
OFM Edition 146, Article Number: 5
La faiblesse des contrĂŽles suscite de nouvelles questions
ABSTRACT
Le rapport d'enquĂȘte du Bureau de l'Inspecteur gĂ©nĂ©ral sur les subventions du Fonds mondial au Kenya se penche sur les pratiques frauduleuses et collusoires au sein du Programme national de lutte contre le SIDA et les IST du Kenya qui est une unitĂ© du ministĂšre de la SantĂ©, notamment en ce qui concerne le processus de sĂ©lection des hĂŽtels pour les activitĂ©s programmatiques et les paiements frauduleux aux prestataires. Le rapport dĂ©crit le travail et les rĂ©sultats de l'enquĂȘte, ainsi que les mesures correctives convenues par le ministĂšre de la SantĂ© et le SecrĂ©tariat du Fonds mondial. Cette enquĂȘte confirme l'importance du rĂŽle de l'agent local du Fonds. Toutefois, au regard des dispositions institutionnelles de la fonction publique, il est difficile dâimaginer comment les changements promis pourront ĂȘtre effectuĂ©s.
Contexte
Le 5 dĂ©cembre 2022, le Bureau de l'Inspecteur GĂ©nĂ©ral (BIG) a publiĂ© son rapport d'enquĂȘte sur des pratiques frauduleuses et collusoires au sein du Programme National de Lutte contre le SIDA et les IST (NASCOP) du Kenya, une unitĂ© du ministĂšre de la SantĂ©. Le NASCOP est un sous-rĂ©cipiendaire (SR) du TrĂ©sor national, qui est le principal rĂ©cipiendaire (PR) gouvernemental pour la subvention VIH. Le rapport est disponible ici.
Pour la pĂ©riode de mise en Ćuvre du nouveau modĂšle de financement (NMF) 2, un budget total de 25,58 millions de dollars US avait Ă©tĂ© accordĂ© au NASCOP. Sur ce budget, le NASCOP a enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars en frais d'hĂŽtel, impliquant 238 hĂŽtels diffĂ©rents. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, le NASCOP a Ă©galement enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars US en paiements effectuĂ©s pour des frais d'impression. Ces paiements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par le biais de diffĂ©rents transferts Ă©lectroniques de fonds (TEF) qui comprenaient souvent plusieurs paiements regroupĂ©s et prĂ©sentĂ©s Ă la banque par le biais d'un seul chĂšque bancaire.
Pour ce qui est de la gestion des subventions, pour la pĂ©riode du NFM2, la performance de la subvention VIH a reçu la note "B1" (ce qui indique des progrĂšs de 60 Ă 89 % dans la mise en Ćuvre de diverses activitĂ©s au cours de cette pĂ©riode) et le SecrĂ©tariat considĂšre que les risques associĂ©s au niveau du pays sont Ă©levĂ©s. Pour la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM3, la subvention a Ă©tĂ© notĂ©e (sur une Ă©chelle de A Ă E).
En juin 2021, le Secrétariat du Fonds mondial a informé le BIG que son Agent local du Fonds (LFA) avait relevé des signaux d'alerte lors des contrÎles financiers du NASCOP au cours de la derniÚre revue des progrÚs accomplis et des décaissements. Ces signaux d'alerte comprenaient des paiements irréguliers à plusieurs établissements hÎteliers qui avaient prétendument soumis des offres non retenues et qui ont par la suite déclaré qu'ils n'avaient, en fait, soumis aucun devis. La revue du LFA a également relevé des dépenses en impressions payées à des tiers sans piÚces justificatives.
Sur la base des constats du LFA, le SecrĂ©tariat du Fonds mondial avait rĂ©clamĂ© le remboursement des paiements frauduleux effectuĂ©s Ă des tiers pour un montant de 42 295 dollars US et des dĂ©penses non conformes identifiĂ©es lors des examens des frais d'hĂŽtel pour un montant de 13 777 dollars US. Le rapport de l'enquĂȘte ne prĂ©cise pas si ces sommes ont Ă©tĂ© remboursĂ©es.
L'enquĂȘte du BIG reposait sur les problĂšmes identifiĂ©s par le LFA. Elle incluait Ă©galement des frais d'hĂŽtel et d'impression au cours de la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM2. Pour la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM2, un budget total de 25,58 millions de dollars US avait Ă©tĂ© accordĂ© au NASCOP. Sur ce budget, le NASCOP a enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars de frais d'hĂŽtel impliquant 238 hĂŽtels diffĂ©rents. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, le NASCOP a Ă©galement enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars en paiements effectuĂ©s pour des frais d'impression.
L'enquĂȘte s'est concentrĂ©e sur l'identification des personnes responsables des activitĂ©s frauduleuses et sur la question de savoir si les pratiques frauduleuses identifiĂ©es par le LFA Ă©taient de nature opportuniste ou reprĂ©sentaient des actes rĂ©prĂ©hensibles plus courants.
Premier constat
L'enquĂȘte a rĂ©vĂ©lĂ© des pratiques frauduleuses et collusoires systĂ©matiques dans le processus de sĂ©lection des hĂŽtels au NASCOP au cours de la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM2, qui sont dĂ©crites dans le rapport.
En vĂ©rifiant l'Ă©chantillon, le BIG a identifiĂ© une surĂ©valuation de 29 992 dollars et un montant non conforme de 204 511 dollars rĂ©sultant de pratiques frauduleuses et collusoires. En outre, si la surĂ©valuation des contrats se poursuivait au mĂȘme rythme que celui identifiĂ© dans l'Ă©chantillon du BIG, les pertes pour le Fonds mondial pourraient ĂȘtre estimĂ©es Ă prĂšs de 263 572 dollars US (reprĂ©sentant 18,7 % des dĂ©penses totales du NASCOP pour les frais d'hĂŽtel).
Sur la base de la nature systématique des fraudes découvertes par le BIG au sein du NASCOP, notamment de faux devis, une collusion avec les hÎteliers et la confirmation d'une surévaluation de 18,7 % dans les contrats avec les hÎtels, le BIG considÚre que la totalité des 1,4 million de dollars dépensés par le NASCOP en frais d'hÎtel a potentiellement été entachée de pratiques frauduleuses.
DeuxiĂšme constat
Les paiements effectués pour des services d'impression à trois fournisseurs sans piÚces justificatives ont donné lieu à un montant non conforme de 16 948 dollars, que le BIG considÚre comme potentiellement recouvrable.
TroisiĂšme constat
L'absence de séparation des tùches, la faiblesse du systÚme de gestion financiÚre et le manque de transparence des documents bancaires du NASCOP ont créé un environnement propice à des pratiques proscrites.
Mesures correctives
Le NASCOP n'emploie plus les deux personnes (responsable des achats et comptable) impliquĂ©es dans les activitĂ©s frauduleuses. En rĂ©ponse Ă la lettre relative aux constats du BIG, le NASCOP a confirmĂ© qu'elle Ă©tait en train d'amĂ©liorer les contrĂŽles internes et que des mesures disciplinaires seraient prises Ă l'encontre des anciens membres du personnel identifiĂ©s au cours de l'enquĂȘte.
Sur la base de ces constats, le Secrétariat s'est engagé à mener les actions suivantes:
- D'ici au 31 mai 2023, fixer un montant recouvrable approprié et le réclamer à toutes les entités responsables. Ce montant sera déterminé par le Secrétariat conformément à son évaluation des droits et obligations juridiques applicables et à l'estimation de la capacité de recouvrement qui en découle.
- D'ici au 31 mai 2023, demander au principal récipiendaire (PR) de prendre des mesures appropriées à l'égard de toutes les parties responsables des pratiques proscrites exposées dans le rapport.
- Travailler avec le PR en vue de renforcer les contrĂŽles et la surveillance du processus d'approvisionnement identifiĂ© par le BIG dans le cadre de cette enquĂȘte d'ici le 31 aoĂ»t 2023.
- Travailler avec le PR pour renforcer la mĂ©thode de mise en Ćuvre des procĂ©dures de paiement et des processus d'enregistrement, en maintenant des donnĂ©es de base appropriĂ©es sur les fournisseurs d'ici le 31 dĂ©cembre 2023.
- Travailler avec le PR pour renforcer, d'ici au 31 octobre 2023, les mécanismes autorisant la validation et le rapprochement des paiements.
Commentaire
L'expérience récente du Kenya, telle qu'elle est relatée dans le présent rapport, souligne l'importance du rÎle de l'agent local du Fonds pour s'assurer de la bonne utilisation des subventions.
L'enquĂȘte semble s'ĂȘtre limitĂ©e Ă l'examen des frais d'hĂŽtel et d'impression. Le rapport ne fait pas rĂ©fĂ©rence Ă d'autres types de dĂ©penses.
Compte tenu du fait que le SecrĂ©tariat avait notifiĂ© lâidentification par son LFA de signaux d'alerte dans les contrĂŽles financiers du NASCOP au BIG en juin 2021, il est surprenant de ne trouver aucune mention de cette enquĂȘte en cours dans le rapport d'audit du BIG sur les subventions accordĂ©es au Kenya publiĂ© le 11 mars 2022. Toutefois, le BIG a expliquĂ© que pour prĂ©server l'intĂ©gritĂ© d'une enquĂȘte, la prĂ©somption d'innocence et les droits de la dĂ©fense, le BIG ne commente pas publiquement les enquĂȘtes en cours.
La deuxiĂšme action Ă entreprendre par le SecrĂ©tariat - demander au PR de prendre des mesures - aurait certainement dĂ©jĂ dĂ» ĂȘtre rĂ©alisĂ©e au moment de la publication de ce rapport. Il n'est par ailleurs pas raisonnable d'attendre cinq mois pour demander une action. Peut-ĂȘtre l'intention - non exprimĂ©e - Ă©tait-elle d'inclure l'action Ă entreprendre par le PR, mais cela suscite une derniĂšre question:
Les actions 2 Ă 5 du SecrĂ©tariat nĂ©cessitent toutes une collaboration avec le PR, le TrĂ©sor national. La maniĂšre dont le TrĂ©sor national s'acquitte de son rĂŽle de supervision en tant que PR dans le dispositif de la fonction publique n'est pas claire et, par consĂ©quent, le niveau de responsabilitĂ© de ce dernier dans les faiblesses de contrĂŽle qui se sont produites n'est pas clairement Ă©tabli. Le NASCOP est un SR qui relĂšve du ministĂšre de la SantĂ© et la maniĂšre dont le PR pourra apporter les changements nĂ©cessaires au sein du ministĂšre de la SantĂ© n'est pas Ă©vidente. Un ministĂšre (en l'occurrence le PR) ne peut pas intervenir pour apporter des changements de procĂ©dures dans un autre ministĂšre sans se conformer aux procĂ©dures de la fonction publique qui sont rĂ©putĂ©es pour leur lenteur et ne peuvent pas ĂȘtre dĂ©terminĂ©es par le SecrĂ©tariat. Le SecrĂ©tariat devra certainement concentrer son attention non pas sur le PR mais sur le ministĂšre de la SantĂ© s'il veut mettre en Ćuvre les mesures correctives appropriĂ©es.
Contexte
Le 5 dĂ©cembre 2022, le Bureau de l'Inspecteur GĂ©nĂ©ral (BIG) a publiĂ© son rapport d'enquĂȘte sur des pratiques frauduleuses et collusoires au sein du Programme National de Lutte contre le SIDA et les IST (NASCOP) du Kenya, une unitĂ© du ministĂšre de la SantĂ©. Le NASCOP est un sous-rĂ©cipiendaire (SR) du TrĂ©sor national, qui est le principal rĂ©cipiendaire (PR) gouvernemental pour la subvention VIH. Le rapport est disponible ici.
Pour la pĂ©riode de mise en Ćuvre du nouveau modĂšle de financement (NMF) 2, un budget total de 25,58 millions de dollars US avait Ă©tĂ© accordĂ© au NASCOP. Sur ce budget, le NASCOP a enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars en frais d'hĂŽtel, impliquant 238 hĂŽtels diffĂ©rents. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, le NASCOP a Ă©galement enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars US en paiements effectuĂ©s pour des frais d'impression. Ces paiements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par le biais de diffĂ©rents transferts Ă©lectroniques de fonds (TEF) qui comprenaient souvent plusieurs paiements regroupĂ©s et prĂ©sentĂ©s Ă la banque par le biais d'un seul chĂšque bancaire.
Pour ce qui est de la gestion des subventions, pour la pĂ©riode du NFM2, la performance de la subvention VIH a reçu la note "B1" (ce qui indique des progrĂšs de 60 Ă 89 % dans la mise en Ćuvre de diverses activitĂ©s au cours de cette pĂ©riode) et le SecrĂ©tariat considĂšre que les risques associĂ©s au niveau du pays sont Ă©levĂ©s. Pour la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM3, la subvention a Ă©tĂ© notĂ©e (sur une Ă©chelle de A Ă E).
En juin 2021, le Secrétariat du Fonds mondial a informé le BIG que son Agent local du Fonds (LFA) avait relevé des signaux d'alerte lors des contrÎles financiers du NASCOP au cours de la derniÚre revue des progrÚs accomplis et des décaissements. Ces signaux d'alerte comprenaient des paiements irréguliers à plusieurs établissements hÎteliers qui avaient prétendument soumis des offres non retenues et qui ont par la suite déclaré qu'ils n'avaient, en fait, soumis aucun devis. La revue du LFA a également relevé des dépenses en impressions payées à des tiers sans piÚces justificatives.
Sur la base des constats du LFA, le SecrĂ©tariat du Fonds mondial avait rĂ©clamĂ© le remboursement des paiements frauduleux effectuĂ©s Ă des tiers pour un montant de 42 295 dollars US et des dĂ©penses non conformes identifiĂ©es lors des examens des frais d'hĂŽtel pour un montant de 13 777 dollars US. Le rapport de l'enquĂȘte ne prĂ©cise pas si ces sommes ont Ă©tĂ© remboursĂ©es.
L'enquĂȘte du BIG reposait sur les problĂšmes identifiĂ©s par le LFA. Elle incluait Ă©galement des frais d'hĂŽtel et d'impression au cours de la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM2. Pour la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM2, un budget total de 25,58 millions de dollars US avait Ă©tĂ© accordĂ© au NASCOP. Sur ce budget, le NASCOP a enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars de frais d'hĂŽtel impliquant 238 hĂŽtels diffĂ©rents. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, le NASCOP a Ă©galement enregistrĂ© un total de 1,4 million de dollars en paiements effectuĂ©s pour des frais d'impression.
L'enquĂȘte s'est concentrĂ©e sur l'identification des personnes responsables des activitĂ©s frauduleuses et sur la question de savoir si les pratiques frauduleuses identifiĂ©es par le LFA Ă©taient de nature opportuniste ou reprĂ©sentaient des actes rĂ©prĂ©hensibles plus courants.
Premier constat
L'enquĂȘte a rĂ©vĂ©lĂ© des pratiques frauduleuses et collusoires systĂ©matiques dans le processus de sĂ©lection des hĂŽtels au NASCOP au cours de la pĂ©riode de mise en Ćuvre du NFM2, qui sont dĂ©crites dans le rapport.
En vĂ©rifiant l'Ă©chantillon, le BIG a identifiĂ© une surĂ©valuation de 29 992 dollars et un montant non conforme de 204 511 dollars rĂ©sultant de pratiques frauduleuses et collusoires. En outre, si la surĂ©valuation des contrats se poursuivait au mĂȘme rythme que celui identifiĂ© dans l'Ă©chantillon du BIG, les pertes pour le Fonds mondial pourraient ĂȘtre estimĂ©es Ă prĂšs de 263 572 dollars US (reprĂ©sentant 18,7 % des dĂ©penses totales du NASCOP pour les frais d'hĂŽtel).
Sur la base de la nature systématique des fraudes découvertes par le BIG au sein du NASCOP, notamment de faux devis, une collusion avec les hÎteliers et la confirmation d'une surévaluation de 18,7 % dans les contrats avec les hÎtels, le BIG considÚre que la totalité des 1,4 million de dollars dépensés par le NASCOP en frais d'hÎtel a potentiellement été entachée de pratiques frauduleuses.
DeuxiĂšme constat
Les paiements effectués pour des services d'impression à trois fournisseurs sans piÚces justificatives ont donné lieu à un montant non conforme de 16 948 dollars, que le BIG considÚre comme potentiellement recouvrable.
TroisiĂšme constat
L'absence de séparation des tùches, la faiblesse du systÚme de gestion financiÚre et le manque de transparence des documents bancaires du NASCOP ont créé un environnement propice à des pratiques proscrites.
Mesures correctives
Le NASCOP n'emploie plus les deux personnes (responsable des achats et comptable) impliquĂ©es dans les activitĂ©s frauduleuses. En rĂ©ponse Ă la lettre relative aux constats du BIG, le NASCOP a confirmĂ© qu'elle Ă©tait en train d'amĂ©liorer les contrĂŽles internes et que des mesures disciplinaires seraient prises Ă l'encontre des anciens membres du personnel identifiĂ©s au cours de l'enquĂȘte.
Sur la base de ces constats, le Secrétariat s'est engagé à mener les actions suivantes:
- D'ici au 31 mai 2023, fixer un montant recouvrable approprié et le réclamer à toutes les entités responsables. Ce montant sera déterminé par le Secrétariat conformément à son évaluation des droits et obligations juridiques applicables et à l'estimation de la capacité de recouvrement qui en découle.
- D'ici au 31 mai 2023, demander au principal récipiendaire (PR) de prendre des mesures appropriées à l'égard de toutes les parties responsables des pratiques proscrites exposées dans le rapport.
- Travailler avec le PR en vue de renforcer les contrĂŽles et la surveillance du processus d'approvisionnement identifiĂ© par le BIG dans le cadre de cette enquĂȘte d'ici le 31 aoĂ»t 2023.
- Travailler avec le PR pour renforcer la mĂ©thode de mise en Ćuvre des procĂ©dures de paiement et des processus d'enregistrement, en maintenant des donnĂ©es de base appropriĂ©es sur les fournisseurs d'ici le 31 dĂ©cembre 2023.
- Travailler avec le PR pour renforcer, d'ici au 31 octobre 2023, les mécanismes autorisant la validation et le rapprochement des paiements.
Commentaire
L'expérience récente du Kenya, telle qu'elle est relatée dans le présent rapport, souligne l'importance du rÎle de l'agent local du Fonds pour s'assurer de la bonne utilisation des subventions.
L'enquĂȘte semble s'ĂȘtre limitĂ©e Ă l'examen des frais d'hĂŽtel et d'impression. Le rapport ne fait pas rĂ©fĂ©rence Ă d'autres types de dĂ©penses.
Compte tenu du fait que le SecrĂ©tariat avait notifiĂ© lâidentification par son LFA de signaux d'alerte dans les contrĂŽles financiers du NASCOP au BIG en juin 2021, il est surprenant de ne trouver aucune mention de cette enquĂȘte en cours dans le rapport d'audit du BIG sur les subventions accordĂ©es au Kenya publiĂ© le 11 mars 2022. Toutefois, le BIG a expliquĂ© que pour prĂ©server l'intĂ©gritĂ© d'une enquĂȘte, la prĂ©somption d'innocence et les droits de la dĂ©fense, le BIG ne commente pas publiquement les enquĂȘtes en cours.
La deuxiĂšme action Ă entreprendre par le SecrĂ©tariat - demander au PR de prendre des mesures - aurait certainement dĂ©jĂ dĂ» ĂȘtre rĂ©alisĂ©e au moment de la publication de ce rapport. Il n'est par ailleurs pas raisonnable d'attendre cinq mois pour demander une action. Peut-ĂȘtre l'intention - non exprimĂ©e - Ă©tait-elle d'inclure l'action Ă entreprendre par le PR, mais cela suscite une derniĂšre question:
Les actions 2 Ă 5 du SecrĂ©tariat nĂ©cessitent toutes une collaboration avec le PR, le TrĂ©sor national. La maniĂšre dont le TrĂ©sor national s'acquitte de son rĂŽle de supervision en tant que PR dans le dispositif de la fonction publique n'est pas claire et, par consĂ©quent, le niveau de responsabilitĂ© de ce dernier dans les faiblesses de contrĂŽle qui se sont produites n'est pas clairement Ă©tabli. Le NASCOP est un SR qui relĂšve du ministĂšre de la SantĂ© et la maniĂšre dont le PR pourra apporter les changements nĂ©cessaires au sein du ministĂšre de la SantĂ© n'est pas Ă©vidente. Un ministĂšre (en l'occurrence le PR) ne peut pas intervenir pour apporter des changements de procĂ©dures dans un autre ministĂšre sans se conformer aux procĂ©dures de la fonction publique qui sont rĂ©putĂ©es pour leur lenteur et ne peuvent pas ĂȘtre dĂ©terminĂ©es par le SecrĂ©tariat. Le SecrĂ©tariat devra certainement concentrer son attention non pas sur le PR mais sur le ministĂšre de la SantĂ© s'il veut mettre en Ćuvre les mesures correctives appropriĂ©es.