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Les réactions au Rapport 2018 sur le paludisme dans le monde mettent l’accent sur la nécessité d’intensifier la riposte
OFM Edition 78

Les réactions au Rapport 2018 sur le paludisme dans le monde mettent l’accent sur la nécessité d’intensifier la riposte

Author:

Adèle Sulcas

Article Type:
Apercu

Article Number: 2

Globalement, les progrès stagnent, et les pays à charge de morbidité élevée perdent du terrain

RÉSUMÉ La publication, en novembre, du Rapport 2018 sur le paludisme dans le monde de l’Organisation mondiale de la Santé avertissait que le paludisme est en hausse dans certaines régions, et que l’épidémie se concentre de plus en plus dans un petit nombre de pays qui livrent du reste d’autres batailles importantes en matière de santé (notamment contre l’Ébola) et de développement. Ce court article – à lire en parallèle avec un autre article de ce numéro de l’OFM sur le lancement par l’OMS d’une nouvelle « action » contre le paludisme de l’OMS face aux constatations du rapport – signale un petit éventail de réactions au rapport de Health Policy Watch, Devex, the Lancet, et du Fonds mondial lui-même.

Le Rapport sur le paludisme dans le monde de cette année livre un message qui invite la communauté de la santé mondiale à réfléchir : il confirme que les progrès de la lutte contre le paludisme stagnent, le nombre de cas à l’échelle mondiale se situant à peu près au même niveau que l’an dernier. Bien que de nombreux pays avancent à grands pas vers l’élimination, « ceux qui ont la charge de morbidité la plus élevée perdent du terrain », affirme une vidéo de l’OMS sur le rapport.

L’OMS a lancé le rapport le 19 novembre à Maputo, au Mozambique, un des onze pays identifiés comme accumulant quelque 70 pour cent de la charge de morbidité mondiale du paludisme.

Après des années de résultats encourageants de la lutte mondiale contre le paludisme, les taux de décès à l’échelle mondiale ayant chuté de 60 pour cent depuis 2000 (le Fonds mondial considère ce résultat comme « une des plus grandes réussites du 21e siècle en matière de santé publique »), l’annonce que, dans certaines régions, les gains ont commencé à reculer a été accueillie avec inquiétude. Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, affirme dans le rapport que la charge de morbidité disproportionnée qui pèse sur plusieurs pays, ainsi que le niveau inadéquat d’investissement dans la lutte contre le paludisme, restent particulièrement inquiétants.

Le Fonds mondial a contribué 1,36 milliard des 3,1 milliards de dollars de financement consacrés à la lutte contre le paludisme et à son élimination en 2017, soit 44 pour cent ; il représente par ailleurs la première source de financement pour la plupart des onze pays ayant les charges de morbidité les plus élevées. Le PEPFAR a fourni 1,2 milliard de dollars (39 pour cent), et 900 millions de dollars ont été apportés par des investissements nationaux de pays où le paludisme est endémique.

Pour que soient atteints les objectifs de santé mondiale de 2030, la riposte mondiale au paludisme doit doubler d’ici 2020, peut-on lire dans le communiqué de presse émis par l’OMS à l’occasion du lancement du rapport.

Certains pays ont fait état de progrès impressionnants, notamment l’Inde, l’Éthiopie, le Rwanda et le Pakistan, qui ont tous enregistré une réduction du nombre de décès dus au paludisme entre 2016 et 2017. Bien que leurs démarches respectives soient différentes, a déclaré M. Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, à une conférence de presse juste avant le lancement du rapport, le dénominateur commun de leur réussite est le leadership politique efficace qui a stimulé les ripostes menées par les pays.

Couverture du lancement du rapport sur le paludisme dans le monde :

Health Policy Watch – « L’OMS rapporte que les progrès de la lutte contre le paludisme stagnent et annonce une nouvelle action menée par les pays »

« Un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé publié [aujourd’hui] constate que le nombre de cas de paludisme dans le monde se situe à peu près au même niveau que l’an dernier, confirmant que les progrès de la lutte contre la maladie stagnent. Les taux de paludisme sont en hausse dans les pays à charge de morbidité élevée, tandis qu’ils sont en baisse dans d’autres du fait des efforts menés par ces pays, constate le rapport. Afin de remettre la lutte antipaludique sur les rails en vue d’atteindre les cibles mondiales, l’OMS et ses partenaires ont annoncé aujourd’hui une nouvelle action menée par les pays à forte charge de morbidité en vue d’intensifier la prévention et le traitement du paludisme. »

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Devex – Rapport 2018 sur le paludisme dans le monde : 3 questions cruciales

« Le nombre de personnes touchées par le paludisme a légèrement augmenté en 2017, révèle un rapport mondial, alors que les progrès contre la maladie stagnent dans un contexte de baisse des investissements significatifs. On a recensé 219 millions de cas de paludisme en 2017, contre 217 millions en 2016, d’après le Rapport sur le paludisme dans le monde publié mardi par l’Organisation mondiale de la Santé. Le rapport indique en outre que onze pays représentent 70 pour cent de la charge de morbidité mondiale. Le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la Tanzanie et l’Inde seront ciblés par une campagne de l’OMS.

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The Lancet (Commentaire du Dr Tedros) – Les pays doivent mener une nouvelle action pour inverser la tendance du paludisme

« Une alarme retentit dans le monde entier aujourd’hui : pour la deuxième année consécutive, on observe la stagnation de ce qui était auparavant le déclin constant de l’épidémie mondiale de paludisme. De 2000 à 2015, la communauté de la lutte contre le paludisme s’était habituée à se féliciter des réductions des nombres de cas et de décès rapportées chaque année. Des millions de vies étaient sauvées grâce aux mesures de lutte antivectorielle, au diagnostic et au traitement. Des coûts de soins de santé exorbitants étaient évités pour d’innombrables personnes. Les enfants pouvaient fréquenter l’école au lieu d’un établissement de santé. Les pourvoyeurs pouvaient continuer de subvenir aux besoins de leur famille. Mais ces deux dernières années ont vu une halte inquiétante des progrès, en particulier dans les pays où la charge de morbidité est la plus élevée. La réduction du nombre de cas et les niveaux d’investissements dans le traitement et l’innovation stagnent tous deux. »

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Le Fonds mondial – « Efforts et financements supplémentaires : la clé pour en finir avec le paludisme »

« Le Fonds mondial s’est associé à ses partenaires à l’occasion de la publication du Rapport sur le paludisme dans le monde 2018 afin d’en appeler à un renforcement des investissements et à une relance des efforts déployés en vue de faire avancer plus rapidement la lutte contre le paludisme dans les pays fortement touchés. »

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Autres ressources :

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