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Le Fonds mondial publie son nouveau rapport sur les résultats
OFM Edition 51

Le Fonds mondial publie son nouveau rapport sur les résultats

Author:

David Garmaise

Article Type:
NOUVELLES

Article Number: 5

Le Fonds espère mobiliser 500 millions de dollars supplémentaires avant la prochaine conférence de reconstitution des ressources

RÉSUMÉ Le rapport 2017 sur les résultats fournit les résultats pour la période achevée en décembre 2016. Le rapport révèle au passage que le Fonds se lance dans une collecte de fonds ambitieuse pour mobiliser 500 millions de dollars supplémentaires avant la prochaine conférence de reconstitution des ressources.

Entre 2002 et 2016, le nombre de personnes qui décèdent du VIH, de la tuberculose et du paludisme a baissé d’un tiers dans les pays où le Fonds mondial investit. Au cours des sept dernières années, les contributions du Fonds aux programmes en faveur des femmes et des jeunes filles ont augmenté sensiblement, et représentent désormais 60 pour cent de ses investissements. Ce ne sont là que deux des résultats présentés dans un nouveau rapport (Rapport 2017 sur les résultats) publié le 13 septembre par le Fonds mondial.

Le rapport présente les résultats en date de décembre 2016. En juillet, le Fonds mondial avait publié une fiche d’information sur ses résultats pour la même période. Nous avons fait rapport du contenu de cette fiche d’information dans le numéro 48 de l’OFM. Nous y indiquions que les programmes soutenus par le Fonds mondial ont notamment eu les résultats suivants :

  • 22 millions de vies sauvées ;
  • 11 millions de personnes sous traitement antirétroviral contre le VIH – plus de la moitié du total mondial ;
  • 17,4 millions de personnes sous traitement antituberculeux ; et
  • 795 millions de moustiquaires distribuées dans le cadre de programmes de lutte contre le paludisme.

(Voir également le tableau ci-après illustrant le nombre de services fournis pour différentes années de 2005 à 2016.)

Le rapport publié en septembre fournit considérablement plus de résultats que la fiche d’information. Dans la suite de cet article, nous présentons certains de ces résultats supplémentaires. Tous les résultats correspondent à la fin 2016, sauf indication contraire.

(Outre les résultats présentés, le rapport révèle que le Fonds met actuellement en œuvre une collecte de fonds ambitieuse pour mobiliser 500 millions de dollars supplémentaires avant la prochaine conférence de reconstitution des ressources en 2019.)

Le Fonds mondial assure plus de 20 pour cent du financement international des programmes ciblant le VIH, 65 pour cent de ceux visant la tuberculose et 50 pour cent des actions contre le paludisme. Depuis 2002, il a investi 17 milliards de dollars dans les programmes de lutte contre le VIH, 5,8 milliards dans les programmes ciblant la tuberculose (y compris les programmes pour la co-infection tuberculose/VIH) et 9,1 milliards de dollars dans les programmes de lutte antipaludique.

En ce qui concerne le financement national de la santé, les pays ont à ce jour engagé six milliards de dollars supplémentaires dans leurs programmes de santé pour la période 2015/2017, ce qui représente une hausse de 41 pour cent par rapport à 2012/2014.

Le Fonds mondial a commencé à investir massivement dans les achats il y a quatre ans. Le mécanisme d’achat groupé couvre aujourd’hui 60 pour cent des achats soutenus par l’institution et a permis d’économiser plus de 650 millions de dollars. La proportion de livraisons complètes et respectant les délais a augmenté pour atteindre 80 pour cent en 2016, un niveau comparable à ceux du secteur privé.

En 2016, les dépenses de fonctionnement s’élevaient à 281 millions de dollars, soit environ deux pour cent des subventions gérées actuellement.

Figure 1 : Nombre de vies sauvées au travers des programmes soutenus par le Fonds mondial

Source : Le Fonds mondial

Résultats pour le VIH

En 2000, il en coûtait plus de 10 000 dollars pour se fournir en antirétroviraux pendant un an. Aujourd’hui, ce coût a été ramené dans certains cas à 84 dollars grâce à l’introduction des antirétroviraux génériques, aux économies d’échelle liées aux achats en grande quantité, à la collaboration du Fonds mondial avec les partenaires et aux négociations directes avec les fabricants.

Entre 2000 et 2016, le nombre de nouvelles infections par le VIH a reculé de 40 pour cent dans les pays soutenus par le Fonds mondial.

Le Fonds mondial a engagé 55 millions de dollars au titre de financements à effet catalyseur pour la période 2017/2019 dans 13 des pays d’Afrique orientale et australe les plus touchés, à l’appui de programmes intégrés de prévention, de traitement et de soins visant les adolescentes et les jeunes femmes, notamment des programmes pour maintenir les filles dans le système scolaire, des services pour prévenir et combattre la violence fondée sur le genre, des programmes de protection sociale, des groupes pour l’autonomisation des filles, des services et des soins de santé adaptés aux jeunes.

Figure 2 : Nombre de personnes sous traitement antirétroviral au travers des programmes soutenus par le Fonds mondial

Source : Le Fonds mondial

Résultats pour la tuberculose

Dans les pays soutenus par le Fonds mondial, la mortalité liée à la tuberculose a baissé de 35 pour cent et le nombre réel de décès a reculé de 21 pour cent entre 2000 et 2015 (hors personnes séropositives au VIH).

En outre, 373 000 personnes bénéficient d’un traitement pour des formes multirésistantes de tuberculose, un chiffre multiplié par 50 depuis 2005.

Résultats pour le paludisme

Depuis 2000, le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans dus au paludisme a diminué de 56 pour cent dans les pays soutenus par le Fonds mondial, en grande partie grâce à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et de thérapies à base d’artémisinine pour traiter les cas de paludisme.

Systèmes de santé

Plus d’un tiers des investissements du Fonds mondial sont consacrés à la mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé.

En République démocratique du Congo, le Fonds mondial et ses partenaires soutiennent la mise en œuvre d’un système informatique de gestion de la santé qui améliorera considérablement la collecte et l’exploitation de données en temps réel et ventilées.

Droits de l’Homme

Le Fonds mondial compte lancer des efforts en vue de réduire les obstacles liés aux droits de l’Homme dans tous les pays. Néanmoins, 20 pays ont été retenus au terme d’un processus consultatif pour recevoir un soutien poussé pendant les six prochaines années, à savoir l’Afrique du Sud, le Bénin, le Botswana, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Honduras, l’Indonésie, la Jamaïque, le Kenya, le Kirghizistan, le Mozambique, l’Ouganda, le Népal, les Philippines, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone, la Tunisie et l’Ukraine.

Une subvention de lutte contre le VIH et la tuberculose au Botswana prévoit ainsi la formation des forces de l’ordre et des magistrats en matière de droits de l’Homme, afin qu’ils appliquent la loi d’une manière qui soutienne l’accès aux services de santé. Des subventions en Indonésie et dans d’autres pays soutiennent les efforts visant à réduire le rejet social et la discrimination dans les établissements de soins de santé.

Dans les 20 pays retenus pour bénéficier de ce soutien poussé, des études de référence approfondies sont menées pour documenter les obstacles existants aux services et les moyens de les surmonter. Ces évaluations orienteront une programmation fondée sur des éléments probants pour, dans les cinq prochaines années, réduire les obstacles liés aux droits de l’Homme qui freinent l’accès aux services.

Le Fonds mondial a publié une foire aux questions (en anglais) sur l’intensification de ses efforts dans 20 pays.

En 2016, le Fonds mondial s’est aligné sur l’ONUSIDA pour publier une note d’information technique sur les sept programmes clés qu’il soutiendra pour réduire les obstacles liés aux droits de l’Homme qui freinent l’accès aux services : réduction du rejet social et de la discrimination ; formation des soignants aux droits de l’Homme et à l’éthique médicale ; sensibilisation des législateurs et des forces de l’ordre ; réduction de la discrimination à l’encontre des femmes dans le contexte du VIH ; éducation juridique ; services juridiques liés au VIH ; contrôle et réforme des lois, règlements et politiques liés au VIH.

Pour la première fois, le Fonds mondial a clairement défini des programmes pour réduire les obstacles liés aux droits de l’Homme et au genre qui freinent l’accès aux services visant à combattre la tuberculose et le paludisme. Il a publié une note d’information technique sur la tuberculose et une autre sur le paludisme.

(Le Fonds mondial a également publié des notes d’information technique sur les sujets suivants : adolescentes et jeunes femmes, réduction des méfaits pour les consommateurs de drogues, et programmation des interventions axées sur les droits de l’Homme et les questions de genre dans les contextes d’intervention difficiles. La liste complète des notes d’information technique et des autres ressources pour les candidats est disponible ici.)

Égalité de genre

L’initiative du Fonds mondial pour améliorer les systèmes de données nationaux, notamment la collecte et l’analyse de données ventilées par sexe et par âge, couvre désormais plus de 50 pays. Le Fonds travaille en outre avec le partenariat Halte à la tuberculose pour mener des évaluations des questions de genre dans une dizaine de pays d’ici fin 2018, en vue d’étayer l’élaboration de plans nationaux de lutte contre cette maladie.

Pérennité et transition

Selon le rapport sur les résultats, le Maroc a récemment mené une évaluation de son état de préparation à la transition, avec l’appui du Fonds mondial et de l’ONUSIDA. Il met actuellement en œuvre un plan pluriannuel pour se préparer à la transition en matière de lutte contre le VIH et la tuberculose. Il a notamment instauré un Comité des finances de haut niveau chargé de chercher des sources de financement supplémentaires et prévoit d’améliorer la protection sociale des personnes vivant avec le VIH dans le cadre de son système d’assurance maladie.

La République dominicaine assume progressivement les coûts du traitement antirétroviral précédemment financé par le Fonds mondial. Travaillant avec les partenaires et les communautés, le ministère de la Santé a graduellement absorbé le coût des antirétroviraux et œuvre à l’inclusion des antirétroviraux à l’assurance maladie sociale.

Tableau : Nombre de services fournis dans le cadre des programmes soutenus par le Fonds mondial : 2005, 2010, 2016

2005 2010 2016
VIH
Traitement : personnes recevant actuellement un traitement antirétroviral (millions) 0,4 3,2 11,0
Soins et prise en charge de base dispensés aux orphelins et autres enfants vulnérables (millions) 0,5 5,6 8,0
Préservatifs distribués (milliards) 0,3 3,1 5,3
Séances de conseil et de dépistage (millions) 6,9 173,0 579,0
Femmes enceintes séropositives au VIH recevant une prophylaxie antirétrovirale pour la PTME (millions) 0,1 1,1 4,2
Tuberculose
Traitement : personnes ayant accès à un traitement DOTS (microscopie positive) (millions) 1,5 8,2 17,4
Personnes traitées contre une tuberculose multirésistante (milliers) 7,6 52,0 373,0
PALUDISME
Prévention : moustiquaires imprégnées d’insecticide distribuées (millions) 12,0 194,0 795,0
Prévention : structures couvertes par la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent (millions) 4,5 36,0 73,9
Traitement : cas de paludisme traités (millions) 12,0 212,0 668,0
Services transversaux
Services de prévention de proximité dans les communautés (CCC) (millions) 13,0 211,0 501,0
Personnes bénéficiant de soins et d’une prise en charge (millions) 0,8 13,0 32,7
Séances-personnes de formation pour les agents de santé ou les agents communautaires (millions) 1,7 14,0 16,6

Source : Le Fonds mondial

Contextes d’intervention difficiles

Les contextes d’intervention difficiles représentent un quart de la charge de morbidité mondiale imputable au VIH, à la tuberculose et au paludisme et un quart des investissements du Fonds mondial. Ce dernier investit dans 24 pays à très haut risque et 20 pays à haut risque.

Au Rwanda, par exemple, le Fonds mondial et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés travaillent ensemble pour répondre aux besoins sanitaires des réfugiés burundais.

Grâce à une subvention du Fonds d’urgence de 2,1 millions de dollars, le HCR fournit divers services aux réfugiés : dépistage du VIH et conseil, traitement visant à prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant, thérapie antirétrovirale pour les personnes vivant avec le VIH, pulvérisation d’insecticide à effet rémanent dans les maisons et les écoles pour éloigner les moustiques, dépistage et traitement des patients atteints de tuberculose.

De même, en Afrique de l’Est, le Fonds mondial et l’Autorité intergouvernementale pour le développement – un groupement régional – apportent un soutien aux populations de réfugiés dans vingt camps. Au Moyen-Orient, l’Organisation internationale pour les migrants met en œuvre une subvention régionale pour fournir des services liés aux trois maladies en Syrie, au Yémen, en Jordanie et au Liban. En République centrafricaine et au Tchad, le Fonds mondial fait équipe avec Médecins Sans Frontières et le Programme alimentaire mondial pour distribuer des moustiquaires dans des régions reculées.

L’URL figurant au premier paragraphe de cet article renvoie au Rapport 2017 sur les résultats dans son intégralité. Un résumé du rapport est disponible ici.

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