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Le rapport sur les résultats du Fonds mondial révèle l’impact dévastateur de la COVID-19 sur les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme
OFM Edition 116

Le rapport sur les résultats du Fonds mondial révèle l’impact dévastateur de la COVID-19 sur les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme

Author:

Arlette Campbell White

Article Type:
Actualite

Article Number: 5

Les résultats montrent que les effets de la COVID-19 sont pires qu'on ne le pensait à l'origine

RÉSUMÉ Le Fonds mondial a publié aujourd'hui, le 8 septembre, un rapport qui décrit la situation dévastatrice en ce qui concerne l'impact de la COVID-19 sur les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

La pandémie Covid-19 a eu un impact dévastateur sur la lutte contre le VIH, la tuberculose (TB) et le paludisme en 2020, selon un nouveau rapport publié par le Fonds mondial aujourd’hui. Le Rapport sur les résultats révèle que même si des progrès ont été réalisés, les indicateurs clés des programmes ont enregistré des reculs pour la première fois dans l’histoire du Fonds mondial.

« Pour nos vingt ans, nous voulions que ce Rapport sur les résultats raconte les histoires extraordinaires de courage et de résilience qui ont jalonné deux décennies de progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Hélas, les statistiques de 2020 nous ont obligés à changer de perspective. Elles confirment ce que nous redoutions dès l’apparition de la COVID-19. »
Peter Sands, Directeur Général du Fonds mondial

Les programmes de lutte contre la tuberculose durement touchés par la pandémie

Le Rapport sur les résultats dresse le constat de l’impact caastrophique de la pandémie de COVID-19 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde. En 2020, le nombre de personnes traitées pour la tuberculose pharmacorésistante dans les pays où le Fonds mondial investit a chuté de 19 %, le nombre de personnes sous traitement pour la tuberculose ultrarésistante de 37 %, une chute plus importante encore, et le nombre de patients tuberculeux séropositifs sous antirétroviraux pendant leur traitement contre la tuberculose de 16 %.

Les programmes de lutte contre le VIH ont également montré des résultats en baisse

Le Rapport signale également un important ralentissement dans les services de dépistage et de prévention du VIH auprès des populations clés et vulnérables, qui étaient déjà frappées par la maladie de façon disproportionnée. Par rapport à 2019, le nombre de personnes touchées par les programmes et services de prévention du VIH a diminué de 11 %, et de 12 % pour les jeunes. Le nombre de mères qui ont reçu un traitement pour prévenir la transmission du VIH à leur bébé a chuté de 4,5 %. Le dépistage du VIH a chuté de 22 %, ce qui a fait reculer la mise sous traitement antirétroviral dans la plupart des pays.

Le paludisme s’en sort moins mal

Dans la lutte contre les trois maladies, ce sont les interventions visant le paludisme qui semblent avoir été le moins affectées par la COVID-19. Grâce aux mesures d’adaptation, ainsi qu’à la diligence et l’esprit d’innovation des agents de santé communautaires, les activités de prévention sont restées stables ou ont augmenté par rapport à 2019. Le nombre de moustiquaires distribuées a augmenté de 17 % et le nombre de structures couvertes par pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide de 3 %. En 2020, 11,5 millions de femmes enceintes ont reçu un traitement préventif. Toutefois, le dépistage des cas suspects de paludisme a baissé de 4,3 % et les progrès dans la lutte contre la maladie ont stagné.

Sans l’intervention rapide du partenariat du Fonds mondial, les résultats seraient encore plus désatreux

La situation serait pire encore si le partenariat du Fonds mondial n’était pas intervenu de façon rapide et décisive pour atténuer les impacts de la COVID-19 sur la lutte contre les trois maladies. En 2020, le Fonds mondial a investi 4,2 milliards de dollars US pour continuer la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et renforcer les systèmes de santé, et 980 millions de dollars US supplémentaires pour la riposte à la COVID-19. Au total, le Fonds mondial avait, à la fin du mois d’août, décaissé 3,3 milliards de dollars US dans plus de 100 pays pour les aider à adapter leurs programmes vitaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, leur fournir des tests, traitements et autres fournitures médicales contre la COVID-19, protéger leurs agents de santé de première ligne et renforcer d’urgence leurs systèmes de santé fragilisés. Ces investissements, conjugués à la mobilisation rapide des gouvernements, des communautés et des partenaires de la santé, ont permis d’atténuer l’impact de la COVID-19 sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et d’accomplir, malgré tout, des progrès dans la lutte contre les trois maladies.

Le Rapport décrit les principaux résultats pour l’année 2020 dans les pays où le Fonds mondial investit :

  • 21,9 millions de personnes ont été mises sous traitement antirétroviral pour le VIH en 2020 – une hausse de 8,8 % par rapport à 2019, malgré la COVID-19
  • 8,7 millions de personnes ont bénéficié de services de prévention du VIH en 2020
  • 4,7 millions de personnes ont reçu un traitement pour la tuberculose en 2020
  • 194 000 enfants exposés à la tuberculose ont été mis sous traitement préventif en 2020
  • 188 millions de moustiquaires ont été distribuées pour protéger les familles contre le paludisme – une hausse de 17 % par rapport à 2019, malgré la COVID-19

« Le partenariat du Fonds mondial continue de sauver des vies », précise Peter Sands.
« Confronté aux extraordinaires difficultés occasionnées par la pandémie de COVID-19, notre partenariat a fait preuve de souplesse et de détermination pour continuer de fournir des médicaments, du matériel et des soins à des millions de personnes dans le monde. Les pays dans lesquels nous investissons ont répondu rapidement à la pandémie de COVID-19 grâce aux laboratoires, aux dispositifs de surveillance des maladies, aux réseaux communautaires, aux agents de santé et aux chaînes d’approvisionnement qui étaient déjà en place pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. »
Peter Sands

Depuis sa création en 2002, le partenariat du Fonds mondial a sauvé 44 millions de vies. Le nombre de décès imputables au sida, à la tuberculose et au paludisme a été réduit de 46 % dans les pays où le Fonds mondial investit. Ces accomplissements sont le fruit du travail des intervenants de tous les horizons qui composent le partenariat du Fonds mondial : gouvernements maîtres d’œuvre, agences multilatérales, partenaires bilatéraux, organisations de la société civile, personnes touchées par les maladies et secteur privé.

« Le monde a payé un lourd tribut à la COVID-19 », conclut le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Que cette pandémie soit l’occasion d’édifier un monde plus équitable et en meilleure santé. Ensemble, nous avons renversé la tendance du VIH, de la tuberculose et du paludisme, et c’est avec détermination que nous allons continuer de le faire. C’est en continuant d’innover et de collaborer – à l’échelle mondiale, nationale et locale – que nous mettrons fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme, que nous vaincrons le COVID-19, et que nous renforcerons nos dispositifs de préparation et de riposte aux pandémies. »

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