Le Fonds mondial reçoit d’excellentes notes dans une étude sur les efforts de promotion de l’égalité de genre des organisations de santé mondiale
Author:
David Garmaise
Article Type:Article Number: 4
Quarante pour cent seulement des 140 organisations examinées mentionnent le genre dans leur programme et leurs documents stratégiques
RÉSUMÉ Seules quelques-unes des principales organisations de santé internationale du monde ont placé l’égalité de genre au centre de leurs opérations, tant sur le plan programmatique qu’institutionnel, selon une étude menée par Global Health 50/50. Le Fonds mondial se classe parmi les neuf premières des 140 organisations examinées.
Le Fonds mondial se classe parmi les neuf premières organisations de santé mondiale en ce qui concerne ses efforts de promotion de l’égalité de genre, selon une étude menée par Global Health 50/50, une initiative indépendante hébergée par le Centre pour les questions de genre et de santé mondiale de University College London. Un rapport sur l’étude a été publié le 8 mars.
L’étude révèle que seules quelques-unes des principales organisations de santé internationale du monde ont placé l’égalité de genre au centre de leurs opérations, tant sur le plan programmatique qu’institutionnel.
L’étude couvre 140 organisations du système des Nations Unies, institutions de développement bilatérales et multilatérales, organisations philanthropiques et bailleurs de fonds, organisations de la société civile, partenariats public-privé et du secteur privé.
Elle fournit une analyse approfondie de la mesure dans laquelle les organisations comprennent, définissent, programment, pourvoient en ressources et surveillent les questions de genre en tant que facteur déterminant pour la santé, et en tant qu’indicateur d’égalité au sein des organisations elles-mêmes. Les organisations ont été évaluées au regard des critères suivants :
- déclaration ou engagement public en faveur de l’égalité entre les genres ;
- définition du genre dans les politiques institutionnelles, de manière cohérente par rapport aux normes mondiales :
- politiques programmatiques en place pour éclairer l’action tenant compte du genre ;
- données ventilées par sexe collectées et déclarées ;
- politiques et pratiques du lieu de travail comprenant des mesures spécifiques visant à promouvoir l’égalité de genre ; et
- parité hommes-femmes dans les organes de gouvernance et la haute direction.
Le Fonds mondial obtient des scores élevés dans tous les domaines, à l’exception de la parité hommes-femmes au niveau de la haute direction. C’est par ailleurs l’une des six organisations seulement ayant indiqué dans l’étude qu’elles tiennent compte des besoins spécifiques des personnes transgenres.
« Le Fonds mondial a érigé la protection et la promotion des droits humains et de l’égalité de genre en socle stratégique de son action et nous savons parfaitement que la propagation des épidémies se nourrit des inégalités de genre », a indiqué Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial dans un communiqué de presse. « La route vers l’égalité de genre est encore longue et ce rapport énumère les principales difficultés pour y parvenir ».
Parmi les autres organisations ayant obtenu les meilleurs scores figurent GAVI, l’ONUSIDA, Save the Children International et BRAC, une ONG de développement active en Asie et en Afrique subsaharienne.
Globalement, l’étude constate que le pouvoir décisionnel reste aux mains des hommes, alors que deux tiers des personnes travaillant dans le secteur de la santé mondiale soient des femmes (67 %). Parmi les autres conclusions de l’étude, citons les suivantes :
- moins d’un tiers des organisations définissent le genre d’une manière cohérente par rapport aux normes mondiales, condition préalable d’une programmation efficace et équitable ;
- à peine 40 pour cent des organisations mentionnent le genre dans leur programme et leurs documents stratégiques ;
- deux tiers des organisations ne ventilent pas leurs données programmatiques par sexe ; et
- 20 % seulement des organisations ont atteint la parité hommes-femmes au niveau du conseil d’administration.
Dans son rapport, Global Health 50/50 émet plusieurs recommandations, notamment que les organisations devraient mener des efforts plus concertés pour s’attaquer à des problèmes tels que le mariage forcé précoce, la violence basée sur le genre et l’exploitation sexuelle.