Subscribe To Our Newsletter
Abonnez-vous à notre bulletin
Commencez le compte à rebours pour la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial
OFM Edition 124

Commencez le compte à rebours pour la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial

Author:

Aidspan

Article Type:
Actualite

Article Number: 6

Réunion préparatoire à la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial qui se tiendra les 23 et 24 février 2022

RÉSUMÉ Le Fonds mondial vient de lancer officiellement sa septième reconstitution des ressources ("Fight for What Counts : The Launch of the Seventh Replenishment") en invitant à la première réunion préparatoire qui se tiendra virtuellement à la fin du mois de Février 2022. Elle sera accueillie par les présidents de cinq pays africains et réunira le partenariat du Fonds mondial afin d'évaluer son impact à ce jour et de poser les bases d'une campagne d’une septième reconstitution réussie. En même temps, le Réseau des défenseurs du Fonds mondial se demande si le dossier d'investissement "Ask" est adapté à la tâche à accomplir

“Lutter pour ce qui compte : Le lancement de la septième reconstitution des ressources” débute la semaine prochaine. La réunion préparatoire à la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial pour la période 2023-2025, co-organisée par les présidents de la République démocratique du Congo, du Kenya, du Rwanda, du Sénégal et de l’Afrique du Sud, se tiendra virtuellement les 23 et 24 février 2022.

La réunion préparatoire de la sixième reconstitution des ressources s’est tenue en Inde en 2019, avant la conférence des donateurs qui s’est tenue en France en octobre de la même année. Le thème de la dernière reconstitution des ressources était “Intensifier la lutte” et le dossier d’investissement pour cette reconstitution était axé sur le risque de perte de dynamisme et sur le fait que le monde n’était déjà plus sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de 2030 visant à mettre fin aux épidémies. À l’époque, le Fonds mondial voulait réunir au moins 14 milliards de dollars pour les trois années suivantes afin de contribuer à sauver 16 millions de vies, à réduire de moitié le taux de mortalité lié au VIH, à la tuberculose (TB) et au paludisme, et à renforcer les systèmes de santé d’ici 2023. La sixième reconstitution des ressources a été un succès, dans le sens où l’objectif a été atteint. Toutefois, comme le souligne le Global Fund Advocates Network (GFAN) dans sa lettre de signature du 10 février, signée par 142 signataires du monde entier et intitulée “7 Asks for the 7th Replenishment” (7 demandes pour la 7e reconstitution), la demande n’était pas assez ambitieuse et les 14 milliards de dollars seraient insuffisants pour remettre le Fonds sur la bonne voie. Le dossier d’investissement de la septième reconstitution des ressources demande-t-il des fonds suffisants pour lutter contre les trois maladies dans le contexte de systèmes de santé où les progrès ont été déraillés par la pandémie de COVID-19 ?

Contexte

Les reconstitutions du Fonds mondial ont lieu tous les trois ans, mais celle-ci sera la première du genre à se dérouler sur fond de quatrième épidémie mortelle. La COVID-19, invitée surprise du mariage, aura une incidence sur toutes les discussions et décisions relatives à la reconstitution des ressources.

Les investissements judicieux et fructueux réalisés par le Fonds mondial dans le domaine de la santé ont permis de sauver 44 millions de vies à ce jour, dont 5,4 millions rien qu’en 2020. Grâce à un engagement collectif à l’échelle mondiale, le Fonds a démontré que lorsque le monde s’unit, il peut obtenir des résultats étonnants dans la lutte contre les maladies infectieuses les plus mortelles. Cette année, le Fonds mondial célèbre son 20e anniversaire. Pendant deux décennies, ce partenariat unique a permis de réaliser des avancées significatives dans la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Depuis 2002, les décès causés par ces trois maladies ont diminué de 46 % dans les pays où le Fonds mondial investit. Il est difficile d’imaginer où en serait la lutte contre ces maladies mortelles sans le partenariat du Fonds mondial.

Cependant, l’impact de la pandémie de COVID-19 a érodé de nombreux acquis durement gagnés contre ces maladies. Alors qu’il ne reste que huit ans pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), la COVID-19 a éloigné les pays de la réalisation de l’ODD 3 : santé et bien-être pour tous, et de l’objectif de mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme d’ici 2030. Elle a mis les systèmes de santé à rude épreuve et exposé les inégalités en matière de santé en termes d’accès inégal aux services et aux produits de santé, exacerbant les inégalités préexistantes, tout en sapant les progrès.

En réponse à la crise, en 2020 et 2021, le Fonds mondial a réagi rapidement en déployant plus de 4 milliards de dollars pour aider les pays à lutter contre la COVID-19 grâce à ses subventions spéciales du mécanisme de réponse à la COVID-19.

Néanmoins, si le Fonds mondial et ses partenaires ne parviennent pas à augmenter sensiblement les financements, d’autres vies seront perdues, ainsi que des décennies de progrès. La septième reconstitution des ressources intervient à un moment sans précédent pour la santé mondiale et dans un environnement sanitaire mondial très différent de celui des reconstitutions précédentes.

La réunion préparatoire posera les bases de la septième reconstitution des ressources et réunira le partenariat du Fonds mondial pour examiner l’impact à ce jour et déterminer ce qui est nécessaire pour parvenir à un monde sans VIH, tuberculose et paludisme. La réunion discutera également de la manière dont le partenariat peut contribuer à rendre le monde mieux à même de relever les défis sanitaires actuels et de faire face aux futures pandémies, notamment en s’associant aux pays à revenu faible et intermédiaire pour se préparer aux futures pandémies.

Accueillie par une coalition de présidents africains, la réunion préparatoire mettra en lumière le leadership de l’Afrique en matière de santé mondiale et démontrera comment 20 ans de solidarité mondiale ont permis de sauver des vies et d’avoir un impact dans la région où se concentrent la plupart des investissements du Fonds mondial. Elle permettra également de souligner la capacité du Fonds mondial à s’adapter et à faire preuve de souplesse face à une nouvelle menace sanitaire mondiale.

Avec ses partenaires techniques, le Fonds mondial va lancer le dossier d’investissement pour la septième reconstitution des ressources. Il donne le coup d’envoi de la campagne du Fonds mondial visant à mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation de sa nouvelle stratégie ambitieuse, qui culminera lors de la conférence des donateurs organisée par le président Biden au troisième trimestre de cette année 2022.

Le dossier d’investissement n’a pas encore été publié. Sera-t-il adapté aux besoins ?

Sept “demandes” pour la septième reconstitution des ressources 

Le dossier d’investissement, comme le note le GFAN, est un document important car il prépare le terrain pour la Conférence des donateurs au mois de septembre. Il contient la “demande” du Fonds mondial, qui représente le montant dont le Fonds mondial a besoin pour lutter contre les trois maladies au cours des trois prochaines années.

Le GFAN a estimé que 28,5 milliards de dollars, dont 4,5 milliards de dollars pour les réponses communautaires, représentent le minimum dont le Fonds mondial aura besoin au cours des trois prochaines années et que les donateurs publics et privés doivent ” passer à la vitesse supérieure ” si l’on veut améliorer le rapport de résultats de 2021. Les sept “demandes” du GFAN, ou ce qu’il souhaite voir dans le dossier d’investissement, sont les suivantes :

  1. Audace et ambition : Le dossier d’investissement doit comporter une demande audacieuse et ambitieuse. Cette demande est au cœur du dossier et doit être proportionnée à la tâche sans précédent qui reste à accomplir.
  2. Des approches centrées sur les personnes : Les réponses centralisées et descendantes dans la lutte contre la COVID-19 ont été prédominantes au cours des deux dernières années. Cependant, de telles approches ne sont pas efficaces pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les questions de santé sont mieux abordées de manière holistique et dans un esprit de partenariat. C’est cette philosophie que le Fonds mondial doit continuer à incarner, même si cela signifie aller à l’encontre des tendances mondiales. C’est pourquoi le GFAN plaide pour qu’au moins 4,5 milliards de dollars soient consacrés au renforcement des réponses communautaires lors de la prochaine reconstitution des ressources.
  3. Vers une mobilisation durable des ressources domestiques (DRM) : Des prévisions robustes de mobilisation durable des ressources domestiques, fondées sur des hypothèses réalistes et explicites, sont essentielles pour la mise en œuvre dans des pays confrontés à une triple menace économique liée à la COVID – une augmentation des coûts de santé liés à la COVID, une récession économique créée par la COVID et une augmentation du fardeau de la dette. Toute projection de mobilisation durable des ressources domestiques doit tenir compte de ces contraintes. Les projections de mobilisation durable des ressources domestiques étaient une faiblesse du dernier Dossier d’investissement qui doit être résolue dans la septième reconstitution des ressources.
  4. Clarté sur la préparation à la pandémie : L’objet de la reconstitution des ressources est de collecter des fonds pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme. Le GFAN affirme que le dossier d’investissement ne devrait pas inclure de financement supplémentaire pour aider le Fonds mondial à remplir un rôle dédié dans le consensus émergeant sur la préparation et la réponse à la pandémie (PPR), quelle que soit l’importance de ce rôle. La préparation et la réponse à la pandémie doit être financée séparément. Mais par ailleurs, dans le cadre de la COVID, les mêmes fonds pour le VIH, la tuberculose et le paludisme ne sont pas utilisés aussi efficacement qu’ils pourraient l’être. Les coûts de prestation de services ont été plus élevés pendant la pandémie et ce défi doit être inclus dans le dossier d’investissement.
  5. Protéger les droits des populations clés et vulnérables (KVP) : La force du Fonds mondial réside dans son partenariat, qui figure en bonne place dans la stratégie pour 2023-2028. Répondre aux besoins des populations clés et vulnérables est essentiel à la réussite de ce partenariat.
  6. Accentuation de l’attention portée au secteur privé et aux fondations : L’argumentaire d’investissement doit clairement exposer la valeur ajoutée de l’élimination des maladies infectieuses pour le secteur privé ; de nombreuses leçons tirées des deux dernières années soulignent ce point. Il est essentiel que le secteur privé et les fondations partenaires du Fonds mondial se mobilisent et relèvent le défi de collecter une part beaucoup plus importante des 28,5 milliards de dollars. Il est également essentiel que de nouveaux partenaires rejoignent leurs rangs.
  7. Réaliser l’agenda 2030 : Les discussions sur la stratégie 2023-2028 ont souligné l’importance d’aligner les objectifs et les besoins du Fonds mondial sur les plans mondiaux, reflétés par les ODD et réaffirmés pour chacune des trois maladies dans les engagements internationaux. L’alignement sur ces plans et objectifs doit être reflété dans le dossier d’investissement, ce qui signifie que la Demande du GFAN doit tenir compte de l’ensemble des besoins et de la demande pour atteindre les objectifs que le partenariat du Fonds mondial a fixés pour les trois maladies.

Surveillez nos articles sur ce sujet, car L’Observateur du Fonds mondial rendra compte des dispositions prises pour la septième reconstitution des ressources au cours des prochains mois, avant la conférence des donateurs.

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Aidspan

Categories*

Loading
Aidspan

Categories*

Loading