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LE CONSEIL D’ADMINISTRATION « RELANCE LA PROCÉDURE » DE RECRUTEMENT DU NOUVEAU DIRECTEUR EXÉCUTIF
OFM Edition 37

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION « RELANCE LA PROCÉDURE » DE RECRUTEMENT DU NOUVEAU DIRECTEUR EXÉCUTIF

Author:

David Garmaise

Article Type:
NOUVELLES ET ANALYSE

Article Number: 1

Les HSH et les populations clés préconisent de renforcer les connaissances du Fonds mondial et l'élaboration de plans d'actions au début de la nouvelle période d'allocation

RÉSUMÉ Les représentants d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d'autres populations clés du Fonds mondial ont participé à un atelier au cours duquel ils ont élaboré une série de plans de travail pour une meilleure participation dans les instances de coordination nationale et les processus du Fonds mondial, alors que les premières demandes de financement pour la période 2017/2019 vont démarrer. La réunion a été un succès mais des défis persistent, dû notamment aux conflits, à la marginalisation et au retrait imminent de l’aide du Fonds mondial à certains pays dans la région.

Un atelier auquel ont participé des représentants de réseaux d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et d’autres parties prenantes du Fonds mondial a produit une série de plans de travail nationaux visant à « faire entendre la voix des populations clés dans les Instances de coordination nationale (ICN) » dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

« Le résultat le plus important de l’atelier, à mon avis, a été l’élaboration des plans de travail que les participants ont développés », a déclaré Zakaria Bahtout, coorganisateur de la réunion de l’International Treatment Preparedness Coalition-MENA (ou ITCP-MENA) basée à Marrakech et hôte de la Plateforme régionale de coordination et de communication de MENA. « Ce sera une sorte de feuille de route qui les guidera pour avoir plus d’impact sur le travail des ICN », y compris l’élaboration de demandes de financement et le contrôle de la mise en œuvre du programme. Les plans de travail nationaux, portés par les organisations qui ont participé à l’atelier, ont pris soin de prendre en considération les particularités des membres des ICN de chaque pays et le type de demande, la portée et le calendrier de la demande de financement (c.-à-d. la période d’examen prévue).

L’atelier, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large de renforcement de la participation des principaux réseaux de populations dans les subventions du Fonds mondial dans la région MENA, s’est tenu à Marrakech (au Maroc) les 19 et 20 décembre 2016. Il a été co-organisé par ITPC-MENA, M-Coalition, un réseau relativement nouveau d’organisations de HSH dans la région MENA, et le Forum mondial sur les HSH et le VIH (MSMGF). La Plateforme régionale de coordination et de communication de la région MENA, qui fait partie de l’initiative stratégique pour la communauté, les droits et le genre, qui est hébergée par ITPC-MENA, a développé un partenariat stratégique avec M-Coalition. Les participants comprenaient des défenseurs des HSH et des membres des ICN en Algérie, en Égypte, au Liban, en Mauritanie, au Maroc et en Tunisie.

Selon les organisateurs de la réunion, l’objectif de l’atelier était « d’aider les principaux leaders de populations et les organisations de la région MENA à participer et à utiliser au mieux le Fonds mondial ou d’autres occasions de financement pertinentes pour appuyer leur programmation au niveau des pays ». Michael O’Connor, facilitateur de l’atelier, vétéran et consultant indépendant en santé et en développement, a accompagné le groupe dans les sessions visant à une meilleure compréhension et participation dans les processus du Fonds mondial, comme le dialogue national, l’élaboration des demandes de financement, la subvention, le contrôle des programmes.

« Il s’agissait d’équiper certains représentants des populations clés et de les mettre à niveau concernant les processus du Fonds mondial. Mais avoir des représentants des ICN a également été très utile, car ils sont des points d’entrée directs pour le suivi dans leurs pays respectifs », a déclaré Nadia Rafif, membre du conseil d’administration d’ITPC-MENA, Directrice des politiques de MSMGF et co-facilitatrice de la réunion.

L’échange entre les membres des ICN a constitué une véritable valeur ajoutée de l’atelier, selon Elie Ballan, Directeur général de M-Coalition. « À mon avis, le résultat le plus important de la réunion a été le partage d’expériences entre les représentants des ICN. Être un représentant d’une population clé dans un ICN comporte des difficultés, qu’il s’agisse de faire entendre sa voix et d’avoir ses remarques soient pris en compte, ou de défier la stigmatisation qui entoure sa position. Et donc avoir des membres des ICN qui font part de leur expérience et expliquent comment ils ont traité différentes situations [a aidé les défenseurs à entrevoir] de meilleures façons de soulever leurs préoccupations et leurs préoccupations clés dans les réunions des ICN. »

« Même s’(…) il y a eu des représentants des HSH et des personnes vivant avec le VIH à l’atelier, il aurait été encore plus efficace d’avoir aussi des représentants d’autres populations clés et de plus de pays travaillant avec le Fonds mondial, ce qui aurait donné une meilleure perspective et une discussion plus approfondie afin d’examiner et d’apprendre de plus d’études de cas de la région », a noté M. Ballan.

Prochaines étapes

  1. Bahtout, co-organisateur de l’atelier, s’est félicité du fait que la réunion ait atteint ses objectifs. Il a indiqué que beaucoup de représentants des HSH qui s’étaient décrits comme ignorants concernant le Fonds mondial au début de la réunion, sont repartis avec le sentiment de pouvoir «participer davantage à toutes les négociations relatives au Fonds mondial et à leur ICN ».

À la fin de l’atelier, les représentants de chaque pays se sont engagés à prendre des mesures spécifiques lorsqu’ils seront rentrés chez eux, sous la forme de plans de travail nationaux. Les engagements consistaient à rendre compte de ce qu’ils ont appris lors de la réunion de Marrakech à la société civile locale, aux parties prenantes des population clés, ainsi qu’à leurs ICN, ; Finaliser et mettre en œuvre les plans de travail nationaux qu’ils ont élaborés; Et assurer la participation des populations clés aux prochaines réunions des ICN et aux processus d’élaboration des demandes de financement. Les plans de travail, qui appartiennent et sont mis en œuvre par les organisations des pays elles-mêmes, seront finalisés et activés d’ici la fin du premier trimestre de 2017.

Pour sa part, l’ITPC-MENA, hôte de la Plateforme régionale de communication et de coordination, a réaffirmé son mandat de « fournir un appui à toutes les organisations de la société civile de la région pour obtenir une assistance technique selon les besoins ».

Obstacles au travail dans la région MENA

Bien que l’atelier ait été une expérience globalement positive pour les participants, certains des principaux défis que pose le travail dans la région étaient évidents avant même le début de l’atelier.

« Un problème est la sous-représentation de certains pays de la région qui font face à des défis extraordinaires, les laissant isolés de ce type de rencontre », a déclaré Mme Rafif. Par exemple, les participants de la Syrie, de la Palestine, du Yémen et de l’Irak n’ont pas pu assister à la réunion, en raison des conflits politiques et militaires en cours dans ces pays et des barrières qui en résultent pour les voyages internationaux. Mme Rafif a ajouté que certains participants du Soudan et de l’Égypte qui avaient été invités n’étaient pas en mesure d’y assister parce que leurs visas avaient été refusés.

Au début de la rencontre, un participant a posé la question de l’absence de représentants des États du Golfe (en particulier le Bahreïn, le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis). Les facilitateurs ont expliqué que, dans la mesure où ces pays étaient classés parmi les « revenus élevés », le Fonds mondial n’a soutenu aucun programme. L’absence du Fonds mondial et les réalités politiques de certains États du Golfe signifient qu’il y a peu, voire aucun, réseaux actifs de HSH. Néanmoins, M. Ballan a clairement indiqué que M-Coalition était prête et disposée à accepter de nouveaux membres des États du Golfe, ou ailleurs dans la région.

Le chemin à parcourir pour les récipiendaires du Fonds mondial pour la région MENA est semé de défis et de questions. Lorsque les pays de la région MENA reçoivent des subventions, elles sont généralement faibles – selon le modèle d’allocation du Fonds – et sont axées sur les services en faveur des populations clés. On s’attend à ce que la plupart des pays à revenu intermédiaire assument la majeure partie du coût de leurs réponses au VIH, à la tuberculose et au paludisme. En fait, certains pays de la région MENA, comme l’Algérie, sont classés comme étant en « transition » vers un retrait complet de l’aide du Fonds mondial sur la période 2017/2019, et d’autres suivront.

Ainsi, un épée de Damoclès pèse sur toutes les discussions à Marrakech et au-delà: Que vont faire les HSH et d’autres populations clés dans la région lorsque le Fonds mondial se retirera? Les organisateurs, les intervenants et les participants à l’atelier espèrent que des événements comme celui-ci renforceront les liens et les soutiens entre les communautés marginalisées de la région MENA afin qu’ils puissent réaliser les objectifs du Fonds mondial de mettre fin aux épidémies, avec ou sans le soutien direct du Fonds.

Dans ce contexte, M. Ballan a souligné l’importance de ce type de dialogues, qui impliquent des parties prenantes travaillant dans des pays à différents stades de la transition du Fonds mondial et qui ont une bonne connaissance du Fonds et de ses processus.

« À travers les expériences des membres des ICN d’autres pays, les représentants des ICN ont pu comprendre différentes approches en termes de participation aux réunions des ICN », a déclaré M. Ballan. « Les représentants des pays qui ne bénéficient plus du soutien du Fonds mondial ou qui ne sont plus éligibles au Fonds ont eu l’occasion de discuter d’une planification plus poussée pour combler l’écart dans le financement. Cela a également été très bénéfique pour les représentants qui travaillaient pour la première fois sur le Fonds mondial », permettant une compréhension plus approfondie du Fonds et la manière de le faire fonctionner au mieux pour les populations clés.

La tendance générale est au progrès. Comme l’a fait observer Mme Rafif: « Il y a cinq ans, il aurait été impossible d’imaginer que les populations clés siègent dans les ICN de la région MENA. Maintenant, les populations clés siègent au Maroc, en Tunisie et en Algérie, et bientôt dans d’autres pays. »

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