des droits de l’homme. En conséquence, les partenaires de mise en œuvre ont élaboré des plans d’action visant à garantir la disponibilité des fonds pour une prestation ininterrompue de services de populations clés liés au VIH dans la région EECA au moment de la guerre et de ses conséquences, et à maximiser l’impact du projet régional pour protéger les droits de l’homme de KP.
  • De nombreuses réunions en ligne et des webinaires organisés par APH et ses organisations partenaires ont permis une coopération transrégionale dans la réponse au COVID-19, l’élargissement de l’accès à la PrEP et l’amélioration de la cascade de traitement du VIH, ainsi que des activités de plaidoyer pour obtenir et augmenter les fonds pour les activités ciblant les populations clés dans les pays de l’EECA et de l’ESE.

À ce jour, les contributions importantes du projet signifient qu’il est en bonne voie pour atteindre ses trois objectifs. En particulier :

Améliorer la cascade de soins du VIH et l’accès aux services de dépistage et de traitement du VIH dans les pays de l’EECA.

  • La première réunion nationale sur l’accès aux ARV s’est tenue au Kazakhstan et a recommandé les prochaines étapes consistant à accroître la concurrence des génériques pour l’approvisionnement en dolutégravir (DTG), ainsi qu’à enregistrer le bictégravir (BIC).
  • Le projet a lancé une évaluation des protocoles nationaux de PrEP existants dans les pays d’Europe du Sud-Est.
  • Une évaluation de la pérennité du traitement de substitution aux opiacés dans le contexte de la transition du soutien des donateurs au financement national est en cours en Albanie, en Biélorussie, au Kirghizistan, en Moldavie, au Tadjikistan et en Ukraine.
  • L’élaboration de documents permettant d’effectuer des recherches sur la décentralisation du dépistage et du traitement du VIH dans la région EECA est terminée, la recherche est en phase de démarrage.
  • Le projet a lancé une analyse des directives en matière de diagnostic et de traitement du VIH dans sept pays de la région EECA, avec l’élaboration de recommandations additionnelles visant à aligner les directives sur les protocoles cliniques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Améliorer les droits de l’homme et la décriminalisation des populations clés, et les activités liées au genre

  • Au Kazakhstan, au cours du premier trimestre de 2022, le Groupe régional d’experts sur la migration et la santé a lancé un forum d’experts en présentiel pour discuter des questions liées à l’accès des migrants aux services de lutte contre le VIH, y compris le TAR. Il a abouti à la formulation de diverses recommandations à l’intention des gouvernements et des organisations de la société civile des pays d’origine des migrants et des organisations internationales.
  • Le programme a lancé une version régionale d’un cours en ligne sur la décriminalisation de la consommation de drogues pour les militants de la région EECA (https://idpc.healthefoundation.eu).
  • Le programme a enregistré et traité environ 1.500 cas de violations des droits de l’homme des personnes vivant avec le VIH dans 10 pays (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Kirghizstan, Monténégro, Moldavie, Macédoine du Nord, Serbie, Tadjikistan et Ouzbékistan).
  • Le projet a commencé la collecte de données afin d’alimenter une évaluation Genre qui soit la plus complète possible au sujet des obstacles à l’accès aux services de lutte contre le VIH dans 15 pays de la région EECA et a lancé un appel à candidatures pour des programmes Genre dans certains pays.
  • Des enquêtes sur l’indice de stigmatisation ont été lancées dans deux pays de la région EECA.
  • Avec ses partenaires, APH a soumis un rapport alternatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) relatif aux violations des droits des personnes vivant avec le VIH en Ouzbékistan. Un “rapport alternatif” est une information soumise par des organisations non gouvernementales (ONG) aux organes de surveillance des traités qui traite des omissions, des lacunes ou des inexactitudes dans les rapports officiels des gouvernements.

Plaidoyer budgétaire pour la pérennité des services destinés aux populations clés de la région EECA

  • Les partenaires du projet en Moldavie ont révisé les normes de soins et de soutien et les ont soumises au ministère de la Santé (MS) pour approbation.
  • En Ouzbékistan, la liste des services et les tarifs de “l’école du patient” ont été finalisés et traduits en ouzbek.
  • Au Kazakhstan, les partenaires du programme ont élaboré le tarif de la prestation de services aux populations clés sur le lieu de soins et du dépistage du VIH pour la population générale et l’ont soumis à l’approbation du vice-ministre de la Santé.
  • Une analyse de l’approvisionnement en médicaments ARV et une comparaison des prix avec les prix de référence du Fonds mondial ont été réalisées en Géorgie.
  • Les partenaires d’Europe du Sud-Est ont plaidé en faveur de l’allocation de fonds au niveau local par le biais d’ONG pour des activités liées au VIH (Podgorica – 40 000 euros ; Novi Sad – US$ 9 000) ; le ministère de la Santé du Monténégro allouera 130.000 euros à cette fin.
  • En 2022, en Macédoine du Nord, les efforts de plaidoyer du projet ont permis d’augmenter les fonds alloués aux programmes nationaux de lutte contre le VIH de 42,5 % par rapport à 2021.

Le projet a poursuivi la mise en œuvre de son mécanisme de réponse COVID-19 (C19RM) dans tous les pays.

Ces succès n’ont été possibles que parce qu’APH et ses partenaires, dont le Fonds mondial, ont créé un mécanisme de financement et de mise en œuvre efficace, capable de fonctionner quelles que soient les conditions de guerre.

Pour plus d’informations sur le programme régional, veuillez contacter Inna Gavrylova, Responsable senior de la communication d’APH, à l’adresse suivante : gavrylova@aph.org.ua .

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