DJIBOUTI VEUT PROROGER SA SUBVENTION CONTRE LE VIH
Author:
Agnes Tandler
Article Type:Article Number: 5
Nouveau modĆØle de financement, intĆ©gration de la lutte contre le VIH et la tuberculose
RĆSUMĆ En raison de ses capacitĆ©s techniques limitĆ©es, Djibouti, petit pays de la Corne de l'Afrique, anticipe des difficultĆ©s dans sa prĆ©paration d'une proposition intĆ©grĆ©e de lutte contre le VIH et la tuberculose afin d'accĆ©der Ć la somme qui devrait lui ĆŖtre allouĆ©e dans le cadre du nouveau modĆØle de financement du Fonds mondial..
Djibouti cherche une prorogation qui devrait permettre de rƩorienter son assistance technique pour prƩparer sa proposition intƩgrƩe de lutte contre le VIH et la tuberculose.
La prorogation n’entraĆ®nant aucun coĆ»t de sa subvention de lutte contre le VIH. Le rĆ©cipiendaire principal Ć Djibouti, le PNUD, a dĆ©clarĆ© qu’il utilisera les Ć©conomies de 1,1 millions de dollars rĆ©alisĆ©es dans la subvention actuelle (DJB-613-G05-H) au titre du projet jusqu’Ć la fin de 2014, lorsque les fonds allouĆ©s dans le cadre du nouveau modĆØle de financement seront prĆŖts au dĆ©caissement.
Ā« Nous voulons nous assurer qu’aucune interruption ne surviendra entre mai et dĆ©cembre pour Ć©viter un dĆ©ficit de financement Ā», confirme Nicole F. Kouassi, ex-reprĆ©sentante rĆ©sidente adjointe du PNUD Ć Djibouti. Ā« La prorogation vise Ć assurer la continuitĆ© des services. Ā»
Lāallocation de Djibouti annoncĆ©e en mars dans le cadre du nouveau modĆØle de financement, Ć©quivaut Ć 20 millions de dollars amĆ©ricains. LaĀ rĆ©partition entre les trois maladies nāa pas encore Ć©tĆ© confirmĆ©e par lāInstance de coordination nationale mais a Ć©tĆ© prĆ©vue par le SecrĆ©tariat du Fonds mondial de cette maniĆØre : 7 millions destinĆ©s Ć la lutte contre le VIH/sida, 6 millions Ć la lutte contre la tuberculose et les autres 7 millions Ć la lutte contre le paludisme.
Le Fonds mondial demande Ć Djibouti, lāun des 38 pays avec un taux de comorbiditĆ© VIH/tuberculose Ć©ligibles aux financements du Fonds mondial, de prĆ©senter une proposition conjointe de lutte contre les deux maladies et de lier les subventions de lutte contre le VIH et la tuberculose pour mieux les combattre. Cette proposition conjointe devrait ĆŖtre prĆŖte dāici octobre, selon le PNUD. En rĆ©ponse Ć un taux de prĆ©valence du VIH estimĆ© Ć 1.4%, le montant convenu dans le cadre du modĆØle transitoire de financement pour Ć©viter toute interruption de service dans l’actuelle subvention de lutte contre le VIH s’Ć©lĆØve Ć 4,5 millions de dollars.
Petit pays situĆ© Ć la pointe de la Corne de lāAfrique, Djibouti Ć©prouve des difficultĆ©sĀ pour dĆ©velopper la capacitĆ© technique nĆ©cessaire pour dĆ©velopper des propositions qui satisfont les conditions strictes du Fonds mondial, explique Angela A. De Tommasi, Coordonnatrice du projet du PNUD. Ā« Djibouti est un petit pays, dit-elle. Nous nāavons quāun nombre limitĆ© dāexperts.Ā»
MĆŖme si lāĆ©chĆ©ancier pour la soumission des propositions doit ĆŖtre dĆ©terminĆ© par le pays lui-mĆŖme,Ā Angela De Tommasi exprime son inquiĆ©tude par rapport aux dĆ©lais serrĆ©s pour rĆ©pondre Ć lāexigence par le Fonds mondial dāun dialogue national avec des reprĆ©sentants de toutes les parties prenantes, incluant la sociĆ©tĆ© civile, ainsi que lāinclusion de donnĆ©es fiables pour documenter les diverses activitĆ©s prĆ©vues dans les propositions.
Le PNUD mettra probablement Ć profit sa vaste expĆ©rience en tant que rĆ©cipiendaire principal et partenaire technique du Fonds mondial pour aider Djibouti Ć dĆ©velopper sa note conceptuelle. Selon les informations obtenues par Aidspan, le Fonds mondial fera appel Ć dāautres partenaires techniques, incluant lāInitiative 5% de la France, pour soutenir Djibouti dans la prĆ©paration de sa candidature dans le cadre du nouveau modĆØle de financement.
Le PNUD est le rĆ©cipiendaire principal pour le VIH et la tuberculose Ć Djibouti depuis 2013, Ć la suite dāuneĀ enquĆŖteĀ surĀ desĀ allĆ©gationsĀ deĀ fraudeĀ Ā (PDF ā 4.7 Mo ā en anglais) par le Bureau de lāInspecteur gĆ©nĆ©ral. Depuis ce temps, lāaide du Fonds mondial est limitĆ©e aux services essentiels et des garanties spĆ©ciales ont Ć©tĆ© imposĆ©es aux subventions existantes pour limiter les risques financiers.