LE CTEP VEUT L’ABOLITION DU FINANCEMENT D’ENCOURAGEMENT
Author:
David Garmaise
Article Type:Article Number: 3
Le Comité technique d'examen des propositions demande aussi la révision de la méthode d'allocation du Fonds mondial.
RÉSUMÉ La filière de financement d'encouragement devrait être supprimée et ses fonds réaffectés aux pays qui en ont le plus besoin pour sauver des vies. Cette recommandation est au cœur du rapport (en anglais) du Comité technique d'examen des propositions concernant les créneaux de candidature 1 et 2 du nouveau modèle de financement. Ces deux premiers créneaux étaient en mai et juin 2014.
La filière de financement d’encouragement devrait être supprimée et ses fonds réaffectés aux pays qui en ont le plus besoin pour sauver des vies. Cette recommandation est au cœur du rapport (en anglais) du Comité technique d’examen des propositions concernant les créneaux de candidature 1 et 2 du nouveau modèle de financement. Ces deux premiers créneaux étaient en mai et juin 2014.
Selon le Comité, le financement d’encouragement n’atteint pas les objectifs escomptés – stimuler les approches ambitieuses et innovantes dans les notes conceptuelles – mais crée plutôt d’autres difficultés pour les candidats.
Dans le but d’obtenir des fonds supplémentaires, de nombreux candidats ont inclus des services essentiels au titre du financement d’encouragement plutôt que dans le financement de base prévu à cet effet.
Selon le CTEP, la méthode d’allocation actuelle est défectueuse et devrait par conséquent être révisée pour la prochaine période d’allocation. La méthode alloue aux pays des montants disproportionnés qui auront un impact relativement faible sur la réduction de la mortalité, selon le comité.
Le CTEP recommande aux candidats d’indiquer clairement leurs priorités d’intervention dans leurs notes conceptuelles telles qu’elles se rattachent à la demande de financement de base et celle qui dépasse la somme allouée. Il demande également de justifier par des arguments solides l’établissement de ces priorités. Selon le CTEP, si des améliorations ont été observées dans ce domaine à partir des créneaux 1 et 2, le problème subsiste.
Selon les membres du CTEP, la qualité globale des trois quarts des notes conceptuelles des créneaux 1 et 2 était « bonne » ou « très bonne ». Pour assurer une qualité encore meilleure, selon le CTEP, les candidats pourraient bénéficier de plus de conseils et d’assistance.
Selon le CTEP, « le plus préoccupant était le nombre de notes conceptuelles de piètre qualité provenant des pays ayant apparemment des systèmes et des capacités relativement faibles. Il est impérieux de privilégier l’assistance technique appropriée pour [ces] pays”.
Utilisation des données
Selon le CTEP, certains pays ne font pas recours à de nombreuses sources d’information, qu’elles soient fournies par le CTEP ou connues de lui, pour éclairer leur choix des populations cibles et leurs décisions concernant les zones du pays à privilégier. Les pays candidats devraient penser à investir dans une plateforme centrale de données qui réunit les diverses sources d’information épidémiologiques, comportementales et programmatiques en seul lieu, indépendamment du bailleur de fonds ou du maître d’œuvre.
Le CTEP ajoute que les pays candidats devraient envisager sérieusement d’investir les ressources du Fonds Mondial dans le renforcement durable des capacités locales d’analyse du grand volume de données collectées afin de mieux guider leurs décisions à venir plutôt que de trop dépendre des consultants externes.
Le Comité technique d’examen des propositions recommande aux partenaires et au Secrétariat de fournir plus de soutien aux pays en matière de renforcement de leurs systèmes de données.
Il recommande également aux pays de s’assurer que les maîtres d’œuvre suivent régulièrement les résultats des interventions sur le terrain à travers un programme régulier de gestion de la collecte des données. Ces données devraient servir à apporter des aménagements à mi-parcours aux programmes. En outre, ces données devraient être référencées dans les notes conceptuelles à venir pour démontrer la valeur stratégique et l’impact potentiel du soutien demandé.
A en croire le CTEP, une période de mise en œuvre plus courte conviendrait à certaines subventions, mais les notes conceptuelles concernées devraient expliquer la provenance des fonds nécessaires pour couvrir la période qui s’étend jusqu’en décembre 2017. Le CTEP pourrait demander de soumettre à nouveau une note conceptuelle si son « inquiétude persiste qu’une échéance plus courte met la continuité des programmes en péril au cas où le financement nécessaire ne s’obtient pas ou vient à manquer ».
D’après un rapport distinct sur les créneaux 1 et 2 publié par le Secrétariat (en anglais), la Thaïlande aurait inclus dans sa note conceptuelle des plans d’abandon progressif du soutien du Fonds mondial. Cette décision a été saluée par le CTEP qui estime que davantage de candidats devraient suivre cet exemple.
Rapport sur les résultats obtenus du nouveau modèle de financement
Dans le même temps, dans son rapport sur les résultats obtenus en octobre dans le cadre du nouveau modèle de financement (en anglais), le Secrétariat déclare avoir réduit ses prévisions de décaissement pour 2014 de 3,9 à 3,1 milliards de dollars américains. En 2013, 3,9 milliards de dollars ont été décaissés. L’une des raisons qui expliquent ces plus faibles prévisions, selon le Secrétariat, est que de nombreux pays décident de consacrer plus de temps à l’élaboration de leurs notes conceptuelles.
Cependant, le Secrétariat prévoit encore l’examen par le CTEP en 2014 de près de 40% des 280 notes conceptuelles attendues pour la période 2014-2017. Soit 111 notes d’une valeur de 8,5 milliards de dollars. Trente-trois notes ont été examinées dans les deux premiers créneaux combinés, et 39 autres notes ont été examinées dans le créneau 3 en août. Concernant le créneau 4 en octobre, 46 notes sont en cours d’examen.
Le rapport sur les résultats obtenus a également fourni des mises à jour sur deux initiatives spéciales: les accords de partenariat technique avec l’OMS et l’ONUSIDA et le soutien technique pour les groupes communautaires, les droits huimains et les questions de genre.