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Financement de la santé mondiale en période de turbulences: Analyse détaillée des efforts de mobilisation et de recouvrement des ressources du Fonds mondial
OFM Edition 167

Financement de la santé mondiale en période de turbulences: Analyse détaillée des efforts de mobilisation et de recouvrement des ressources du Fonds mondial

Author:

George Njenga Kiai

Article Type:
ANALYSE

Article Number: 9

Le présent article propose une analyse approfondie des initiatives stratégiques du Fonds mondial en matière de mobilisation et de recouvrement des ressources dans un contexte de fluctuations économiques mondiales et de défis géopolitiques. Il met en lumière la conversion réussie des promesses de dons et les modèles de financement innovants qui garantissent un financement durable de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. La discussion s'étend aux processus rigoureux de recouvrement du Fonds et aux efforts de plaidoyer visant à renforcer sa visibilité sur les plateformes internationales. L'impact des contraintes économiques sur le financement de la santé et le potentiel des marchés et des technologies émergents sont également explorés. Les indicateurs de performance et les évaluations de l'impact sur la santé font ressortir le rôle essentiel du Fonds mondial dans la réalisation des objectifs en matière de santé mondiale. Cette analyse offre aux parties prenantes des informations précieuses sur les complexités du financement de la santé au niveau mondial et sur les stratégies d'adaptation du Fonds mondial en réponse à ces complexités.

Introduction

 

Alors que le Fonds mondial prépare son prochain cycle de financement dans un contexte économique mondial de plus en plus complexe, ses derniers rapports au Comité d’audit et des finances fournissent une vue d’ensemble de ses opérations. Ces rapports révèlent non seulement de solides réalisations en matière de mobilisation et de recouvrement des ressources, mais décrivent également les défis et les manœuvres stratégiques nécessaires pour poursuivre sa mission de lutte contre les épidémies mondiales. Dans un contexte d’incertitude économique et de changements géopolitiques, l’organisation reste fidèle à sa mission de lutte contre les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme, tout en naviguant dans les complexités du financement international.

 

Mobilisation stratégique des ressources: Une voie à explorer

 

La stratégie de mobilisation des ressources du Fonds mondial témoigne de sa proactivité visant à assurer la mobilisation des ressources financières nécessaires à son huitième cycle de reconstitution des ressources (2026-2028). En dépit du contexte économique difficile, au 31 décembre 2023, le Fonds avait déjà transformé 28% des promesses de sa septième reconstitution des ressources en un montant appréciable de 3,8 milliards de dollars en espèces. Cette évolution reflète la confiance soutenue des donateurs et s’inscrit dans la continuité des performances historiques des cycles précédents. Toutefois, la septième reconstitution des ressources s’est révélée insuffisante, puisqu’elle n’a atteint que 87 % de l’objectif ambitieux de 18 milliards de dollars (Figure 1). Cet écart oblige le Fonds mondial à évaluer de manière critique et à affiner ses stratégies d’engagement, notamment par l’analyse des facteurs qui ont empêché la réalisation complète des promesses de dons, dans le but de préserver la capacité du Fonds à atteindre ses objectifs sans réduire la qualité et la portée de ses programmes de santé. En outre, ce scénario souligne la nécessité d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des fonds disponibles, afin de garantir un impact maximal pour chaque dollar dépensé et de renforcer la proposition de valeur de l’investissement dans le Fonds mondial pour les donateurs existants et potentiels.

 

Figure 1: Promesses de dons annoncées dans le cadre du cycle de subvention 7 du Fonds mondial

 

En perspective de la huitième reconstitution des ressources, le Fonds mondial a tiré les leçons du passé pour améliorer ses stratégies d’engagement. L’organisation reconnaît l’importance de maintenir des relations solides avec les donateurs et un soutien bipartite, en particulier au sein des parlements, afin d’atténuer l’instabilité de l’environnement de collecte de fonds dans lequel elle opère. Par exemple, le plaidoyer proactif et les communications stratégiques ont été essentiels pour maintenir le Fonds mondial au rang de partenaire reconnu et apprécié dans le domaine de la santé mondiale. Le Fonds mondial, ainsi que d’autres organisations clés de la santé mondiale telles que l’Organisation mondiale de la santé et Gavi, sont confrontés au défi supplémentaire de la synchronisation de leurs campagnes de reconstitution des ressources, étant donné que le cycle de financement de ces trois organisations est quasiment le même.

 

En outre, le Fonds mondial a conclu 62 accords avec des entités de gouvernance publique, ce qui constitue un flux de financement solide et fiable qui a rapporté 7,1 milliards de dollars. Cet afflux de fonds englobe 2 milliards de dollars d’encaissements pour le premier trimestre, ce qui représente un taux d’encaissement impressionnant de 35 %. En outre, les 17,4 milliards de dollars de la sixième reconstitution représentent un taux de conversion de 99 %, plaçant le Fonds en bonne position pour combler le déficit marginal et consolider sa base financière pour les prochaines initiatives dans en matière de santé.

 

Pour une analyse plus approfondie des approches stratégiques de la 8e reconstitution des ressources du Fonds mondial, veuillez consulter le document Naviguer dans les méandres du cycle de reconstitution des ressources 2024-2025: Stratégies pour la 8ème reconstitution des ressources du Fonds mondial, qui explore les stratégies essentielles mises en œuvre pour garantir un financement solide et des résultats probants.

 

Relever les défis de la mobilisation des ressources

 

Malgré ses réalisations, le Fonds mondial est confronté à plusieurs défis qui pourraient entraver ses efforts de collecte de fonds. L’instabilité économique et les incertitudes politiques actuelles risquent de compromettre la conversion des promesses de dons en temps utile et d’affecter les engagements de financement futurs. En réponse à ces défis, le Fonds mondial est en train d’explorer des mécanismes de financement innovants et des partenariats non traditionnels, en particulier avec le secteur privé en vue de diversifier ses sources de financement et de réduire sa dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds traditionnels.

 

Pour l’année 2024, les principales priorités consistent à accroître la visibilité de l’impact et du rôle du Fonds mondial dans la santé internationale sur les grandes plateformes mondiales telles que l’Assemblée mondiale de la santé et les sommets du G7 et du G20.

 

Ces événements offrent des opportunités cruciales de plaidoyer et de positionnement permettant au Fonds mondial d’aligner ses objectifs sur les priorités de la santé mondiale et d’obtenir les approbations et le soutien financier nécessaires.

 

La dépendance du Fonds mondial à l’égard des donateurs du secteur public est flagrante, puisque 92 % (14,43 milliards de dollars) du total des promesses de dons proviennent de 50 donateurs.

 

Cette dépendance soulève des questions fondamentales concernant la vulnérabilité du Fonds face aux priorités fluctuantes des paysages politiques et à la santé économique des pays donateurs. À l’inverse, la contribution du secteur privé s’élève à 8 % (1,25 milliard de dollars) et provient de 29 donateurs, ce qui laisse entrevoir un potentiel inexploité pour assurer des sources de financement diversifiées.

 

L’engagement du secteur privé n’est pas une nouveauté pour le Fonds mondial, qui collabore avec des plateformes d’investissement philanthropique, des fonds communs pour la santé, des plateformes communes dirigées par le secteur privé, des partenariats de proximité et des particuliers fortunés, ainsi qu’avec des partenaires non gouvernementaux et des entreprises. Vous en trouverez la liste ici. Toutefois, son potentiel n’est pas encore pleinement exploité. L’intégration stratégique des donateurs privés est une entreprise complexe qui présente à la fois des opportunités et des défis. D’une part, le financement privé peut apporter une certaine souplesse et de l’innovation, en exploitant l’efficacité des entreprises et les approches de résolution des problèmes axées sur le marché. D’autre part, il est essentiel d’analyser et de gérer de manière éclairée les conflits d’intérêts potentiels et de veiller à ce que les contributions privées s’alignent sur les objectifs généraux des initiatives de santé publique. Les discussions dans le domaine public, étayées par la recherche et l’analyse, suggèrent que si l’implication du secteur privé peut conduire à des changements transformateurs dans les initiatives mondiales pour la santé (IMS), un équilibre prudent doit être maintenu afin de préserver l’intégrité et les principaux objectifs des IMS.

 

Les réflexions stratégiques qui ont suivi la 7e reconstitution des ressources ont permis d’obtenir des informations précieuses qui ont guidé le Fonds mondial dans l’amélioration de son positionnement dans l’arène de la santé mondiale. La clé de cette stratégie est de trouver un équilibre entre la lutte contre les trois maladies et l’impératif de renforcement des systèmes de santé au sens large, en veillant à ce que l’identité du Fonds mondial soit non seulement visible, mais également synonyme d’impact et d’innovation dans le domaine de la santé.

 

La « polycrise » mondiale actuelle, comportant des défis politiques, économiques et sanitaires, exige que le Fonds mondial travaille en étroite collaboration avec les parties prenantes afin d’atténuer les risques. Leurs stratégies, façonnées par ces engagements, visent à obtenir un soutien bipartite et à renforcer le réseau de plaidoyer pour faire face et s’adapter à ces défis.

 

Efforts de plaidoyer et de renforcement de la visibilité

 

L’année 2024 est marquée par des événements importants que le Fonds mondial met à profit pour renforcer sa visibilité et ses activités de plaidoyer. La participation à la 77e Assemblée mondiale de la santé et l’engagement lors du sommet du G20 sont déterminants pour positionner le Fonds mondial au premier plan des discussions sur la santé mondiale. Ces plateformes permettent non seulement de présenter l’impact de l’action du Fonds, mais également d’obtenir l’approbation et l’engagement des dirigeants mondiaux.

 

Le rôle des réseaux de plaidoyer ne saurait être sous-estimé. En mobilisant la société civile et en s’appuyant sur les réseaux communautaires, le Fonds mondial s’assure que sa mission trouve un écho au niveau local, amplifiant ainsi l’impact de ses programmes de santé.

 

La stratégie de plaidoyer du Fonds mondial est en train de prendre de l’ampleur, avec des efforts concertés pour s’aligner sur les programmes de santé des pays partenaires et renforcer l’engagement politique. Le réseau de plaidoyer, pivot de ces efforts, souligne le rôle essentiel des financements externes et intérieurs. Des mises à jour détaillées sur leurs stratégies de financement et leur participation aux forums internationaux seront communiquées en

 

Gestion efficace des recouvrements

 

En ce qui concerne les recouvrements, le dernier rapport du Fonds mondial présente ses efforts rigoureux dans la gestion des dépenses non conformes, avec un total de 35,5 millions de dollars en cours de recouvrement. Ce montant comprend 33 millions de dollars de montants recouvrables non liés au BIG (Bureau de l’Inspecteur général) et 2,5 millions de dollars de recouvrements spécifiques au BIG. La légère augmentation des montants recouvrables du BIG – de 2,4 millions de dollars en juin à 2,5 millions de dollars à la fin de l’année – reflète les défis permanents et l’engagement du Fonds mondial à exercer une surveillance financière stricte. Le calendrier de l’année à venir regorge d’événements importants qui offrent des opportunités uniques de plaidoyer.

 

Les élections, les forums sur le financement de la santé et d’autres plateformes constitueront des moments clés pour promouvoir l’importance de budgets de santé solides et stimuler le soutien aux réseaux de plaidoyer au niveau national.

 

Parmi les recouvrements importants, figurent de nouvelles mises en demeure en République démocratique du Congo et au Kenya, s’élevant respectivement à 2,9 millions de dollars et à 1,6 million de dollars, à la suite de constats d’audits et d’enquêtes minutieux. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer la transparence et la redevabilité dans l’utilisation des fonds, en veillant à ce que chaque dollar soit dépensé dans le but d’accomplir sa mission.

 

Défis et opportunités dans le paysage en constante évolution de la santé mondiale

 

Contraintes économiques

 

Les contraintes économiques actuelles au niveau mondial représentent un défi unique pour le financement de la santé. Ces défis sont souvent caractérisés par des budgets serrés et des dépenses discrétionnaires réduites de la part des pays donateurs traditionnels, ce qui peut avoir un impact sur la disponibilité des ressources pour les initiatives internationales en matière de santé. Le Fonds mondial surveille activement ces tendances économiques afin d’anticiper et d’atténuer les risques liés aux pénuries de ressources financières. Les mesures stratégiques comprennent l’engagement dans des forums économiques et des partenariats multinationaux pour plaider en faveur d’un engagement financier soutenu, même en période de ralentissement économique.

 

Opportunités de croissance

 

Les marchés émergents et les technologies innovantes présentent des opportunités de croissance importantes pour le Fonds mondial. Il existe un potentiel d’exploitation des solutions de santé numérique pour améliorer la prestation de services et le suivi des patients dans les zones reculées. En outre, le Fonds mondial étudie la possibilité de pénétrer les marchés émergents où le financement de la santé est en train de devenir une priorité et où les ressources nationales sont de plus en plus allouées aux services de santé. Ces marchés offrent de nouvelles bases de donateurs et de nouveaux partenariats, renforçant ainsi la capacité du Fonds mondial à atteindre ses objectifs.

 

Perspectives des parties prenantes et priorités stratégiques

 

Alors que le Fonds mondial prépare à sa huitième reconstitution, les parties prenantes ont exprimé leur satisfaction concernant la trajectoire actuelle des conversions de promesses de dons, une part importante des promesses de dons des sixième et septième reconstitutions ayant déjà été convertie en contributions en espèces. Ce taux de conversion positif atteste de la confiance de la communauté internationale dans les capacités du Fonds mondial. Toutefois, les parties prenantes soulignent la nécessité de renforcer les relations avec les donateurs et de présenter l’impact et le rapport coût-efficacité des interventions du Fonds mondial. L’accent est mis sur l’élaboration de communications claires qui mettent en évidence le rôle particulier et la valeur de l’organisation dans le contexte plus large de la santé mondiale, notamment dans des espaces catalytiques tels que la santé numérique et les systèmes de santé communautaires.

 

Le prochain cycle de reconstitution des ressources offre au Fonds mondial une excellente opportunité de renforcer son positionnement, sa visibilité et ses efforts de plaidoyer. Pour assurer une mobilisation efficace des ressources, il est essentiel de maintenir un discours logique qui mette en évidence la complémentarité et l’impact du Fonds mondial aux côtés d’autres partenaires de la santé mondiale. Les parties prenantes suggèrent de préparer un solide argumentaire d’investissement pour la huitième reconstitution des ressources, destiné à démontrer l’impact concret et la valeur des investissements aux donateurs actuels et potentiels.

 

Une préoccupation particulière qui a été exprimée est celle d’éviter un esprit d’« austérité auto-infligée » et de poursuivre au contraire une campagne ambitieuse de reconstitution des ressources qui s’appuie sur les progrès scientifiques et les efforts de coordination au niveau mondial. Les parties prenantes plaident en faveur d’une stratégie globale qui mette l’accent sur les succès du Fonds mondial et sur son utilisation stratégique de mécanismes de financement innovants pour attirer un niveau d’investissement plus élevé.

 

En outre, les parties prenantes soulignent l’importance d’assurer la transparence et la qualité de la gestion des promesses de dons. Un appel a été lancé en faveur d’un dialogue ouvert avec les autres donateurs et le Secrétariat concernant l’allocation des réserves, en veillant à ce que l’argumentaire d’investissement du Fonds mondial soit cohérent et complémentaire avec celui d’autres initiatives mondiales pour la santé. Cette approche a pour but de maximiser l’impact collectif sur les systèmes de santé tout en réduisant les coûts de transaction imposés aux pays.

 

Au fil des discussions, le Fonds mondial est encouragé à impliquer toutes les parties prenantes, notamment la société civile et les communautés affectées par les trois maladies, dans l’élaboration de sa stratégie de mobilisation des ressources. Cette approche inclusive garantira non seulement la réussite des efforts de reconstitution des ressources, mais également leur alignement sur les principes d’équité et de pérennité qui sont au cœur de la mission du Fonds mondial.

 

Perspectives et planification stratégique

 

Le Fonds mondial prépare la huitième conférence des donateurs pour la reconstitution des ressources, qui sera décisive et au cours de laquelle il s’efforcera d’obtenir l’essentiel de son financement pour la période 2026-2028. Le succès de cette conférence est déterminant non seulement pour la poursuite des programmes existants, mais également pour l’extension des initiatives à de nouvelles régions et populations à risque.

 

Outre les stratégies financières, le Fonds mondial continue d’affiner ses approches opérationnelles afin d’accroître son efficacité et son impact. Il s’agit notamment d’améliorer ses cadres de gestion des risques afin de mieux identifier et atténuer les écarts financiers potentiels et de renforcer l’efficacité globale de l’allocation des fonds.

 

Conclusion

 

Le Fonds mondial élabore actuellement un argumentaire d’investissement pour le prochain cycle de financement.

 

Cet effort implique des engagements de collaboration avec les partenaires techniques en vue d’aligner les besoins et les paramètres liés aux ressources. La prochaine réunion du groupe d’orientation sur la modélisation se concentrera sur l’intégration des mises à jour des partenaires et sur l’affinement de leurs modèles analytiques dans l’optique d’une estimation précise de l’impact des investissements sur la santé.

 

À la lumière du paysage fiscal actuel du Fonds mondial, il est clair que des progrès substantiels ont été accomplis, mais d’importants défis se profilent à l’horizon.

 

Le déficit de la septième reconstitution des ressources rappelle brutalement la nécessité d’une innovation stratégique dans les modèles de financement, notamment pour renforcer le rôle des contributions du secteur privé, qui restent sous-exploitées. Dans la perspective de la huitième reconstitution de ses ressources, le Fonds mondial doit prioriser la diversification de sa base de donateurs afin d’assurer sa résilience face à l’évolution constante du climat économique et politique mondial.

 

En outre, le Fonds mondial doit continuer à se faire le champion de l’inclusion, de l’égalité des sexes et des droits humains dans le cadre de ses opérations, tout en rationalisant l’accès pour la société civile et les communautés. Cette approche permettra non seulement d’élargir la portée de ses activités de plaidoyer, mais également de renforcer ses engagements à l’égard des principes qui sous-tendent sa mission.

 

En ces temps complexes, les parties prenantes, aux côtés du Fonds mondial, doivent concentrer leurs efforts sur le renforcement de la capacité de l’organisation à mener des interventions sanitaires efficaces.

 

Grâce à une planification stratégique, à un engagement inclusif et à une gestion adaptative, le Fonds mondial peut maintenir son rôle essentiel en tant qu’IMS en veillant à ce que chaque investissement soit réalisé dans l’optique d’un avenir plus sain pour tous.

 

 

 

 

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