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Exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle pour lutter contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme en Afrique.
OFM Edition 168

Exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle pour lutter contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme en Afrique.

Author:

Ida Hakizinka et Christian Djoko

Article Type:
ANALYSE

Article Number: 5

L'Afrique subsaharienne porte un fardeau disproportionnĆ© du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a accompli des progrĆØs importants dans la lutte contre ces maladies, mais des dĆ©fis persistent. Pourrait-il y avoir dans l'intelligence artificielle (IA) une opportunitĆ© transformative pour complĆ©ter et amĆ©liorer les efforts existants? C'est Ć  cette question que rĆ©pond cet article. Il explore le potentiel des applications de l'IA dans la prise en charge du paysage Ć©pidĆ©miologique complexe (diagnostic, l'observance thĆ©rapeutique, la surveillance, etc.) des trois maladies en Afrique. Loin de sā€™adresser exclusivement au Fonds mondial, le texte interpelle lā€™Ć‰tats africains et les bailleurs de Fonds des initiatives pour la santĆ© mondiale.

Introduction

 

Le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme restent des menaces importantes pour la santĆ© publique en Afrique subsaharienne. La rĆ©gion reprĆ©sente plus des deux tiers des infections Ć  VIH et des dĆ©cĆØs liĆ©s au sida dans le monde. La tuberculose est la principale cause de dĆ©cĆØs par un seul agent infectieux dans le monde, l’Afrique Ć©tant particuliĆØrement touchĆ©e. Le paludisme continue de causer une morbiditĆ© et une mortalitĆ© immenses, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans.

 

Le Fonds mondial, lā€™OMS, ONUSIDA, GAVI, PMI (PrĆ©sidence Malaria Initiative), PEPFAR et bien dā€™autres initiatives pour la santĆ© mondiale (ISM) ont jouĆ© un rĆ“le crucial dans la lutte contre ces maladies en fournissant des ressources financiĆØres aux pays pour mettre en œuvre des programmes de prĆ©vention, de traitement et de soins. Mais malgrĆ© les progrĆØs remarquables rĆ©alisĆ©s, des dĆ©fis persistent, tels que l’accĆØs limitĆ© aux services de santĆ©, les obstacles diagnostiques, les problĆØmes d’observance des schĆ©mas thĆ©rapeutiques, ainsi que des systĆØmes de surveillance Ć©pidĆ©miologique parfois dĆ©faillants ou inadĆ©quats. L’intelligence artificielle (IA) offre une approche potentiellement novatrice et transformative pour relever ces dĆ©fis, soutenir les ISM et accĆ©lĆ©rer les progrĆØs vers la rĆ©alisation des objectifs de dĆ©veloppement durable (ODD) liĆ©s Ć  la santĆ©.

 

PrĆ©diction et surveillance des maladies alimentĆ©es par l’IA

 

L’une des principales applications de l’IA dans la lutte contre le VIH, la TB et le paludisme rĆ©side dans la modĆ©lisation prĆ©dictive et la surveillance. Les algorithmes d’IA peuvent analyser de vastes quantitĆ©s de donnĆ©es historiques, Ć©pidĆ©miologiques, dĆ©mographiques et environnementales pour anticiper les tendances Ć©mergentes, identifier des sous-groupes avec des prĆ©sentations cliniques distinctes, dĆ©tecter les populations Ć  haut risque et aider Ć  la stratification des risques. En fait, les algorithmes d’apprentissage automatique sont capables d’assimiler des ensembles de donnĆ©es variĆ©s afin de produire des prĆ©dictions prĆ©cises concernant les schĆ©mas de transmission des maladies. Cette capacitĆ© permet la mise en œuvre d’interventions proactives, de campagnes de santĆ© publique ciblĆ©es et, par consĆ©quent, une allocation plus efficace des ressources pour maximiser leur impact. Une demande de financement qui incorporerait de telles actions pourrait-elle bĆ©nĆ©ficier dā€™une attention particuliĆØre du Fonds mondial, de la PMI, de GAVI, dā€™Expertise France, Norad, du Fonds pandĆ©mique, etc. Ć  lā€™avenir? La question mĆ©rite dā€™ĆŖtre posĆ©e.

 

Diagnostic et dĆ©pistage amĆ©liorĆ©s par l’IA

 

Le diagnostic prĆ©cis et rapide est crucial pour une gestion efficace des maladies. Les outils de diagnostic alimentĆ©s par l’IA offrent un immense potentiel pour rationaliser les processus de dĆ©tection et de dĆ©pistage du VIH, de la TB et du paludisme. Les algorithmes d’analyse d’images, alimentĆ©s par des architectures d’apprentissage en profondeur, peuvent interprĆ©ter des images mĆ©dicales (radiographies, lames de microscopie, etc.) avec une grande prĆ©cision, facilitant l’identification rapide des marqueurs spĆ©cifiques de la maladie et des anomalies dans les contextes difficiles ou environnements Ć  ressources limitĆ©es. Cela est particuliĆØrement vrai et utile dans le dĆ©pistage de la TB.

 

Illustrons davantage notre propos en prenant lā€™exemple de la lutte contre le cancer du col de lā€™utĆ©rus. Il est l’un des cancers les plus faciles Ć  prĆ©venir et Ć  traiter. Pourtant, il reste le quatriĆØme cancer le plus frĆ©quent chez les femmes dans le monde et constitue une cause majeure de dĆ©cĆØs chez les femmes sĆ©ropositives au VIH. Il est particuliĆØrement mortel pour celles qui ne sont pas sous traitement antirĆ©troviral (ARV) ou qui ont commencĆ© ce traitement tardivement.

 

Cā€™est dans ce contexte que le projet SUCCESS a dĆ©veloppĆ© une application appelĆ©e DHIS2 Tracker. Cette application mobile permet le dĆ©pistage du virus papilloma-humain (VPH) et le traitement des lĆ©sions prĆ©cancĆ©reuses. Elle est utilisĆ©e dans deux pays d’Afrique de l’Ouest et permet l’enrĆ“lement, le suivi et l’interaction avec les femmes bĆ©nĆ©ficiaires du projet. L’application est dĆ©ployĆ©e sur tablette pour les personnels de santĆ© locaux et envoie des SMS de rappels de rendez-vous et de disponibilitĆ© des rĆ©sultats aux patientes. Environ 100 000 femmes de lā€™Afrique de lā€™Ouest bĆ©nĆ©ficieront directement de cette solution. Elle facilite le suivi des patientes pour les professionnels de santĆ© et amĆ©liore la communication entre les laboratoires et les centres de santĆ©. ƀ terme, l’application sera interopĆ©rable avec les registres de cancer basĆ©s sur la population pour mesurer l’impact des interventions et dĆ©velopper des programmes adaptĆ©s Ć  la lutte contre le cancer du col de l’utĆ©rus.

 

Figure 1Ā : DHIS2 Tracker. Une application dĆ©veloppĆ©e par le projet SUCCESS pour prĆ©venir le cancer du col de lā€™utĆ©rus

SourceĀ : Expertise France

 

Traitement personnalisĆ© et soutien Ć  l’observance

 

Les systĆØmes d’aide Ć  la dĆ©cision alimentĆ©s par l’IA peuvent Ć©galement offrir aux prestataires de soins de santĆ© des recommandations fondĆ©es sur des donnĆ©es probantes. Cette approche a le potentiel d’amĆ©liorer la qualitĆ© de la prise de dĆ©cision clinique et de contribuer Ć  l’amĆ©lioration des rĆ©sultats pour les patient(e)s. Dans le contexte prĆ©cis de la lutte contre le VIH, ces systĆØmes peuvent aider Ć  optimiser les schĆ©mas thĆ©rapeutiques antirĆ©troviraux (ART) pour les patient(e)s atteints de VIH en fonction de facteurs individualisĆ©s, tels que la charge virale, le taux de CD4 et les profils de rĆ©sistance aux mĆ©dicaments. Pour illustrer notre propos, on pourrait parler dā€™une sorte de conciergerie personnalisĆ©e de la santĆ©.

 

Qui plus est, les algorithmes de traitement de la langue naturelle (TLN) peuvent analyser les dossiers mĆ©dicaux Ć©lectroniques et les donnĆ©es rapportĆ©es par les patients pour identifier les obstacles Ć  l’observance thĆ©rapeutique et fournir des interventions personnalisĆ©es, y compris des rappels de mĆ©dicaments et un counseling comportemental. Enfin, les plateformes basĆ©es sur des chatbots alimentĆ©s par l’IA peuvent constituer des ressources accessibles pour plusieurs aspects de la santĆ©, tels que l’Ć©ducation sur les maladies, l’Ć©valuation des symptĆ“mes, l’identification des patient(e)s Ć  risque d’abandon des traitements, le soutien Ć  l’observance thĆ©rapeutique ainsi que l’engagement proactif avec les populations Ć  risque. Elles peuvent accomplir cela en proposant diffĆ©rents rappels, messages de motivation et soutien Ć©motionnel, tout en dĆ©construisant les stĆ©rĆ©otypes et idĆ©es fausses sur les maladies.

 

Interventions de santĆ© publique soutenues par l’IA

 

Les interventions efficaces en matiĆØre de santĆ© publique reposent sur la diffusion d’informations prĆ©cises et opportunes, sur des connaissances comportementales et sur l’engagement communautaire. Les plateformes alimentĆ©es par l’IA facilitent l’analyse des donnĆ©es des mĆ©dias sociaux, des recherches liĆ©es Ć  la santĆ© et des tendances dĆ©mographiques pour identifier les prĆ©occupations en matiĆØre de santĆ© publique, la dĆ©sinformation et les menaces sanitaires Ć©mergentes. Les algorithmes de TLN peuvent extraire des informations prĆ©cieuses Ć  partir de donnĆ©es textuelles non structurĆ©es, permettant des campagnes de messagerie ciblĆ©es et des interventions de changement de comportement. Par ailleurs, les techniques de modĆ©lisation habilitĆ©es par l’IA peuvent simuler l’impact de diffĆ©rentes stratĆ©gies d’intervention sur la dynamique de transmission des maladies, informant les dĆ©cideurs sur les approches les plus efficientes pour le contrĆ“le et la prĆ©vention des maladies. Enfin, dā€™un point de vue logistique, les algorithmes d’analyse prĆ©dictive peuvent optimiser la gestion de la chaĆ®ne d’approvisionnement pour les mĆ©dicaments essentiels, minimisant les ruptures de stock.

 

Bref, la liste des possibilitĆ©s demeure largement inexplorĆ©e. Jusquā€™ici, nous nā€™avons quā€™esquissĆ© quelques grandes tendances actuelles. Le tableau ci-dessous offre une perspective beaucoup plus large du champ des possibles.

 

Figure 2Ā : Ɖvolution des applications de la technologie numĆ©rique dans le domaine de la santĆ© et des soins de santĆ©

Source: National Academy of Medicine. 2019. Digital Health Action Collaborative, NAM Leadership Consortium: Collaboration for a Value & Science-Driven Health System (citƩ par Amy Abernethy et Cie)

 

Bien que l’exploration du potentiel de l’intelligence artificielle dans la lutte contre les maladies soit encore Ć  un stade prĆ©liminaire, il est prometteur de noter le partenariat Ć©tabli en octobre 2023 entre le Fonds mondial et Siemens Healthineers. Ce partenariat vise Ć  accĆ©lĆ©rer l’application de l’intelligence artificielle dans l’interprĆ©tation des radiographies thoraciques afin d’amĆ©liorer l’efficacitĆ© et la prĆ©cision du diagnostic de la tuberculose. Comme mentionnĆ© prĆ©cĆ©demment, grĆ¢ce Ć  l’IA, les rĆ©sultats des examens de routine peuvent ĆŖtre interprĆ©tĆ©s plus rapidement, permettant ainsi de dĆ©pister davantage de personnes pour la TB et de dĆ©tecter des cas qui auraient pu passer inaperƧus auparavant. Nous espĆ©rons que les rĆ©sultats de ce partenariat, actuellement concentrĆ© en IndonĆ©sie, oĆ¹ le fardeau de la TB est l’un des plus lourds au monde, pourront ĆŖtre Ć©tendus avec succĆØs Ć  d’autres rĆ©gions, notamment en Afrique.

 

En rĆ©alitĆ©, le les diffĆ©rents les Ɖtats africains et les bailleurs de fonds des ISM ont la responsabilitĆ© de jouer un rĆ“le de leadership, d’agir comme un moteur dans l’intĆ©gration des outils de l’IA dans la lutte contre les maladies infectieuses mortelles. ƀ titre de suggestion ou dā€™exemple, pourquoi ne pas envisager, dans le sillage de lā€™Agenda de Lusaka, la mise en place d’un comitĆ© ad hoc chargĆ© d’explorer de fond en comble le rĆ“le que pourrait jouer l’IA dans la lutte contre les maladies ? Cela permettrait sans aucun doute aux diffĆ©rentes instances et parties prenantes de prendre des dĆ©cisions Ć©clairĆ©es dans le cadre du 8e cycle de subvention Ć  venir.

 

Cela dit, comme le visage de Janus, le potentiel Ć©norme de lā€™IA couve des dangers rĆ©els que lā€™on ne saurait sous-estimer.

 

Les dƩfis multiples Ơ surmonter.

 

L’intĆ©gration de l’intelligence artificielle dans la lutte contre les maladies pose plusieurs dĆ©fis, comme l’ont brillamment dĆ©montrĆ© les chercheurs du dĆ©partement d’informatique biomĆ©dicale et de santĆ© de l’UniversitĆ© de l’Illinois Ć  Chicago, ainsi que du dĆ©partement de microbiologie mĆ©dicale de l’UniversitĆ© Babcock au Nigeria. Nous nous limiterons Ć  discuter uniquement de quelques-uns d’entre eux :

  • QualitĆ© des donnĆ©es et accĆØs : Les modĆØles d’IA efficaces nĆ©cessitent des donnĆ©es de haute qualitĆ© et bien annotĆ©es, qui peuvent ĆŖtre rares dans les contextes africains. Des efforts sont nĆ©cessaires pour renforcer les mĆ©canismes de collecte et de partage des donnĆ©es.
  • Biais algorithmiques : L’efficacitĆ© des algorithmes d’IA dĆ©pend non seulement de la qualitĆ© des donnĆ©es, mais aussi de la reprĆ©sentativitĆ© des donnĆ©es d’entraĆ®nement. En effet, faut de reprĆ©sentativitĆ©, les algorithmes d’IA peuvent perpĆ©tuer les biais existants dans les donnĆ©es de santĆ©. Ces biais peuvent conduire Ć  des rĆ©sultats erronĆ©s dans l’allocation des ressources et les dĆ©cisions de traitement. Une rĆ©flexion attentive est nĆ©cessaire pour garantir que les algorithmes sont justes et inclusifs.
  • Infrastructure et coĆ»t : La mise en œuvre de solutions d’IA nĆ©cessite une infrastructure informatique robuste, y compris une connectivitĆ© Internet fiable, une puissance de calcul et du personnel formĆ© pour exploiter et entretenir ces systĆØmes. Cela peut poser un dĆ©fi significatif dans les environnements africains aux ressources limitĆ©es.
  • Gouvernance et leadership : Lā€™intĆ©gration des solutions ou outils basĆ©s sur lā€™IA dans les dispositifs sanitaires de lutte contre les maladies nĆ©cessite une gouvernance et un leadership solides Ć  tous les niveaux du systĆØme de santĆ©. Ces deux aspects favorisent une coordination plus efficace et un engagement accru des parties prenantes. Ils permettent Ć©galement d’aligner les investissements en santĆ© numĆ©rique sur les prioritĆ©s nationales en matiĆØre de santĆ©, de fournir des orientations claires et de garantir le respect des lignes directrices et des normes juridiques.
  • Transparence et explicabilitĆ© : Le fonctionnement interne des modĆØles d’intelligence artificielle complexes peut ĆŖtre opaque, ce qui rend difficile la comprĆ©hension de la maniĆØre dont ils parviennent Ć  prendre des dĆ©cisions. De maniĆØre plus gĆ©nĆ©rale, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les soins de santĆ© soulĆØve des prĆ©occupations Ć©thiques concernant la confidentialitĆ© des donnĆ©es et l’autonomie des patient(e)s. Dans un contexte de stigmatisation, dā€™atteintes aux droits des populations clĆ©s, de montĆ©e du complotisme et dā€™alphabĆ©tisation numĆ©rique, un manque de transparence et dā€™explicabilitĆ© Ć  cet Ć©gard peut Ć©roder la confiance et entraver l’acceptation par les utilisateurs et utilisatrices. Des cadres Ć©thiques et juridiques robustes doivent ĆŖtre Ć©tablis.

 

Dans un document publiĆ© en janvier 2024, l’Organisation mondiale de la santĆ© propose ses lignes directrices sur lā€™Ć©thique et la gouvernance de lā€™IA pour les grands modĆØles multimodaux (LMM). Mais avant dā€™en arriver lĆ , lā€™OMS souligne les risques associĆ©s Ć  l’utilisation croissante de ces grands modĆØles dans le domaine de la santĆ©. Ces risques incluent la possibilitĆ© de produire des affirmations erronĆ©es ou biaisĆ©es, ainsi que des problĆØmes liĆ©s Ć  la qualitĆ© des donnĆ©es d’apprentissage, tels que des biais raciaux ou ethniques. De plus, l’automatisation par les LMM peut entraĆ®ner, dit-elle, des erreurs non dĆ©tectĆ©es et dĆ©lĆ©guer des dĆ©cisions importantes de maniĆØre inappropriĆ©e. Enfin, les LMM sont Ć©galement exposĆ©s aux risques de cybersĆ©curitĆ©, ce qui pourrait compromettre leur fiabilitĆ© et la prestation des soins de santĆ©.

 

Toutes ses difficultĆ©s, aussi rĆ©elles soient-elles, ne sont pas pour autant insurmontables. Comme le dit la sagesse proverbialeĀ : Ā«Ā la vie ce nā€™est pas dā€™attendre que les orages passent, mais apprendre Ć  danser sous la pluieĀ Ā». Il semble essentiel, voire urgent, que les Ɖtats africains et les bailleurs de fonds des ISM s’engagent dĆØs Ć  prĆ©sent afin dā€™exploiter pleinement les avantages que l’intelligence artificielle pourrait offrir dans la lutte contre les maladies en Afrique. Les bĆ©nĆ©fices potentiels en valent largement la peine.

 

MĆŖme si le taux de pĆ©nĆ©tration d’internet ou des appareils mobiles reste faible, il est important de noter que le continent africain est jeune, et que les jeunes, en particulier les jeunes filles, sont souvent les plus touchĆ©s par les maladies, notamment le VIH. Ils sont Ć©galement ceux qui sont le plus enclins Ć  possĆ©der un tĆ©lĆ©phone, une connexion internet et Ć  savoir naviguer dans le monde de la technologie en constante Ć©volution. Autrement dit, le terrain est propice Ć  l’intĆ©gration des outils et applications alimentĆ©s par l’IA dans la lutte contre les maladies.

 

Conclusion

 

Autant il ne faut pas attendre de l’intelligence artificielle, une solution miraculeuse ou ultime pour lutter contre les maladies, autant il est crucial de ne pas sous-estimer ou nĆ©gliger son potentiel. Il convient de la considĆ©rer comme une solution supplĆ©mentaire, un outil supplĆ©mentaire dans l’arsenal de lutte contre les maladies. Dans la lutte contre ces affections, chaque contribution compte. En exploitant son potentiel (dĆ©tection, le diagnostic, lā€™optimisation du traitement et l’allocation des ressources, etc.) tout en abordant les dĆ©fis associĆ©s et les considĆ©rations Ć©thiques, les Ɖtats africains et les bailleurs de fonds des ISM peuvent considĆ©rablement renforcer leurs efforts pour contrĆ“ler les Ć©pidĆ©mies et amĆ©liorer les rĆ©sultats de santĆ© (efficacitĆ©, efficience et Ć©quitĆ©) sur tout le continent. Par consĆ©quent, ces acteurs doivent soutenir des recherches susceptibles dā€™offrir des solutions d’IA spĆ©cifiques au contexte africain et encourager la collaboration entre les dĆ©veloppeurs d’IA, les responsables de la santĆ© publique et les communautĆ©s locales. Pour maximiser l’impact positif de l’intelligence artificielle et accĆ©lĆ©rer les progrĆØs vers un avenir sans ces maladies dĆ©vastatrices, il est essentiel de relever les dĆ©fis et de garantir une mise en œuvre responsable tels que susmentionnĆ©s.

 

 

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