LE FONDS MONDIAL INTENSIFIE SES EFFORTS ENVERS LES ADOLESCENTES ET LES JEUNES FEMMES.
Author:
David Garmaise
Article Type:Article Number: 5
Le taux dāinfection chez les jeunes filles et les jeunes femmes reste Ā« excessivement haut Ā» selon Mark Dybul
RĆSUMĆ Mark Dybul, le Directeur ExĆ©cutif du Fonds mondial affirme que si le Fonds mondial a rĆ©ussi Ć fournir des services aux femmes et aux enfants pour rĆ©duire la contamination, les taux restent beaucoup trop Ć©levĆ©s chez les filles et les jeunes femmes.
Si le Fonds mondial a rĆ©ussi Ć faciliter lāaccĆØs aux soins pour les femmes et les enfants et rĆ©duire les taux dāinfections parmi ces groupes, les taux restent encore trĆØs Ć©levĆ©s chez les adolescentes et les jeunes femmes. Le Fonds mondial est dĆ©terminĆ© Ć changer cela. Cāest lāun des messages principaux contenus dans le Rapport du Directeur ExĆ©cutif, que Mark Dybul a prĆ©sentĆ© au Conseil pendant sa rĆ©union les 16 et 17 novembre.
Le Fonds mondial investit 55 Ć 60% de ses ressources dans des programmes qui sāadressent aux femmes et aux enfants, selon Mark Dybul. Entre 2005 et 2014, il y a eu un dĆ©clin de 58% dans les dĆ©cĆØs liĆ©s au Sida parmi les femmes Ć¢gĆ©es de plus de 15 ans dans 13 pays africains fortement touchĆ©s, grĆ¢ce Ć la propagation rapide des antirĆ©troviraux. Une Ć©tude dans 11 pays africains les plus touchĆ©s montre que le taux des nouvelles infections de VIH baisse pour les hommes et les femmes de respectivement 22 et 23%.
Et pourtant, le VIH est encore la cause principale de dĆ©cĆØs pour les femmes en Ć¢ge de procrĆ©er dans le monde entier, a affirmĆ© Mark Dybul. Dans les pays les plus touchĆ©s, 80% des nouvelles infections chez les adolescents touchent les fillesĀ ; 7000 adolescentes et jeunes femmes Ć¢gĆ©es en 15 et 24 ans sont contaminĆ©es par le VIH chaque semaine. Ā« Les raisons de cette grave Ć©pidĆ©mie sont lāinĆ©galitĆ© des genres, la violence contre les femmes et la discrimination de base.Ā Ā»
Selon Mark Dybul, le Fonds mondial sāest engagĆ© avec ses partenaires Ć soutenir les pays pour rĆ©duire le VIH de 40% parmi les adolescentes et les jeunes femmes dans les zones oĆ¹ les taux sont trĆØs Ć©levĆ©s. Ā«Ā Investir dans des programmes qui augmentent lāaccĆØs Ć la prĆ©vention contre le VIH et les soins nāest pas suffisant. Il nous faut soutenir des programmes qui visent Ć changer les facteurs sociaux et du milieu qui mettent les femmes et les jeunes filles en pĆ©rilĀ Ā», a-t-il dĆ©clarĆ©.
Le directeur exĆ©cutif a citĆ© plusieurs initiatives du Fonds et ses partenaires. Le Fonds mondial vient de publier un article intitulĆ©Ā : lāaccent mis sur les femmes et les filles qui aborde les mĆŖmes questions. Nous vous dĆ©crivons ci-dessous certaines de ces initiativesĀ :
Faire le lien entre lāĆ©ducation et la santĆ©. Ā«Ā Maintenir les filles Ć lāĆ©cole est trĆØs efficace pour prĆ©venir le VIH et promouvoir lāĆ©galitĆ© des genresĀ Ā», a affirmĆ© Mark Dybul. En Afrique du Sud, au Kenya, Swaziland et Zambie, le Fonds mondial soutient des efforts pour faire le lien entre lāĆ©ducation et la santĆ© Ć travers aussi bien un engagement politique au plus haut niveau dans les pays que des dialogues entre les diffĆ©rents secteurs et partenaires.
En Afrique du Sud, le Fonds mondial investit dans des programmes qui fournissent une offre complĆØte de services dans le domaine de la santĆ© et de lāĆ©ducation aux jeunes femmes et aux filles Ć lāĆ©cole, mais aussi en dehors dans des zones prioritaires. Via une subvention de 63 millions de dollars qui va dĆ©marrer prochainement, le Fonds va soutenir des approches innovantes qui incluront une combinaison dāinterventions fondĆ©es sur la prĆ©vention pour les jeunes femmes vulnĆ©rables qui Ć©tudient dans des instituts professionnels ainsi que des programmes centrĆ©s sur la famille et des programmes ciblant le personnel soignant et les jeunes garƧons.
Au Swaziland, le Fonds investit dans des initiatives qui visent Ć maintenir les filles Ć lāĆ©cole et leur fournir des informations qui leur permettent dāĆ©viter les grossesses non dĆ©sirĆ©es et les maladies telles que le VIH. Avec la Banque mondiale, le Fonds soutient des transferts dāespĆØces assortis de conditions pour permettre aux jeunes filles de retarder leurs premiers rapports sexuels ou dāutiliser une protection.
Traiter la violence sexiste. En Afrique du Sud oĆ¹ 20 Ć 25% des infections VIH touchant les filles et les femmes sont dues aux violences sexistes, le Fonds mondial est le donateur le plus important en ce qui concerne les programmes luttant contre la violence faites aux femmes dans le cadre de la lutte contre le VIH. En 2013 et 2014, ces programmes ont soutenu des dizaines de milliers de femmes grĆ¢ce Ć des services psycho-sociaux et dāaide juridique. Ces efforts seront renforcĆ©s dans une prochaine subvention.
En Papouasie Nouvelle-GuinĆ©e, oĆ¹ les filles et les femmes sont victimes de violence, des services psychosociaux et cliniques aux victimes des violences sexuelles sont intĆ©grĆ©s dans les programmes contre le VIH.
En RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo et au Nigeria, des nouvelles subventions TB et VIH encouragent les femmes responsables dāorganisations communautaires Ć lutter contre la violence sexiste. Un programme VIH au Botswana fournit des services dāaide juridique et un soutien aux femmes et aux filles qui ont subi des violences.
Implication des communautĆ©s et prĆ©vention du mariage prĆ©coce.Ā Au Mozambique, dans le cadre de la rĆ©ponse communautaire contre le VIH sous la direction de GraƧa Machel, lāorganisation de la sociĆ©tĆ© civileĀ FundaĆ§Ć£o para o Desenvolvimento da ComunidadeĀ soutient les groupes vulnĆ©rables y compris les adolescentes Ć¢gĆ©es entre 10 et 14 ans. Elles reƧoivent des informations sur la prĆ©vention du VIH et sont formĆ©es aux techniques de nĆ©gociation. Le mariage prĆ©coce est rĆ©pandu au Mozambique, avec un fort pourcentage de filles mariĆ©es avant leur vingtiĆØme anniversaire. Le Fonds mondial estime quāil est important de fournir des informations et donner des moyens dāĆ©mancipation aux filles dĆØs le plus jeune Ć¢ge. Pas seulement pour rĆ©duire leur vulnĆ©rabilitĆ© au VIH, mais aussi pour leur donner plus dāopportunitĆ©s dans la vie.
DĆ©fenseurs de lāĆ©galitĆ© des genres.Ā Depuis 2013, le Fonds mondial travaille avec ONUSIDA pour dĆ©velopper un outil dāĆ©valuation du genre pour le VIH et aider plus de 41 pays Ć entreprendre une Ć©valuation du genre afin dāamĆ©liorer leur plan national stratĆ©gique et leurs notes conceptuelles. En 2014, le Fonds mondial a soutenu le partenariat Stop TB pour ajouter une composante TB dans cet outil dāĆ©valuation.
Avec lāinitiative allemande BACKUP, les organisations de femmes et les dĆ©fenseurs de lāĆ©galitĆ© des genres en Afrique du Sud, au Malawi et en Ouganda sont plus actifs dans le cadre des dialogues pays et lāĆ©laboration des notes conceptuelles. En Ouganda, un groupe de travail technique sur le genre a Ć©tĆ© crĆ©Ć© pour fournir des conseils durant lāĆ©laboration de la note conceptuelle. En Afrique du Sud, des reprĆ©sentantes de femmes de diffĆ©rents secteurs ont aidĆ© Ć intĆ©grer la question du genre dans la note conceptuelle qui inclut plus de 50 millions de dollars consacrĆ©s Ć de la prĆ©vention ciblant les adolescentes et les jeunes femmes.
Le Fonds mondial estime que ce type dāinitiatives sont des preuves supplĆ©mentaires que plus dāactions doivent avoir lieu en ce sens.
Le rapport du Directeur ExĆ©cutifĀ sera bientĆ“t disponible sur cette pageĀ http://www.theglobalfund.org/en/board/meetings/34/Ā et lāarticle Focus on Women and Girls peut ĆŖtre tĆ©lĆ©chargĆ©Ā ici.