| Les personnes qui sont plus exposées au bacille de la TB en raison de l’endroit où elles vivent ou travaillent. | Habitants de bidonvilles, personnes en contact avec des patients de la TB ou des prisonniers; Lieux surpeuplés, sans système de ventilation, poussiéreux; Professionnels de santé, personnel hospitalieur, personnes visitant des hôpitaux. |
| Les personnes ayant un accès limité aux soins TB de qualité | Personnes originaires de populations tribales, les sans-abri, les femmes dans les zones rurales, les enfants, les réfugiés, les zones difficiles d’accès, les pêcheurs et les travailleurs de mines illégales. Les maisons de retraite, les maisons pour handicapés, les personnes confrontées à des obstacles juridiques pour accéder aux soins. |
| Les personnes à risque en raison de facteurs comportementaux ou biologiques qui compromettent leur système immunitaire | Les personnes vivant avec le VIH, le diabète ou la silicose ; les personnes sous thérapie immunosuppressive, les personnes malnourries, les fumeurs, les alcooliques, les usagers de la drogue. |

Tableau 1: Le coût du Plan Global (Source: http://stoptbplan2020.org/wp-content/uploads/2015/06/Global-Plan-to-Stop-TB-2016-2020_Draft-9-June-2015_.pdf)
Un autre problème dans le financement de la tuberculose vient du fait qu’il provient d’un seul bailleur de fonds, le Fonds mondial, qui finance 72% des programmes de lutte contre la tuberculose à l’échelle mondiale. Sur les 28% restants, 83% proviennent des ressources nationales. Avec 50% de la charge de tuberculose dans les pays du groupe BRICS (Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud), il est évident que plus d’argent doit être trouvé localement pour maintenir les niveaux actuels de diagnostic et de soins.
Deux thèmes émergent clairement des consultations de Bangkok : comment apporter des changements radicaux dans la lutte contre la TB et comment utiliser le secteur privé pour effectuer ces changements. Pour faire évoluer les attitudes, il faut modifier le discours – passer de la lutte contre la tuberculose à son éradication et passer de sauver des vies à arrêter la contagion.
Plus d’efforts devraient être faits pour renforcer l’investissement du secteur privé dans la lutte contre la tuberculose à travers des projets innovants et incitatifs. Les participants ont souligné que les modèles de gouvernance verticale avec une présence limitée du secteur privé avaient vécu et qu’il était temps de mettre en place un modèle collaboratif. Cela nécessitera une plus grande intégration des programmes TB avec les autres programmes de santé chez les prestataires privés. Il faudra renforcer les modèles d’entreprises à caractère social, comme celui qui est en vigueur au Pakistan, où une augmentation des machines Xpert se combine avec des soins pour les poumons et le diabète.
Les processus de consultation à venir devraient s’approprier certains éléments de la stratégie Stop TB. En fournissant le projet de stratégie en avance, le Secrétariat s’est assuré que les participants étaient bien informés et capables de prendre pleinement part aux discussions. Cependant, l’inclusion a été limitée. En dépit d’une présence du secteur privé, de la société civile, des parlementaires, des donateurs, des patients et des groupes de plaidoyer, il n’y a pas eu de représentation des pays de la région Pacifique occidental. La conséquence est que des pays comme la Papouasie-Nouvelle Guinée risquent de développer des épidémies de la forme résistance qui pourraient annuler les succès ailleurs dans la région.
Le Partenariat Stop TB a publié son projet de stratégie en ligne pour intégrer des commentairs jusqu’au 10 août prochain. Des consultations régionales sont également prévues à Istanbul à la fin juillet, et à Buenos Aires en septembre. Le Plan Global Stop TB pour 2016-2020 sera lancé lors de la réunion internationale sur la santé pulmonaire à Cape Town en décembre 2015. No comments yet. Be the first to comment!