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“ACHEVER LA DERNIÈRE ANNÉE DE CE CYCLE DE SUBVENTIONS ET PRÉPARER LA SUIVANTE”
OFM Edition 106

“ACHEVER LA DERNIÈRE ANNÉE DE CE CYCLE DE SUBVENTIONS ET PRÉPARER LA SUIVANTE”

Author:

Aidspan

Article Type:
Actualite

Article Number: 3

Peter Sands analyse les perturbations, les progrès et les défis rencontrés en 2020 par le Secrétariat et les pays

RÉSUMÉ Lors de la 44e réunion du Conseil d'administration du Fonds mondial, le directeur exécutif Peter Sands a présenté son rapport au Conseil, en soulignant les efforts déployés pour atténuer les effets dévastateurs de la COVID-19 sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Il a également analysé les progrès réalisés dans l'élaboration des nouvelles subventions qui débuteront en janvier 2021 et a fixé les priorités pour 2021 et au-delà.

Dans son quatrième rapport annuel au Conseil du Fonds mondial depuis sa prise de fonction début 2019, Peter Sands a prononcé un discours très fluide et détaillé sur les défis rencontrés au cours des six derniers mois. Il a organisé son analyse en trois priorités principales: une évaluation des progrès réalisés par rapport aux priorités pour 2020 annoncées il y a un an ; un aperçu de la réponse à la COVID-19 et une première vision des priorités pour 2021 et au-delà

Évaluation des progrès réalisés par rapport aux priorités de 2020 annoncées il y a un an
Peter Sands a divisé l’évaluation des progrès réalisés en six catégories

Figure 1 : Six catégories d’évaluation des progrès
Soutenir activement les pays dans le développement des subventions à fort impact pour la prochaine période de 3 ans

Selon Peter Sands, la plupart des pays sont en voie de signer des subventions de bonne qualité, prêtes à être mises en œuvre, d’ici le début du prochain cycle. Environ 11,4 milliards de dollars d’allocations auront été examinés et recommandés par le comité technique d’examen des propositions (TRP) d’ici la fin de 2020, soit près de 90 % du montant initial alloué, contre 9 milliards et 88 % à la même époque lors du dernier cycle. La priorité absolue pour la plupart des professionnels du Secrétariat est la finalisation de l’examen et de la signature des subventions : 171 subventions représentant 9,3 milliards de dollars ont été inscrites pour approbation par le Comité d’approbation des subventions (GAC) au cours du second semestre de l’année. Toutefois, compte tenu des retards dans la soumission au TRP, des contraintes logistiques permanentes et des pressions aiguës sur les capacités des pays, le pic des enregistrements du GAC a glissé de fin octobre à fin novembre. Dans ce contexte, il semble inévitable que des dispositions provisoires soient prises dans un certain nombre de pays pendant une courte période, le temps que les nouvelles subventions ne soient finalisées. Il existe un certain nombre d’options pour assurer cette flexibilité, qui seront utilisées en fonction des contextes des pays. Le Secrétariat ne procédera à des prolongations de subventions qu’en cas d’absolue nécessité (par exemple, lorsque de très longs délais sont prévus), car les procédures associées aux prolongations de subventions ne feront qu’alourdir la charge de travail des bénéficiaires principaux (PR) et du Secrétariat.

 

Figure 2: Enregistrements actuels et historiques du comité d’approbation des subventions

Source: Le Fonds mondial, Rapport du Directeur Exécutif; Grant Operating System (GOS), au 23 octobre 2020.

 

Peter Sands a souligné, dans le contexte difficile de la COVID-19, la qualité des subventions était un sujet d’attention. Si 89 % des subventions des fenêtres 1 et 2 ont été jugées de “bonne” ou “très bonne” qualité par le TRP, les partenaires techniques et le TRP ont cependant souligné que la qualité des demandes de financement a été affectée par la pandémie. La plupart des lacunes des demandes de financement mises en évidence par le TRP reflètent des faiblesses connues (par exemple, l’ampleur et la solidité des investissements dans la prévention du VIH et les systèmes communautaires, la qualité des données, l’intégration des services ou l’attention limitée accordée aux droits de l’homme et à l’égalité des sexes), plutôt que des problèmes nouveaux. Le directeur exécutif reconnaît que l’ampleur des perturbations subies par les Instances de coordination nationale (CCM) et les difficultés à fournir une assistance technique ont limité certaines améliorations dans la qualité des soumissions que le Secrétariat aurait souhaité voir dans le prochain cycle. Certaines des questions soulevées par le TRP sur les demandes de financement sont actuellement traitées dans le processus de développement des subventions.
Sur les 915 millions de dollars de financement catalytique pour le nouveau cycle, y compris les fonds de contrepartie, les fonds multinationaux et les initiatives stratégiques il est prévu qu’environ 400 millions de dollars seront soumis à l’approbation du conseil d’administration cette année suite à la recommandation du GAC, pour permettre l’intégration dans les subventions à partir de janvier 2021.

Renforcer l’impact des subventions actuelles dans leur phase finale
Selon Peter Sands, le partenariat du Fonds mondial a continué de générer un impact très important en 2019, contribuant à sauver six millions de vies, soit 20 % de plus qu’en 2018, et portant le total cumulé à 38 millions. Et ce, malgré le fait que le partenariat du Fonds mondial ne soit plus dans la trajectoire adéquate pour atteindre ses objectifs en 2030 pour les trois maladies. Les progrès continus dans la réduction des décès dus au VIH n’ont pas été accompagnés de progrès équivalents dans la réduction des nouvelles infections, qui, à 1,7 million en 2019, n’ont pas progressé depuis 2018.
Le partenariat du Fonds mondial a continué à progresser dans la recherche des cas manquants atteints de tuberculose (TB) et dans la réduction de l’écart de traitement pour les personnes atteintes de tuberculose multirésistante (TB-MR). Cependant, avec environ trois millions de personnes atteintes de tuberculose non diagnostiquées et non traitées, et environ 1,5 million de décès par an, les résultats soulignent que des efforts beaucoup plus importants sont nécessaires. En outre, les effets de la COVID-19 sur les patients tuberculeux ont été dramatiques : les ressources ont été détournées pour faire face à la COVID-19, les patients tuberculeux ont été stigmatisés et les efforts constants pour identifier les cas manquants ont été partiellement perdus.
Les résultats du traitement contre le paludisme démontrent que le nombre de décès continue à diminuer, bien qu’à un rythme réduit. Toutefois, la réduction du nombre de cas n’a guère progressé et l’on constate des augmentations alarmantes dans certains des pays les plus touchés. En outre, COVID-19 a entravé la réalisation de ces ambitions, perturbant la prévention et le traitement des trois maladies. Environ 70 % des programmes de prestation de services pour les trois maladies ont été perturbés. Plutôt que d’intensifier la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, une grande partie des efforts du partenariat a dû se concentrer sur l’atténuation des effets néfastes et la protection des acquis.
Au début de la crise, les modélisations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et du partenariat “Halte à la tuberculose” ont montré de façon frappante ce qui était en jeu. Sans action urgente, Peter Sands craint que tous les progrès réalisés au cours de la dernière décennie ne soient perdus.

 

Figure 3 :Niveau de perturbation des services, produits de santé et du système national induit par la COVID-19

Source: Le Fonds mondial, Rapport du Directeur Exécutif

 

Commencer la planification et les consultations pour la prochaine stratégie du Fonds mondial
En raison de la COVID-19, les processus participatifs menant à la prochaine stratégie du Fonds mondial ont dû être adaptés, y compris la retraite des membres du Conseil d’administration, les discussions présentielles du Comité stratégique (CS) et trois Forums de partenariat régionaux. Sous la direction du CS et du Conseil d’administration, le processus s’est déroulé en ligne, y compris la consultation ouverte, les dialogues avec les groupes d’intérêt et les partenaires, les discussions du Conseil d’administration et du CS et, le moment venu, les Forums de partenariat virtuels.

 

Figure 4: Chronogramme pour le développement de la stratégie

La plupart des circonscriptions ont salué les efforts du Secrétariat pour conserver le chronogramme initial. Une proposition a été faite pour produire un document de travail disponible aux membres du Conseil d’administration avant sa prochaine retraite. Les points de convergences (telles que l’importance d’une approche centrée sur la personne, les investissements prioritaires pour les populations les plus difficiles à atteindre et les résistances), les divergences y seraient explicités, ainsi que la manière dont cette stratégie sera mise en œuvre (le « comment ») afin d’obtenir l’impact attendu, et les outils adéquats seraient conçus pour mesurer ces résultats. Cela permettra de cibler la discussion : les compromis qui devront être faits entre l’impact à court terme et la pérennité à long terme des gains, le mandat principal d’élimination des trois maladies et l’investissement plus large dans les systèmes de santé. L’identification du rôle de catalyseur et de la valeur ajoutée spécifique du Fonds mondial en tant que l’un des acteurs de la santé mondiale devraient s’y trouveront reflétés.

Renforcer les capacités et l’impact sur les principales priorités stratégiques et améliorer l’efficacité
Certains investissements ont été réalisés au niveau du Secrétariat conformément aux priorités qui avaient été définies il y a un an. Certains départements ont connu des transformations (nouvelles nominations au sein de la Division pour le Partenariat et l’assistance technique et spécialistes du VIH, ainsi qu’un nouveau chef du département du financement de la santé). Certaines initiatives telles que l’évolution des CCM dont le déploiement a été élargi (notamment le Code de conduite) ou l’Initiative Accélérons le mouvement en Afrique occidentale et centrale qui a contribué à identifier et à débloquer les obstacles à l’absorption et à l’impact.
Le rapport souligne également certaines avancées en matière de gestion des risques et de gouvernance qui ont conduit le Bureau de l’Inspecteur général (OIG) à conclure que le Secrétariat a atteint le statut d'”intégré” en mars 2020. Le cadre de performance et de responsabilité (P&A) est actuellement en cours d’élaboration, établissant un modèle de processus pour les opérations du Secrétariat, avec la définition de 52 processus clés et des mesures de performance correspondantes, qui fournira une plate-forme pour l’amélioration continue.
Toutefois, certains projets ont dû être reportés ou réduits, en raison des restrictions de voyage et de la nécessité de concentrer les ressources limitées sur les priorités immédiates, par exemple : l’évolution des CCM, y compris le déploiement du code de conduite ; le déploiement de codes de conduite à jour pour les fournisseurs et les bénéficiaires, de nombreux projets informatiques ; et le développement du nouveau cadre de suivi et d’évaluation (S&E). Peter Sands a fait l’éloge du niveau élevé d’engagement et des efforts exceptionnels déployés par le personnel, mentionnant que la dernière enquête menée en interne montre un risque élevé d’épuisement professionnel (55 % des personnes interrogées estiment qu’il n’y a pas assez de personnel dans leurs équipes pour faire face à la charge de travail) ainsi que des sentiments de discrimination (51 % estiment que tout le monde est traité équitablement, et 21 % ont le sentiment d’avoir été victimes d’une forme de discrimination). Il a également reconnu les progrès qui doivent être réalisés sur des questions brûlantes telles que la diversité et l’inclusion au sein du Secrétariat, une question qui a été soulevée par le médiateur après qu’elle a mené des discussions internes sur le sujet.

Principaux points de discussion lors de la session du Conseil d’administration
Tous les participants ont regretté l’impact significatif et dévastateur de la COVID-19 sur la lutte contre les épidémies, ainsi que sur la communauté internationale des donateurs, étant donné que les pays développés ont été fortement touchés par la pandémie et qu’ils vont favoriser les investissements dans la protection de leur propre population grâce au vaccin. Les retards dans les activités doivent être évalués et les priorités devront être identifiées afin que les personnes qui ont été perdues de vue, et qui sont souvent les plus exposées, soient à nouveau incluses. Les indicateurs de performance clé n’étaient pas sur la bonne voie n’indiquaient déjà pas une trajectoire satisfaisante avant le début de COVID-19, mais il est clair que la pandémie a provoqué une perturbation majeure dans l’obtention des résultats, et que certaines mesures doivent être prises afin de réfléchir à la manière d’atteindre les objectifs de développement durable pour 2030. Selon certains membres du Conseil d’administration, une suspension immédiate de tous les plans de transition préparés par le Secrétariat est justifiée pour les pays en transition qui ont été touchés par la COVID-19 (puisque ces pays seront confrontés à une récession après la pandémie).
Le Conseil d’administration a également salué le haut niveau de réactivité et de flexibilité du Secrétariat concernant la COVID-19, la reprogrammation et le déploiement du C19RM, qui ont montré une adaptation positive à la crise internationale externe. Certaines circonscriptions ont exprimé leur inquiétude quant à la charge de travail supplémentaire liée à la COVID-19 et ont demandé un recentrage important sur la mission principale du Fonds mondial, qui est de fournir des services aux populations touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme.

 

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