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LES NOUVELLES DIRECTIVES DE L’OMS PUBLIÉES À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA TUBERCULOSE 2020 VISENT À INTENSIFIER LE TRAITEMENT PRÉVENTIF.
OFM Edition 98

LES NOUVELLES DIRECTIVES DE L’OMS PUBLIÉES À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA TUBERCULOSE 2020 VISENT À INTENSIFIER LE TRAITEMENT PRÉVENTIF.

Author:

Adèle Sulcas

Article Type:
News

Article Number: 4

Les efforts pour combattre les maladies de longue date, dont la tuberculose, doivent se poursuivre lors d'épidémies telles que le COVID-19, déclare l'OMS et ses défenseurs

RÉSUMÉ Le 24 mars, Journée mondiale de la tuberculose, l'Organisation mondiale de la santé a publié de nouvelles directives consolidées sur le traitement préventif de la tuberculose, une journée et un événement largement éclipsés par les nouvelles liées au COVID-19. Les nouvelles lignes directrices sur la tuberculose sont conçues pour aider les pays à accélérer leurs efforts pour fournir ce traitement, afin d'empêcher les personnes porteuses du bacille de la tuberculose de tomber malades. Les militants notent que la bataille de COVID-19 est - ou devrait être - également une lutte contre les pandémies actuelles de VIH/sida, de tuberculose et de paludisme.

Le 24 mars, Journée mondiale de la tuberculose, l’Organisation mondiale de la santé a publié de nouvelles directives consolidées pour la prévention de la tuberculose. Dans le bruit médiatique autour de la propagation rapide et alarmante du COVID-19, le fait que la tuberculose reste la maladie infectieuse la plus mortelle au monde – tuant entre 1 et 1,5 million de personnes chaque année – n’a pas été mis en évidence. (En 2018, selon l’Organisation mondiale de la santé, 10 millions de personnes sont tombées malades de la tuberculose, et 1,5 million d’entre elles en sont mortes).

Étant donné que le monde s’est engagé à mettre fin à la tuberculose d’ici 2030 (dans le cadre des objectifs du développement durable), la prévention revêt une importance croissante, d’autant plus qu’un quart de la population mondiale est porteuse du bacille de la tuberculose, sans être malade ou capable de transmettre la maladie.

Les nouvelles lignes directrices consolidées de l’OMS recommandent une série d’approches innovantes pour élargir l’accès au traitement préventif de la tuberculose, déclare l’OMS. En résumé, les approches recommandées sont les suivantes :

  • Développer le traitement préventif de la tuberculose parmi les populations les plus à risque, notamment les contacts familiaux des tuberculeux, les personnes vivant avec le VIH et les autres personnes à risque en raison d’une immunité réduite ou vivant dans des lieux surpeuplés.
  • Intégrer les services de traitement préventif de la tuberculose dans les efforts permanents de recherche de cas de tuberculose active.
  • Utilisation d’un test cutané à la tuberculine ou d’un test IGRA (Interferon-gamma release assay) pour tester l’infection à la tuberculose.
  • De nouvelles options plus courtes pour le traitement préventif, en plus des six mois d’isoniazide quotidien largement utilisés. Les options plus courtes recommandées vont d’un régime quotidien d’un mois de rifapentine plus isoniazide, à un régime quotidien de trois mois de rifampicine plus isoniazide, ou à un régime quotidien de quatre mois de rifampicine seule.

 

Le communiqué de presse de l’OMS sur les nouvelles directives souligne que le traitement préventif de la tuberculose a été “largement négligé”, affirmant que les dirigeants mondiaux s’étaient engagés (lors de la réunion de haut niveau des Nations unies sur la tuberculose en 2018) à garantir l’accès au traitement préventif de la tuberculose à au moins 24 millions de contacts de personnes atteintes de tuberculose active et à 6 millions de personnes vivant avec le VIH d’ici 2022 – pourtant, seule une fraction de cet objectif a été atteinte.

C’est ce qu’a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros, dans son allocution à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose : “Le monde s’est engagé à éradiquer la tuberculose d’ici 2030 ; l’amélioration de la prévention est essentielle pour y parvenir”. Il a également souligné l’importance de poursuivre les efforts pour s’attaquer aux problèmes de santé de longue date lors d’épidémies mondiales telles que le COVID-19.

Ce sentiment est partagé par de nombreuses personnes qui défendent inlassablement les efforts déployés dans le monde pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Un militant a fait remarquer au GFO et à l’OFM que si COVID-19 attire l’attention du monde entier et que le financement devrait être consacré en priorité à cette pandémie, la lutte mondiale contre le COVID-19 devrait également être considérée comme une lutte contre “les trois autres pandémies”, car des millions de personnes sont encore diagnostiquées chaque jour – malgré le COVID-19 – avec le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Dans les prochaines éditions, le GFO et l’OFM rendront compte des réponses aux nouvelles directives sur la tuberculose, ainsi que de la question de la programmation simultanée d’autres maladies dans le contexte du COVID-19.

Ressources supplémentaires:

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