AU SWAZILAND, DES PROGRÈS VERS L’ÉLIMINATION DU PALUDISME
Author:
Owen Nyaka
Article Type:Article Number: 6
Grâce à son nouveau plan national stratégique, ce pays d’Afrique australe pourrait être le premier sur le continent à éradiquer la maladie
RÉSUMÉ D’après le directeur du programme anti-paludisme, Simon Kunene, interviewé par Aidspan, le Swaziland pourrait devenir le premier pays d’Afrique subsaharienne à éradiquer le paludisme s’il met pleinement en oeuvre son plan national stratégique.« Le pays a développé une des stratégies d’éradication les plus avancées de toute l’Afrique subsaharienne », a-t-il déclaré.
D’après le directeur du programme anti-paludisme, Simon Kunene, interviewé par Aidspan, le Swaziland pourrait devenir le premier pays d’Afrique subsaharienne à éradiquer le paludisme s’il met pleinement en oeuvre son plan national stratégique.
« Le pays a développé une des stratégies d’éradication les plus avancées de toute l’Afrique subsaharienne », a-t-il déclaré.
L’investissement du Fonds mondial dans le programme anti-paludisme au Swaziland a, par le passé, consisté à financer l’achat et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée dans les régions les plus endémiques.
D’autres financements dans le cadre de la phase 8 de la subvention ont permis le déploiement de tests de diagnostic rapides dans les centres de santé à travers tout le pays ainsi que la surveillance clinique passive, ce qui a permis de réduire la charge de morbidité.
Le renforcement de la surveillance active et une amélioration du diagnostic, des soins et du suivi ont aidé le Swaziland à faire des progrès vers l’éradication, tout autant que les investissements dans la gestion intégrée des vecteurs, la gestion des cas, les enquêtes et la limitation de la propagation et une campagne de sensibilisation.
Depuis 2010, le taux de confirmation générale est passé de 5 à 83% et le nombre de cas signalés a baissé de 90%. Les soins utilisant la prophylaxie à base d’artémisinine ont augmenté de 100% pour les cas dénués de complications et un système de surveillance renforcé a permis d’obtenir un taux de découverte des cas signalés au niveau des ménages de 78%.
La campagne pour les moustiquaires n’a cependant pas fonctionné selon M.Kunene, ce qui a poussé le pays à modifier sa stratégie.
La note conceptuelle soumise par le Swaziland en juin 2014 rédigée dans l’esprit du plan national stratégique 2015-2020, les ressources du Fonds mondial seront allouées à l’information, l’éducation et les activités de communication visant, selon M.Kunene à « mettre l’accent sur le dépistage des signes et des symptômes du paludisme, ainsi que le recours précoce aux soins et l’accès à la prophylaxie ».
L’allocation du nouveau modèle de financement pour le Swaziland était de 5,2 millions de dollars, un montant suffisant, selon M.Kunene, pour amortir les coûts jusqu’à 2017. Le défi reste cependant de garder assez de ressources pour la mise en œuvre du plan national stratégique jusqu’en 2020.
Une subvention de 4 millions de dollars signée en janvier financera une extension des programmes de tests et de surveillance, la distribution des produits, les pulvérisations à l’intérieur des domiciles dans les régions impaludées et la planification d’intervention rapide en cas de flambée de l’épidémie.
« Tout le monde reconnaît que le paludisme est sous contrôle dans le pays », a déclaré le Premier ministre Barnabas Dlamini au moment de signer. « Le nombre de cas a baissé de 90 % dans les cinq dernières années et le taux de mortalité est tombé à zéro. »
Un autre aspect important pour un pays comme le Swaziland où la transmission localisée a beaucoup baissé est l’expansion et la maturation d’un programme de surveillance entomologique. Il est nécessaire de dresser un portrait plus complet des zones de réceptions qui subsistent, afin de mieux cibler les interventions.
Parmi les projets du programme national de contrôle du paludisme (PNCP) d’étendre la surveillance entomologique, il y a le développement d’un insectarium pour étudier les moustiques et le recrutement d’un entomologiste pour aider à former les employés du PNCP dans ce domaine.
Le personnel du PNCP est aussi déployé au niveau national pour aider à former les agents sanitaires dans chaque centre au diagnostic et aux soins contre le paludisme, en ciblant spécifiquement les groupes vulnérables, y compris les femmes enceintes. Le diagnostic et les soins contre le paludisme dans les établissements publics est gratuit.