ATELIER DE L’ONUSIDA SUR L’OPTIMISATION DES PROCESSUS DU FONDS MONDIAL DANS LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE
Author:
Aidspan
Article Type:Article Number: 4
Troisième atelier régional en vue d’assister les pays dans leurs demandes de financement pour le cycle de subventions 7
Le mécanisme d'appui technique de l'ONUSIDA, en partenariat avec le Fonds mondial et ses co-parrains, a organisé un atelier à Bangkok pour préparer les pays de la région Asie-Pacifique à la prochaine soumission de propositions au Fonds mondial (2024-2026) pour 13 pays dans le cadre des Fenêtres 2 et 3. Des présentations et des discussions ont eu lieu sur les expériences de la période d'allocation actuelle, les leçons tirées de la Fenêtre 1, et les priorités et orientations fournies par le Fonds mondial, l'ONUSIDA et ses partenaires.
Introduction
Le mécanisme d’appui technique du programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), en partenariat avec le Fonds mondial et les coparrains de l’ONUSIDA, a organisé un atelier à Bangkok du 3 au 5 avril dans l’optique de partager les dernières orientations techniques et les meilleures pratiques en matière de programmation de la lutte contre le VIH, des questions liées au genre et aux droits humains, ainsi qu’à l’engagement des communautés. L’objectif principal de cet atelier était d’aider les délégations des pays et les consultants indépendants à se préparer à la prochaine série de demandes de subventions du Fonds mondial pour la période 2024-2026.
Parmi les participants à l’atelier figuraient des membres des instances de coordination nationales (ICN), des bénéficiaires et des responsables de mise en œuvre des subventions du Fonds mondial, des organisations de la société civile (OSC) et des consultants engagés par le système des Nations unies pour aider les équipes des pays à élaborer leurs demandes de financement. Les 13 pays ciblés étaient le Bangladesh, le Butan, le Cambodge, les Fidji, l’Inde, l’Iran, la RDP Lao, le Népal, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Sri Lanka, la Thaïlande, le Timor-Leste et le Viêt Nam. Plus de 100 participants représentant les instances de coordination nationales (ICN), les gouvernements, les consultants, la société civile et les populations clés, ainsi que le Fonds mondial et d’autres partenaires ont pris part à l’atelier.
Il s’agissait d’un atelier hybride, auquel se joignaient chaque jour entre 30 et 50 participants en ligne.
Objectifs de l’atelier
Les objectifs spécifiques de l’atelier étaient les suivants:
- S’assurer que les délégations des pays et les consultants ont une idée claire de la situation de leurs programmes de lutte contre le VIH et qu’ils reconnaissent les principales lacunes dans la cascade de services et quels sont les domaines nécessitant des investissements prioritaires.
- S’assurer que la délégation et les consultants de chaque pays sont au courant des nouveautés du présent cycle de subventions du Fonds mondial et de la manière dont ces nouveautés affectent chaque pays.
- Développer une compréhension commune des domaines techniques clés qui sont transversaux aux différents pays et des stratégies pratiques pour les aborder sur la base des leçons apprises des pays.
- Améliorer la connaissance des ressources techniques mises à la disposition des pays à toutes les étapes du cycle (sous forme d’outils, de directives et d’expertise technique) au niveau régional et national, et des moyens d’y accéder.
- Donner aux pays le temps et l’espace nécessaires pour commencer à réfléchir sur leurs demandes de subvention au Fonds mondial, en utilisant les informations et les ressources disponibles pendant les trois jours de l’atelier.
Cet atelier était un véritable défi dans la mesure où les deux ateliers précédents de cette série, organisés au Kenya et au Sénégal l’année dernière, s’étaient déroulés sur une période de cinq jours. L’OFM a fourni un rendu compte de ces ateliers dans ses articles Programme dense pour un atelier destiné à la préparation des pays d’Afrique anglophone au prochain cycle de financement du Fonds mondial et Il est temps d’établir des priorités-faisons les choses correctement cette fois-ci . Pour la région Asie-Pacifique (AP), les sujets présentant un intérêt particulier pour la région ont été priorisés et organisés de manière à pouvoir être traités en l’espace de trois jours seulement. La tâche était ardue, car il fallait veiller à ce que les mêmes sujets soient plus ou moins couverts et, inévitablement, le temps consacré à certains domaines thématiques a été réduit. Néanmoins, les réactions des participants ont été positives, la plupart d’entre eux estimant avoir beaucoup appris.
Thèmes abordés au cours de l’atelier
L’atelier a couvert les domaines suivants:
- Présentation du contexte: épidémiologie régionale, stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 et stratégie du Fonds mondial 2023-2028; et éléments essentiels des programmes du Fonds mondial, une nouvelle catégorie dans le cadre du cycle de financement 2023-2025.
- Le Fonds mondial a présenté une synthèse de haut niveau du nouveau cycle de financement, dans laquelle les documents relatifs à la demande ont été examinés et les nouveaux domaines essentiels mis en relief.
- Résumé des modifications apportées aux indicateurs de suivi et évaluation et des nouveaux indicateurs supplémentaires, portant le nombre total d’indicateurs à 84.
- Priorisation fondée sur des données probantes: comment les pays doivent prioriser les interventions tout au long du cycle de financement, et pas seulement au stade de l’élaboration de la demande de financement; quels sont les points d’entrée, du dialogue national à l’élaboration du plan stratégique national, à la conception de la demande de financement, puis à la mise en œuvre de la subvention…
- Leçons tirées de la revue par les pairs des projets de demandes de financement soumis dans le cadre de la Fenêtre 1 (voir également l’article 3 pour plus de détails à ce sujet).
- Prévention du VIH en mettant l’accent sur les populations clés, notamment les adolescents et les jeunes et plus particulièrement les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que sur la réduction des risques.
- Prestation de services différenciés.
- Réponses communautaires, avec des présentations de réseaux tels que APN+ pour les personnes vivant avec le VIH ( PVVIH), l’Asia-Pacific Network of Sex Workers (APNSW) et la Bandhu Social Welfare Society au Bangladesh.
- Systèmes de santé résilients et pérennes (SSRP), et systèmes et services intégrés pour de meilleurs résultats en matière de VIH et de santé.
Trois activités ont été organisées: sur la viabilité financière des réponses communautaires, y compris les contrats sociaux; les droits humains et le genre; et les modalités pratiques des processus du Fonds mondial.
Des travaux de groupe ont été organisés sur (i) la priorisation; (ii) la section 1.1 de la demande de financement (basée sur les modules du manuel modulaire); (iii) la prévention du VIH; (iv) les prestations de services différenciés; (v) les réponses communautaires; et (vi) les droits humains et la parité hommes-femmes.
Du temps a également été alloué aux pays pour qu’ils travaillent sur leurs demandes de financement pour la prochaine fenêtre.
Les orateurs et les facilitateurs étaient issus du Fonds mondial, de l’ONUSIDA et de ses coparrains tels que l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Organisation mondiale de la santé et d’autres. La formation a été dispensée en utilisant une méthodologie mixte constituée de présentations, de séances de questions-réponses, de discussions de groupe, d’enquêtes Menti, de travaux de groupe et de sessions interactives.
En outre, les pays ont été encouragés à utiliser le mécanisme du bureau d’appui virtuel du mécanisme d’appui technique de l’ONUSIDA, mis en place pour soutenir les pays dans leurs demandes de financement au titre du cycle de subventions 7. En plus de l’appui aux consultants et aux équipes pays, le bureau d’appui virtuel a pu réaliser des revues par les pairs des projets de demandes de financement et les aider à en améliorer le contenu et la qualité.
Conclusion
Cet atelier est le troisième et dernier de la série. Il sera donc intéressant de voir comment les leçons apprises des expériences des pays soumissionnaires de la première fenêtre seront reflétées dans les demandes de financement de la région Asie-Pacifique dans le cadre des fenêtres 2 et 3. Toutefois, ce qui est ressorti clairement, c’est qu’en dépit des orientations détaillées et des documents d’appui produits par le Fonds mondial et disponibles sur son site web, et notamment l’illustration du cas d’une demande de revue complète VIH/TB, d’un pays fictif appelé, Jasmania, préparée par le Comité technique d’examen des propositions du Fonds mondial, la plupart des pays sont encore très mal préparés à ce processus.